Avec l’investiture de Denis Kadima, pas l’once d’un doute. Vu de la « Fatshisphère » le vin-de messe ?- est tiré, il faut le boire. La messe est dite -Ite missa-. Par rapport au bloc politique, même message. La pièce est jouée -fabula acta est – ; les dés sont jetés-Alea jacta est -.
Pas évident, cependant, que les hiérarques de la CENCO et de l’ECC ainsi que leurs ouailles respectives disent Amen. Pas non plus acquis que les oppositions au pouvoir Fatshi fassent comme les Romains antiques, c’est-à-dire souscrivent à la fin de la représentation théâtrale et se retirent de la salle.
En investissant l’équipe dirigeante de la CENI, le Président se place clairement sur le terrain du rapport de force. A ceux qui brandissent la « jurisprudence » Malonda, le camp présidentiel les renvoie à l’attitude de la rue. Bien plus que les textes, la rue est la jauge favorite. Or, contrairement à l’épopée Malonda, la rue est calme. Donc, il n’y a pas péril en la demeure. Les amateurs de syllogisme apprécieront.
Voilà donc les opposants -toutes chapelles confondues – mis en demeure de répondre au défi du rapport de force. Il ne suffit plus de crier, sur tous les toits et dans toutes les langues, son opposition à l’investiture -déjà opérée- de l’équipe Kadima. L’heure n’étant plus aux postures et autres bravades.
Au clair avec la logique de l’Union sacrée de la Nation, le Président-candidat continue à tisser sa toile d’araignée. Objectif : réélection en 2023.
Ce n’est donc pas la rhétorique moralisatrice qui le fera reculer. Pas plus que l’obstruction parlementaire ne saurait avoir raison d’une « majorité » qui sait rendre l’ascenseur à celui qui la tient et…l’entretient. Pour l’essentiel, ce sont les mêmes députés que les tenants du pouvoir actuel qualifiaient, hier, de « majorité mécanique ».
Les voilà, aujourd’hui, prendre goût aux spécialités des locataires de l’Hémicycle. Comme quoi, « Il ne faut jamais dire: fontaine, je ne boirais pas de ton eau ». Manifestement, cette expression moyenâgeuse survit au temps et à l’espace.
Moralité : à tous ceux qui trouvent la pilule « Kadima » amère, il ne leur reste plus que de rejoindre Félix-Antoine Tshisekedi sur le palier « rapport de force ». Le dramaturge nigérian Wolé Soyinka ne disait-il pas qu' »un tigre ne proclame pas sa tigritude, il fonce sur sa proie et la dévore » ? José NAWEJ