Bibwa : affaire conclue entre le Gouvernement et le Banc syndical

* Le salaire de l’Huissier passe de 165.208 à 240.720 FC, celui du SG de 197.000 à 390.439 FC.

* A partir de janvier 2022, l’IPR sera de 3% sur les primes des agents et fonctionnaires de l’Etat et non de plus

de 15 % retenus forfaitairement.

Happy end. A Bibwa,  banlieue Est de Kinshasa où se sont tenus les travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical de l’administration publique, l’Exécutif a redonné du sourire aux fonctionnaires. Un protocole d’accord a été signé, hier mardi 2 novembre en début de soirée entre le Gouvernement, représenté par le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean Pierre Lihau Ebua, et l’Intersyndicale national de l’administration publique représentée par son président Fidèle Kiyangi.

Dans cet accord, le Gouvernement a répondu à quelques-unes des revendications de l’INAP. Il y a été convenu qu’à partir de janvier 2022, l’IPR sur les primes sera de 3% au lieu de 15 % tandis que sur le salaire de base, l’IPR reste inchangé. Autre acquis notables, le salaire de l’huissier passe de 165.208 FC à 240.720 FC, celui du SG de 197.000 FC à 390.439 FC. Cet accord sera d’application à partir du 2ème trimestre 2022.  

Le VPM Lihau, qui conduisait la délégation gouvernementale ne cache pas son soulagement. Ce protocole d’accord, indique-t-il, vient ainsi matérialiser la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui « place au cœur de ses préoccupations l’homme congolais, de surcroit, le fonctionnaire congolais. »

Pour Jean-Pierre Lihau, « c’est un petit pas pour le monde. Oui. Mais c’est un grand pas pour les agents et fonctionnaires de l’Etat ». Le patron de l’administration publique s’est voulu rassurant, s’adressant aux délégués syndicaux : « Nous ne sommes pas des camps adverses, nous sommes des partenaires, se trouvant dans le même bateau, celui de la nation congolaise. Et ce qui vient de se produire ce soir prouve qu’il n’y a pas d’alternative au dialogue social. L’arme la plus appropriée pour régler nos différends, nos divergences de vue demeure le dialogue. Au nom du Premier ministre, je réaffirme la volonté du Gouvernement d’œuvrer coûte que coûte, évidemment en tenant compte de l’évolution de l’assiette budgétaire de notre pays, pour améliorer sensiblement les conditions sociales de l’agent public congolais. Parce que l’administration publique congolaise doit cesser d’être considérée comme un fardeau de l’Etat et devenir véritablement une actrice du développement de notre pays, de la lutte contre  le coulage des recettes et de la prospérité de la nation.  »  

Fair-play

Jean-Pierre Lihau ne s’est pas arrêté là. Le VPM a loué le fair-play des partenaires aux négociations.  » Je voudrais ici saluer la grandeur de votre esprit, de votre responsabilité, saluer votre patriotisme mais aussi votre réalisme, parce que vous avez compris qu’on ne peut pas décréter une amélioration salariale. Elle se construit au gré de changement économique  réel, au gré de l’amélioration réelle  de l’instrument budgétaire. Merci pour ce fair-play qui vous a caractérisé. Pour le reste, c’est ensemble que nous allons nous battre pour essayer  de relever les défis qui nous attendent : maitriser les effectifs, agir pour un rajeunissement qualitatif de l’administration, pour rendre la machine administrative forte pour un pays fort et puissant qui occupe la place qui lui revient au centre de ce grand continent… Telles sont la volonté et la vision du Président de la République « .

De son côté, le président de l’INAP, Fidèle Kiyangi  » remercie tous les membres du Gouvernement pour cette volonté de donner tant soit peu du sourire aux fonctionnaires.  » Il salue également la volonté du gouvernement et du Chef de l’Etat qui ont rendu possible ces assises.  » Nous venons de signer un protocole d’Accord, nous attendons sa réalisation. Nous attendons son application. Nous ne voulons plus de promesses, mais du concret. Le protocole d’accord est signé et qu’il ne peut plus souffrir dans son exécution », a-t-il déclaré avant d’inviter le ministre d’État Boji et le vice-ministre des Finances à ne plus avancer des prétextes pour l’application des décisions issues de ces assises.

Aux yeux du président de l’INAP, outre le retour à la loi, Fidèle Kiyangi compte au nombre de grands acquis des pourparlers de Bibwa,   » la tenue chaque mois de juin de la Commission paritaire pour évaluer notre parcours et voir la possibilité de progresser avec les augmentations afin d’atteindre 200 dollars convenus dans le protocole d’accord de 2018. « 

La délégation gouvernementale conduite par le VPM Jean Pierre Lihau, comprenait le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, les vice-ministres des Finances et du Budget. Didier KEBONGO

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