Mbata Mangu, le Président de la Commission PAJ (Politique-administrative-juridique) de l’Assemblée nationale et de la Commission paritaire, chargée de la mise en place du Bureau de la CENI, a créé une nouvelle polémique dans l’hémicycle en affirmant que l’Opposition parlementaire (dont la loi parle) est élargie jusqu’à l’Opposition extraparlementaire. Ce qui a immédiatement eu pour effet de soulever un tollé de protestations du côté du FCC de Joseph Kabila.
Les élus du camp de l’ancien président de la République constituent aujourd’hui l’Opposition parlementaire, soutient Geneviève Inagosi. Elle se demande en quelle qualité le député Mbata Mangu avait mis les noms de certains députés du FCC sur la liste de cette Commission paritaire, en dépit du fait qu’eux continuaient à la contester. Il en est de même de l’Opposition parlementaire. Comment aujourd’hui, Mbata Mangu parle-t-il de l’Opposition extraparlementaire. L’Union sacrée est vite passée de la parole aux actes.
Lamuka de Martin Fayulu Madidi a dénoncé hier le débauchage de son député national Charles Mopili, membre du regroupement la «Dynamique de l’Opposition» dont le secrétaire général annonce qu’ils n’ont délégué personne pour occuper un quelconque poste du Bureau de la CENI. Lamuka reste fidèle à sa doctrine d’une Centrale électorale totalement dépolitisée, et contrôlée rien que par la Société civile qui devrait gérer tous les postes.
Lamuka ne peut, par conséquent envoyer ses membres au Bureau de la CENI, ce qui serait une antinomie.
La marche du front uni contre Félix Tshisekedi du samedi 6 novembre 2021 a entre autres pour revendications la dépolitisation de la CENI. Le débauchage du député de Lamuka pour le Bureau de la CENI lance un nouveau débat.
Les observateurs bien avertis aimeraient savoir si l’Opposition extraparlementaire devrait intervenir dans la désignation des membres du Bureau de la CENI, ce serait conforme à quelle représentativité politique en termes du nombre de députés nationaux.
C’est cela la clé de la détermination même pour la Majorité parlementaire. Pour la désignation des membres du Bureau de la CENI. C’est cela, la règle qui n’a pas changé à ce jour. C’est sur cette base de représentativité qu’on repartit les postes entre la Majorité parlementaire et l’Opposition parlementaire qu’on fixe la quotité.
L’Opposition extraparlementaire n’est pas concernée par cette mise en place du Bureau de la CENI à moins de modifier la loi.
Si à l’Union sacrée on choisit de combler les trois postes manquants du bureau de la CENI en faisant intervenir l’Opposition extraparlementaire et en plus en procédant par des débauchages comme déploré par LAMUKA, on ne fait qu’en rajouter à la crise politique née de la désignation de ce Bureau présidé par Denis Kadima là où l’heure devrait plutôt être à la normalisation pour préserver la cohésion nationale qui bat déjà de l’aile. Ce qu’il faut pour y parvenir, c’est bien simple, c’est qu’à l’Union sacrée, qu’on ait un minimum de respect des textes qui régissent le pays.
KANDOLO M.