«A Bukavu, la situation est sous contrôle», rassure le Gouvernement Sama Lukonde

Le calme est revenu à Bukavu, en proie hier à une incursion des assaillants qui ont semé la panique dans la ville. Des tirs nourris ont, en effet, perturbé la quiétude de la population dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 novembre, alertant l’armée nationale. Selon les autorités provinciales du Sud-Kivu, le bilan provisoire fait état de huit décès et de 36 arrestations dans le rang des assaillants. Pour le moment, «la situation est sous contrôle», assure un membre du Gouvernement Sama Lukonde.

Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité qu’il a convoquée hier mercredi 3 novembre à la Primature, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge s’est entretenu avec le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, et le ministre de la Défense nationale pour examiner la situation qui a prévalu depuis les petites heures du matin à Bukavu.

A cette rencontre à laquelle ont pris part les responsables des services des renseignements et des officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), le chef du Gouvernement a tenu à rassurer la population sur le retour de la paix.

«L’opinion a été informée que, depuis ce matin, dans la ville de Bukavu, il y avait des agitations, parce que la ville a été attaquée par quelques assaillants. La situation s’est maintenant calmée. Elle est sous contrôle de nos forces armées et de la Police nationale congolaise», a  soutenu Daniel Aselo, le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, à l’issue de cette réunion.

«Nous invitons, dès lors, nos services à davantage veiller sur le maintien de la paix et de l’ordre dans la ville de Bukavu et dans le reste de la province», a renchéri le VPM Daniel Aselo.

«Bukavu n’est pas tombé»

Abondant dans le même sens, les autorités provinciales du Sud-Kivu ont fait, à leur niveau, la lumière sur l’incursion qui a eu lieu dans la nuit du mardi au mercredi. Au regard du communiqué signé par le gouverneur et rendu public hier mercredi 3 novembre, le conseil provincial de sécurité fait état de 6 assaillants, 2 militaires et policier tués dans l’attaque de la ville de Bukavu.

Par ailleurs, 36 de ses assaillants ont été capturés et présentés à la presse, rapporte ce document qui fait aussi mention de 14 armes de guerre récupérées.

Aux dires des autorités provinciales, les enquêtes se poursuivent pour identifier les auteurs matériels et intellectuels de cette situation en vue de dégager les responsabilités. «La situation est sous contrôle. J’appelle la population au calme et à la collaboration avec les services de sécurité et de défense pour dénoncer les malfaiteurs, les complices et les commanditaires. Bukavu n’est pas tombé», a précisé le gouverneur Théo Ngwabidje.

Des assaillants estampillés

‘‘CPCA – A64’’

D’après l’armée congolaise, l’attaque d’hier est attribuée à un groupe rebelle qui a fait une incursion pour tenter de libérer certains de ses membres emprisonnés tuant plusieurs personnes. L’identité de ces assaillants et les motivations de cette attaque restent encore floues. Toutefois, tôt dans la matinée, les FARDC affirmaient avoir identifié les hommes auteurs de l’attaque de Bukavu. Ils seraient membres de CPCA – A64, groupe inconnu jusqu’à présent, qui n’avait jamais revendiqué d’attaque dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

«Dans nombre de quartiers de la ville, comme dans la commune d’Ibanda et de Kadutu, ces assaillants avaient tenté d’attaquer plusieurs positions de l’armée et de la police, comme la base militaire, située dans le quartier industriel, ou l’ancien bureau du commandement militaire des forces armées échangeant des tirs avec les forces de défense et de sécurité à la levée du jour. D’autres criaient des slogans comme «Libérer libérer» dans la rue invitant les populations à les rejoindre», rapporte la correspondante de RFI à Bukavu, Coralie Pierret. 

«Sur la place de l’Indépendance, au niveau de l’état-major ou dans le quartier Bagira, les drapeaux de la RDC ont été mis en berne et remplacés pendant quelques heures par des drapeaux à fond jaune, raconte une source militaire. Sur ces drapeaux, on pouvait lire le slogan écrit en rouge « ACN » pour «Action pour un Congo nouveau», fait», a confirmé l’un des porte-paroles de l’armée à Bukavu. Yves KALIKAT

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