*Côté ministres, le très dynamique Muyaya est deuxième du top 5.
Les mois de septembre et octobre ont été caractérisés par une forte action gouvernementale. Sous l’impulsion du « Warrior en chef« , l’Exécutif national s’est illustré notamment par le lancement du « Programme de développement à la base des 145 territoires« . Les « Warriors » sont également au front pour la réussite de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. La tendance actuelle est plutôt partagée quant à la réussite de l’état de siège (66% contre 34% pour).
Le doute découle de quelques poches de résistance dues notamment à la présence de quelques personnes mal intentionnées dans la chaine de commandement, lesquelles n’hésitent pas à vendre la mèche des stratégies militaires et paramilitaires. Autre prouesse des « Warriors« , le dépôt du projet de Loi des finances, exercice 2022. En plus de l’accroissement du Budget, estimé à plus de 10 milliards de dollars, le gouvernement Sama est entré dans l’histoire comme étant le premier à s’acquitter de ce devoir à échéance voulue. Cela n’est pas passé inaperçu dans l’opinion et a valu à l’exécutif national un accroissement de 11% de cote de confiance comparativement au mois de septembre 2021
Le dernier sondage réalisé par l’institut « Les Points » crédite le gouvernement des notes positives, en dépit de la fameuse taxe « RAM » qui demeure encore le point noir du gouvernement (-13%).
Parmi les ministres ayant la cote dans l’opinion, Aimé Boji fait sensation. Le ministre d’Etat en charge du Budget quitte la 10ème place pour se hisser en tête du classement avec 64%. Faisant le chemin inverse, le Ministre de l’Economie Jean-Marie Kalumba Yuma quitte la 1ère place pour la 10ème. En deuxième position, le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, maintient sa place d’Août 2021 avec cependant une hausse de +9%. Derrière, le ministre des Finances Nicolas Kazadi (+5%) ravit la 3ème place à Pius Muabilu de l’Urbanisme et Habitat (+3%), désormais 4ème. Molendo Sakombi des Affaires foncières quitte de la sixième place à la cinquième (+4%) complète le Top 5.
Disparaissent du Top 10 des Warriors: Tony Mwaba de l’Epst, suite à ses guéguerres avec l’IGF et la grève des enseignements ainsi que Jean Lucien Busa du Commerce extérieur. Ci-après le Top 10 de meilleurs « Warriors » dans lequel Eve Bazaiba, 6ème, est la seule femme.
1. Aimé Boji
Le ministre d’Etat en charge du Budget est actuellement le Warrior le plus populaire avec 64% d’avis favorables. L’homme a déjà marqué l’histoire. Les Congolais le classent parmi les meilleurs ministres du Budget de l’histoire du pays. Ils en tiennent pour preuve deux éléments majeurs: la taille et la chronologie du projet de Loi des finances 2022. Jamais dans l’histoire de la RDC, un ministre n’avait réussi à déposer ce document à la rentrée parlementaire de septembre. Pourtant, Boji avait des arguments de taille pour retarder le dépôt, notamment le contexte tendu du Covid-19. Seulement, il s’est battu comme un diable dans un bénitier pour respecter l’échéance et surtout proposer un Budget à la fois cohérent, réaliste et social.
2. Patrick Muyaya
L’égérie du gouvernement ne déçoit pas. Attendu au tournant depuis sa nomination, Patrick Muyaya a tenu son rang. Fin communicant, Muyaya a littéralement révolutionné la communication gouvernementale. L’opinion retient de lui le concept « changement de narratif« . Aussi, le porte-parole des Warriors a inculqué le devoir de redevabilité à ses collègues avec qui il tient des « briefings » autour des sujets d’actualité. Révolu est le temps où le gouvernement était dans son monde et le peuple dans le sien. Son action est créditée de 41% dans l’opinion.
3. Nicolas Kazadi
Sur Nicolas Kazadi, les sondés ont loué sa capacité à mobiliser les recettes en faveur du trésor public. Jamais les finances publiques se sont retrouvées en si parfaite santé. Avec des réserves de change dépassant les 3 milliards de dollars, Nicolas Kazadi a redonné de l’air à une économie balbutiante. S’appuyant sur l’excellent travail de l’IGF, l’argentier national se place comme le régulateur, bien plus qu’un simple gestionnaire, des finances publiques. Séduite, l’opinion lui accorde 34%.
4. Pius Muabilu
L’action du ministre de l’Urbanisme et Habitat n’est pas passée inaperçue chez les sondés, favorables à plus de 33% du bilan bimestriel de Pius Muabilu. Parmi ses actions phares ces deux derniers mois, la vaste opération de délogement des locataires indélicats et de résiliation des conventions de partenariat privés. A travers cette démarche Pius Muabilu veut restituer à l’Etat ses biens immobiliers aujourd’hui spoliés par des tiers.
5. Molendo Sakombi
Très complice avec son collègue de l’Urbanisme et Habitat, le ministre des Affaires foncières s’est lancé dans la lutte contre le coulage des recettes dans son secteur. Au début du mois d’octobre, il a signé avec son collègue des Finances l’arrêté interministériel relatif à la mise à jour de la mercuriale des transactions immobilières en RD-Congo avec pour but de permettre à l’Etat RD-Congolais de maximiser les recettes à travers les transactions immobilières. Toujours durant la même période, Sakombi Molendo a réussi à arracher la prime de permanence pour ses agents. De quoi susciter de l’admiration, au point de recueillir 28% (+4%).
6. Eve Bazaiba
Seule femme dans ce top 10, Eve Bazaiba passe de la 7ème à la 6ème place dans le baromètre gouvernement grâce à son dynamisme légendaire. En septembre et octobre, « madame environnemen » était au four au moulin notamment dans l’affaire de pollution des rivières de Tshikapa et Kasaï. Son activisme et son leadership ont évité au pays un drame environnemental. La VPM à l’Environnement a également marqué des points en ce qui concerne le poids écologique de la RDC. A l’approche de la COP26, elle a réussi à imposer le pays comme un incontournable dans la problématique du réchauffement climatique. Femme parmi les hommes, elle est créditée de 26% (+7%).
7. Jean-Pierre Lihau
L’homme de la réforme de l’Administration publique récolte 24% de crédit. Le VPM Jean-Pierre Lihau s’est illustré notamment par la mécanisation de 22.000 agents et la maitrise des effectifs. Il a également lancé deux phases de session de formation continue pour le renforcement des capacités des cadres supérieurs, à savoir les chefs de division et chefs de bureau de l’Administration publique.
8. Muhindo Nzangi
Plusieurs ministres se sont succédés à l’ESU avec des pluies de bonnes intentions. Muhindo Nzangi, 23%, est celui qui a osé organiser les Etats généraux de ce secteur important de la vie nationale. Plus qu’une simple rencontre foraine, les assises de Lubumbashi ont pondu plusieurs recommandations notamment la mesure courageuse de fermeture des facultés de médecine des universités non viables. Dans l’opinion, les sondés se sont accordés à affirmer que la mesure est salutaire d’autant plus qu’il s’agit là de la vie humaine et que celle-ci est sacrée. Pourtant avant lui, l’on est allé de moratoire à moratoire dans un secteur longtemps caractérisé par une léthargie criante.
9. Chérubin Okende
Au ministère des Transports, les choses bougent sous l’impulsion du ministre des Transports. Les secteurs aérien et routier ont montré la voie, le maritime et le ferré suivront bientôt. A l’actif du ministre Okende, l’incroyable baisse du prix des billets d’avion pour les vols domestiques. Personne n’y croyait, même après la signature de l’arrêté. Aujourd’hui, les prix ont baissé au grand bonheur des usagers.
En ce qui concerne le transport par routes, le ministre Okende a réussi à remettre TRANSCO sur le droit chemin en agrandissant son charroi automobile mais également en étendant son rayon d’actions, ajoutant le Haut-Uélé sur la liste des provinces desservies. Il réalise 21% (-5%).
10. Jean-Marie Kalumba
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Economie, Jean-Marie Kalumba est sur tous les fronts pour stabiliser les prix sur le marché.
Véritable inspecteur des prix, il a multiplié les réunions ces deux derniers mois pour obtenir notamment la baisse des prix des surgelés.
Face à l’intransigeance et la mauvaise foi de certains importateurs, Jean-Marie Kalumba a obtenu du gouvernement la commande et la venue prochaine de plus de 27.000 tonnes de poissons chinchards pour inonder les marchés du pays, mais à en croire certains enquêtés, le ministre du commerce n’a pas réussi jusque-là à pécher un kilos des poissons dans les eaux namibiennes alors que la commande échue en décembre 2021, ce qui justifie sa chute dans l’opinion. Il reste tout de même dans le top 10 du baromètre du gouvernement avec 20% (14%).
Sondage LES POINTS Oct.2021