* Pour le professeur Nsaman, son établissement ne compte que 20 universités autonomes régulièrement agréées.
Recteur de l’Université du Cepromad, le professeur Oscar Nsaman-O-Lutu tape du poing sur la table. Au coeur d’un point de presse tenu le mardi 5 octobre, il a menacé de traduire en justice tout établissement qui utilise abusivement son label.
Le recteur du Cepromad a toutefois salué la décision prise par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, ordonnant la cessation des activités des extensions de son établissement.
Répondant à une question de la presse, celui que l’on appelle «recteur magnifique» a reconnu que cette décision a permis au Cepromad de se rendre compte que plusieurs établissements utilisaient abusivement le label Cepromad à travers le pays.
Menaces
Contrairement à ce qui s’est raconté sur les réseaux sociaux, le professeur Nsaman soutient que le réseau Cepromad ne dispose que de vingt universités autonomes. Elles ont été par le passé des extensions et se sont ensuite mises en règle, conformément aux recommandations du ministre de l’ESU de l’époque.
Il met, dès lors, en garde toutes les personnes qui utilisent sans titre ni qualité le nom de son établissement et menace de les traduire en justice en cas d’entêtement.
20 UNIVERSITÉS AUTONOMES
«Après une séance de travail laborieux à laquelle le ministre Muhindo Nzangi nous a invité, entouré du collège de ses conseillers et du staff de l’Université du Cepromad, après échanges et éclairages sur la situation réelle du terrain et échange des documents officiels y afférents, le ministre nous a donné des orientations pour la restructuration, la requalification et l’innovation du réseau des universités du Cepromad», a-t-il déclaré.
Dans une déclaration lue juste après ce point de presse, au terme de la réunion du conseil d’administration du réseau des universités du Cepromad, le professeur Godé Atshwel, recteur de l’UNIC/Righini, a présenté à la presse la liste de 20 universités du Cepromad autonomes autorisées à fonctionner après réunion avec le ministre de l’ESU.
Il s’agit des UNIC Butembo, Béni, Kisangani, Bunia, Righini, Mahagi, Aru, Lubumbashi, Kolwezi, Likasi, Matadi, Kisantu, Boma, Muanda, Idiofa, Isiro, Gemena et celle de Bumba-Lisala.
NOMINATION DES RECTEURS DES EXTENSIONS
Godé Atshwel a affirmé que ces vingt universités autonomes se greffent autour de la maison mère qu’est l’université du Cepromad/Masina. A cela, il faut ajouter les six Instituts supérieurs des techniques médicales et management (ISTMM-Cepromad) qui sont rattachés à ces universités.
Le professeur Godé Atshwel a, par ailleurs, précisé que la nomination des recteurs dans ces universités autonomes autorisées à fonctionner est exclusivement réservée à l’initiateur président du Conseil d’administration du Cepromad, le professeur Oscar Nsaman-O-Lutu.
«Nous interdisons aux utilisateurs abusifs du nom de l’Université du Cepromad de continuer à faire fonctionner et/ou entretenir les extensions en ce nom, profitant de la notoriété de notre alma mater, sous peines des poursuites judiciaires», a-t-il déclaré.
DES EXTENSIONS IRRÉGULIÈRES FERMÉES
Conformément à la circulaire du patron de l’ESU, Muhindo Nzangi, le Conseil d’administration des universités du Cepromad déclare fermées les extensions et universités du Cepromad non listées. Il instruit aux universités du Cepromad autorisées à fonctionner de recevoir sans conditions les étudiants ayant suivi les mêmes filières et émanant des extensions fermées.
«Le pouvoir organisateur, le sigle, l’emblème, le drapeau, les programmes (LMD, 3ème cycle) des cours ainsi que le Nsamanisme qui est un ensemble des conceptions philosophiques et managériales et propriété intellectuelle organisées en système reste le même», a rassuré le professeur Godé Atshwel. Orly-Darel NGIAMBUKULU