Propulsé, bien malgré lui, par nombre de communautés de base du Lualaba et les réseaux sociaux à la candidature de la tête de la province cobaltifère, l’actuel rapporteur du Sénat, Michel Kanyimbu, s’attire déjà des jaloux. Pourtant, des sources sérieuses contactées par Forum des As, renseignent que hier, l’intéressé n’avait pas encore officiellement fait acte de sa candidature. C’est donc dire qu’au stade actuel de la situation, la prétention de devenir le nouveau Gouv du Lualaba, attribuée à Michel Kanyimbu, relève de pures supputations.
Entretemps, il se développe depuis peu sur les réseaux sociaux, une dynamique qui présente Michel Kanyimbu comme le candidat ayant le profil de la tâche. La même dynamique serait également observée dans les communautés « lualabaises« qui estiment que cet homme, très Union sacrée de la nation, a de l’étoffe pour occuper le fauteuil vacant du Gouverneur de cette province issue du démembrement de l’ancienne province du Katanga.
Cependant, il se développe un faisceau de faits troublants qui se déclinent comme dans une pièce de théâtre du boulevard, alors que ce digne fils du Lualaba, se veut encore très discret quant à ses ambitions. Premier acte : « Un ordre illégal aurait été donné, dans la semaine du 4 octobre, de réduire mieux de retirer, la majorité des éléments de la Police nationale congolaise (PNC), commis à la sécurité du rapporteur de la Haute assemblée. Mais les auteurs de cette cabale (de trop ?) se seraient rebiffés, après vérification auprès de cette ordonnance irrégulière qui a fait pschitt« , renseigne sous couvert de l’anonymat, une source contactée par Forum des As.
Après ce premier coup-fourré raté, les détracteurs de Michel Kanyimbu n’ont pas désarmé. Bien au contraire. Car, deux semaines après le premier acte, ils ont allégué sur les réseaux sociaux qu’une somme de 3000 dollars américains serait donnée en récompense, à quiconque aura signé la pétition pour la déchéance de Michel Kanyimbu, de son poste de rapporteur titulaire du Sénat. En croire les sources de Forum des As, des images et autres vidéos sur la toile, plébiscitant ce natif du Lualaba comme candidat au poste de gouverneur de cette province, seraient à la base de cette campagne de sape.
A la suite des faits présentés ci-dessus, des observateurs se posent la question de savoir ce que les comploteurs reprochent à Michel Kanyimbu, quand bien même qu’il ne se soit encore exprimé sur les affirmations contre lui et qui relèvent de la radio trottoir. A l’hypothèse que le rapporteur du sénat ait effectivement les ambitions de devenir le numéro 1 du Lualaba, la question qui se pose est celle de savoir en quoi cela enfreindrait les lois du pays. La liberté de pensée et d’opinion n’est-elle pas garantie dans la constitution du 18 février 2006, en vigueur au pays?
Subsidiairement, doit-on vraiment s’acharner sur quelqu’un, simplement parce qu’il y a eu un groupe de personnes qui se sont exprimées sur les réseaux sociaux ? En quoi cela serait un crime de lèse majesté ? Y a-t-il des raisons de s’emporter, dès lors que cette liberté d’expression ne perturbe la quiétude de personne ? Voilà, autant de questions qui se posent autour de la « coalition du mal » contre Michel Kanyimbu qui, malgré ces chants de sirènes, demeure imperturbable sur son fauteuil de rapporteur du Sénat.
VIVEMENT UN GOUV STRATEGE ET RASSEMBLEUR
Autant le souligner tout de suite, la province du Lualaba, dans sa situation actuelle, a fortement besoin d’un Gouverneur à la fois stratège et rassembleur. La province étant le poumon de l’économie nationale, grâce notamment à son cobalt, nécessite un administrateur ayant l’étoffe de bon manager, pour effectivement jouer la carte de son développement. Les minerais n’étant pas de richesses intarissables, les populations du Lualaba sont donc en droit légitime de tirer le maximum de dividendes des pierres précieuses extraites du sol de leurs ancêtres . D’où, le souhait ardent des Lualabais et de tous les Congolais qui vivent dans cette partie du territoire national, plus qu’un impératif, d’avoir à la tête de leur province, un gestionnaire qui place le curseur sur le bien-être collectif.
Par ailleurs, cette partie du vaste territoire congolais a également besoin d’un dirigeant rassembleur, justement pour faciliter le rapprochement de toutes les communautés locales, eu égard aux déchirements en cours, après le départ de Richard Muyej, du gouvernorat de cette province.
A priori, à la suite de toutes les frustrations consécutives notamment à la très controversée taxe RAM (Registre des appareils mobiles), d’aucuns pensent que la nouvelle majorité parlementaire, née du divorce FCC-CACH en décembre 2020, gagnerait plus en travaillant dans le sens d’impulser la cohésion des fils du Lulaba. Dès lors, des analystes avertis pensent que régler le cas de cette province dans le sens de rassemblement et de sécurité au sein de l’Union sacrée de la nation (USN), serait une manière d’œuvrer utilement pour la consolidation du leadership du Président Félix Tshisekedi. Grevisse KABREL