A Kisantu, Lihau obtient la suspension de la grève des enseignants et la reprise des cours dès ce lundi

* Le VPM en charge de la Fonction publique annonce la réactivation de tous les enseignants et écoles désactivés depuis le mois de juillet dernier.

Parents et élèves peuvent enfin pousser un ouf de soulagement. La reprise des cours est annoncée pour ce lundi 1er novembre. L’Intersyndical de l’EPST ayant suspendu le mouvement de grève déclenché depuis la rentrée scolaire, le 4 octobre. C’est l’une des retombées des pourparlers Gouvernement – banc syndical sous la houlette du Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebua.

« Après examen de la requête du gouvernement de la République démocratique du Congo consistant à suspendre le mouvement de grève déclenché par le ban syndical des enseignants sur demande de leurs bases respectives, après concertation, vu l’urgence et la nécessité, conscient de la responsabilité citoyenne et patriotique qui caractérisent l’enseignant congolais, le banc syndical suspend la grève déclenchée sur l’ensemble du territoire national de la République à dater de ce lundi 1er novembre 2021« ,  déclare l’intersyndical de l’EPST.

Le Vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique a réaffirmé la volonté du Gouvernement, conformément à la vision du Chef de l’État, d’œuvrer pour l’amélioration progressive des conditions sociales des enseignants. Et comme préalable aux discussions, Jean-Pierre Lihau a annoncé la réactivation de tous les enseignants et écoles désactivés depuis le mois de juillet dernier et a remercié, au nom du Premier ministre, tous les délégués syndicaux pour avoir privilégié l’intérêt supérieur des enfants.

L’intersyndical attend notamment du Gouvernement, l’obtention de la note circulaire définissant clairement le champ d’application de la gratuité de l’enseignement, la définition de la prise en charge par l’État des enseignants œuvrant dans les écoles primaires publiques non payés, le paiement de toutes les NU (Nouvelles unités) identifiées à partir du mois de novembre, la réactivation des écoles et bureaux de gestion des victimes de la désactivation depuis le mois de juillet 2021, l’identification de la traçabilité du compte reliquat de la paie des enseignants comme source extrabudgétaire à verser au compte de l’EPST.

A l’ouverture des négociations, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba avait sollicité au nom du Gouvernement que les enseignants reprennent les cours en attendant les conclusions des pourparlers.

Le premier ministre Sama Lukonde, qui s’est rendu sur le lieu des discussions, a indiqué que le président de la République accorde une attention particulière à l’éducation qui fait partie des axes prioritaires de son gouvernement, avant d’émettre le vœu de voir ce genre des démarches devenir permanentes afin de régler certains problèmes pour l’intérêt de la Nation.

Par la même occasion, le chef du gouvernement a loué le métier de l’enseignant congolais dont le rôle est important dans le secteur de l’éducation.

Les négociations entre le Gouvernement et le banc syndical de l’EPST étaient interrompues le 30 septembre dernier faute de compromis, malgré l’ajout de 40.000 FC sur le salaire des enseignants.

Réunis à Bibwa, dans la banlieue Est de Kinshasa, le Gouvernement et le banc syndical avaient signé l’accord dit de Bibwa pour le paiement des salaires de nouvelles unités et non payés, la reprise des échelons et grades des enseignants sur les listes de paie supprimées par le Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE) mais aussi l’audit de ce dernier.  Les syndicalistes avaient aussi plaidé pour que le taux soit réduit à 5% pour l’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur les primes permanentes. Ils avaient également rappelé au Gouvernement représenté par la Primature, les ministères du Budget, de la Fonction publique, de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, son engagement à octroyer un salaire de 150 USD au huissier tel que repris dans le cahier de charge de septembre 2018 de l’Intersyndical national de l’administration publique (INAP). Didier KEBONGO

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