Un million d’espèces animales et végétales sont menacés d’extinction

Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. Rien qu’au cours de l’année dernière, 31 espèces ont été déclarées éteintes, alerte le Fonds international de développement agricole (FIDA), dans un rapport récent  intitulé « Biodiversity Advantage – Thrivingwith Nature: Biodiversity for Sustainable Livelihoods and Food Systems », (Prospérer avec la nature traduit en français en La biodiversité au service de moyens d’existence et de systèmes alimentaires durables).

     Le document  présente également  les risques qui pèsent sur les petits exploitants ruraux, soit la majorité des personnes touchées par la faim et la pauvreté dans le monde, face à la perte de biodiversité.

Le FIDA estime que les ressources biologiques répondent à 80% aux besoins des populations pauvres de la planète, notamment pour les cultures et la génération de revenus. Or la perte de biodiversité s’accélère. D’après le document, si la perte de biodiversité se poursuit, les populations les plus vulnérables au monde ne seront pas en mesure de s’adapter aux changements climatiques ni de produire des aliments de manière durable.

 Le rapport met en exergue également le rôle que les investissements en faveur de la biodiversité jouent dans l’alimentation, l’égalité femmes hommes et l’avancement des femmes et des jeunes.

 A partir d’une série d’études de cas, le rapport montre comment les investissements dans la protection et la mise en valeur des écosystèmes peuvent accroître les retombées bénéfiques pour les petits exploitants agricoles et l’environnement. Le nouveau rapport donne l’exemple du Kenya où la restauration de forêts dégradées a favorisé la collecte des eaux de pluie. Cette approche a permis de renforcer l’approvisionnement et la qualité de l’eau et d’accroître la productivité des exploitants.

Dans le cadre de son initiative qui vise à favoriser l’augmentation de ses investissements en faveur de la biodiversité, le FIDA a annoncé   qu’il va consacrer, d’ici à 2030,  30% de ses financements climatiques aux solutions fondées sur la nature dans la petite agriculture rurale.

Selon la Vice-Présidente adjointe responsable du Département de la stratégie et des savoirs, Jyotsna Puri, à l’origine du rapport «  Si la biodiversité disparaît, disparaissent avec elle nos moyens de lutter contre la faim ou les changements climatiques ».

Par ailleurs, elle reconnait que l’agriculture à grande échelle menace la biodiversité. En revanche, les petits exploitants préservent les ressources naturelles. «Lorsque la biodiversité est protégée et que la santé et la diversité des écosystèmes sont favorisées, les exploitants gagnent en productivité et accroissent leur résilience face aux changements climatiques. »

Le document du FIDA note que la biodiversité contribue à la production alimentaire de différentes façons. Elle participe également à la genèse des sols, à la productivité des terres, à la lutte contre les parasites et les maladies, la reconstitution des nappes phréatiques et les fonctions de pollinisation.     Dina BUHAKE

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