L’exploitation minière par les sociétés chinoises contribue efficacement au développement de la RDC

* 100.000 emplois ont été créés depuis 2008 dont plus de 85% des employés  congolais.

Depuis un certain temps, une campagne de diabolisation contre les sociétés minières à capitaux chinois fait le buzz sur les réseaux sociaux.  Concoctées par certaines officines téléguidées par l’Occident, cette propagande malveillante vise à fragiliser la coopération sino-congolaise, alors que les fruits de cette dernière sont prometteurs d’un avenir meilleur pour la RDC.

Pour contrecarrer cette opinion malencontreuse, l’Union des sociétés minières à capitaux chinois en RDC a organisé, du 12 au 26 septembre dernier, une série de visites dans certaines sociétés minières triées sur le volet, en faveur des journalistes de Kinshasa.  Un séjour très agréable pour cette délégation de la presse de la capitale, qui a pu lier l’utile à l’agréable en se rendant exactement compte de l’apport combien louable de ces sociétés minières dans l’espace Grand Katanga.

Des réalisations qui forcent l’admiration par la transformation des brousses en véritables cités où ne cessent de pousser des habitations décentes et autres infrastructures sociales de base, contribuant efficacement à l’amélioration des conditions de vie de la population et la réduction de la pauvreté par la création d’emplois et la réalisation des projets de développement.

Il a été demontré au cours de cette visite que 100.000 emplois ont été créés depuis 2008 par des entreprises minières à capitaux chinois.  Plus de 85 % de ces emplois reviennent aux Congolais.  Le versement d’impôt dans le trésor public dépasse des milliards de dollars sur plusieurs années.  Les contributions sociales de toutes ces sociétés vont également au-dela des dizaines de milliards de dollars.  Des territoires et villages se transforment, se modernisent et abandonnent petit à petit leur état de brousse. 

La production annuelle du cuivre de toutes ces sociétés réunies a dépassé la barre de 1.500.000 tonnes, alors qu’à l’époque de la Gécamines, la plus forte production atteinte est de 450.000 tonnes en 1987.  Ce qui fait que la RDC reprenne sa place de deuxième producteur mondial du cuivre après le Chili. 

Partout où nous sommes passés, la population interrogée, même de manière isolée, salue l’arrivée des exploitants chinois dans les mines jadis exploitées par la Gécamines.  Car, les Chinois n’apportent pas seulement de capitaux frais et les équipements modernes, mais aussi une nouvelle expertise, avec des technologies modernes.  Ces sociétés renforcent les capacités des ouvriers locaux par l’organisation de différentes formations.  Ce qui contribue sensiblement à la création d’une main-d’œuvre locale qualifiée.  Et grâce à ces équipements de dernière technologie installée dans les sociétés minières chinoises, la RDC peut déjà activer son industrialisation à partir de ce secteur.

La révisitation des contrats chinois ne se justifie NULLEMENT pas à l’heure actuelle

Interrogés au sujet de la révisitation des contrats miniers avec la partie chinoise, des responsables congolais représentant la Gécamines dans les sociétés minières à capitaux chinois, estiment que le nouveau Code minier en 2018 a permis à la partie congolaise de recadrer beaucoup de choses pour faire bénéficier à l’Etat congolais les fruits de ses ressources naturelles.  C’est dans ce cadre que la loi oblige les sociétés minières à payer la redevance minière de 0,3% de leurs chiffres d’affaire pour reverser cette somme au développement de la communauté.  La même loi oblige aussi ces mêmes sociétés à signer des cahiers de charges avec les communautés locales, dans lequels les différents besoins de cette communauté sont repris.

A la société minière de Deziwa (Somidez), par exemple, le vice-président et ancien chef des projets à la Gécamines, Dieudonné Nduwa a clairement déclaré&  que chez eux la négociation des contrats miniers a été faite à la régulière.  « Somidez est une négociation qui s’est passée après toutes les leçons que nous avons tirées de  ce que nous avons fait comme joint-venture dans les années antérieures. Et les premiers joint-ventures remontent pratiquement aux années 2004-2005.  Mais Somidez est arrivée en 2014-2015 quand nous avons commencé à négocier ce contrat.  Tout ce que nous avons subi depuis 2004-2005 a été corrigédans ce que nous avons fait avec CNMC.  Avec CNMC, nous avons négocié très bien à mon avis.  C’est le premier contrat dans lequel la Gécamines a 49 % et notre partenaire a 51 %.  Même dans la sous-traitance, la Gécamines a 49 % des retombées.  Et au bout de plus ou moins 7 ans d’exploitation, après remboursement des fonds décaissés par la partie chinoise, l’entreprise reviendra à 100 % à la partie congolaise.  Je crois qu’on ne pouvait pas faire mieux que ça », a-t-il souligné.

Dieudonné Nduwa estime, par ailleurs,  que la revisitation des contrats miniers a déjà eu lieu avec le nouveau Code minier de 2018.  « Un certain nombre de choses, au départ, ont été faites.  Avec le Code minier de 2002, on s’est fait flouer quelque part.  Nous avons essayé de corriger avec le nouveau Code minier en révisant  certains aspects.  Peut-être que nous n’avons pas obtenu exactement ce que nous avons voulu, mais c’est un processus. »

Même son de cloche au niveau de la Compagnie minière de Kambove (Comika) où le directeur de production adjoint a laissé entendre qu’il ne sera pas facile de tout revoir à l’étape actuelle, avant de conseiller à la partie congolaise de mieux faire dans les contrats à venir pour éviter des erreurs du passé.  Surtout que ces contrats sont à durée déterminée.

La responsabilité sociétale se constate à première vue

L’impact des actions menées par les miniers dans le cadre de la responsabilité sociétale se constate à première vue.  Il faut également reconnaitre que ces entreprises ne sont pas philanthropes et ne peuvent en aucun cas prendre la place de l’Etat congolais.  Dans plusieurs coins du pays, comme à Fungurume ou Tenke, la présence de l’Etat ne se fait pas sentir.  Tout ce qui est fait de palpable demeure l’œuvre de Tenke-Fungurume Mining.  On en compte des routes, des écoles, de Centres de santé, des morgues, voire des villages avec des habitations décentes construites pour des populations déplacées des sites miniers.

Dans les huit sociétés à capitaux majoritairement chinois que nous avons visitées, les différents cahiers de charge élaborés avec les communautés locales dépassent les 4 millions de dollars américains pour une période de cinq ans.  Avec cette somme, certaines villes, communes ou certains quartiers disposent maintenant de bâtiments modernes, qui n’ont rien à envier à ceux de grandes agglomérations.

Dans la commune de Ruashi, dans la banlieue de la ville de Lubumbashi, la société Ruashi Mining débourse entre 200.000 Usd et 300.000 Usd le mois, dans le cadre de la redevance logistique.  Avec cette somme, la commune s’est construit un nouveau bâtiment, acheté des camions bennes et des tricycles pour l’assainissement. Les populations riveraines bénéficient de formations de tous genres, des forages de puits d’eau sont construits dans pratiquement tous les quartiers.  Et les conditions de vie s’y améliorent.

Pour sa part, Tenke Fungurume Mining évalue son cahier des charges quinquennal à plus de 31 millions US.  Ce document qui reprend exhaustivement les spécifications des tâches à réaliser, énumère les  d’engagements couvrant la période de 2021 à 2025, négociés et pris entre Tenke Fungurume Mining et les communautés locales affectées par les projets miniers pour la réalisation des projets de développement communautaire durable, conformément à l’article 285 du Code minier. Le but ultime est l’amélioration de la qualité de vie de plus ou moins 400 mille personnes vivant dans la concession de TFM, estimée à plus 1080 Km2. 

Les projets phares que cet engagement contient sont, entre autres, la construction à Fungurume d’un hôpital général de référence d’une capacité de 200 lits, de trois centres de santé, de quatre postes de santé, l’appui à la lutte contre les épidémies, la construction dans le groupement de Nguba d’un institut supérieur des techniques appliquées, d’une école secondaire technique et des écoles primaires et maternelles, la réhabilitation de plus de 100 Km de routes de desserte agricole, etc.

Dans le secteur de l’éducation, les miniers ont appuyé le secteur durant la période de la pandémie, par la distribution des cahiers d’exercice, de gels hydro alcoolique et des masques.  Des bourses d’études secondaires et universitaires sont aussi offertes aux lauréats.

Sur le plan environnemental, ces entreprises sont la conséquence d’un bon environnement.  L’air, le sol et l’eau sont des éléments vitaux de l’environnement qu’elles protègent à tout prix.  Etant plus que conscient des conséquences environnementales qui découlent des opérations minières  ne respectant pas les normes internationales de l’environnement, les sociétés minières chinoises du Katanga ont souscrit pour le bien de l’humanité, au programme d’évaluation des impacts sociaux et environnementaux, consistant à mener des études  avant, pendant et après les opérations.  Ce programme est axé sur la biodiversité, le système de gestion environnementale, et le suivi permanent pour conserver l’écosystème dans la concession.  Ces sociétés assurent également la protection des plantes rares endémiques au cuivre et au cobalt.

Difficultés rencontrées

La grande difficulté que rencontrent ces entreprises minières dans leur exploitation demeure la mauvaise qualité de l’énergie électrique distribuée par la Snel.  Cette situation empêche les sociétés minières à atteindre la production attendue.  La construction de la centrale hydro-électrique de Busanga, financée par la Sicomines à hauteur de 656 millions Us, dans la province du Lualaba, dont la mise en service est prévue au mois de novembre prochain, est une solution pour booster la production de ces sociétés minières et accélérer en même temps la construction des infrastructures, dans le cadre de la coopération sino-congolaise avec la Sicomines.

 L’envahissement de certains sites non clôturés par les creuseurs artisanaux est également décrié par les miniers qui ne savent comment mettre fin à ce phénomène sans l’accompagnement des services de l’Etat.  Ces activités clandestines des creuseurs sont très souvent à la base de plusieurs accidents sur le site, décès, etc.  Parfois des accidents de circulation commis par des tiers sont imputés aux entreprises minières qui en payent le lourd tribut.

Dans cinq ans, les provinces de l’ex-Katanga vont se transformer complètement grâce à l’appui des miniers, conformément au nouveau code minier, qui a érigé un certain nombre de taxe et redevance au profit de l’Etat congolais.  Il suffit seulement que les autorités locales travaillent en collaboration avec ces entreprises pour le développement de leurs communautés.  De centaines de milliers de dollars versés chaque mois pour répondre aux besoins exprimés dans des cahiers de charges des communautés doivent servir à la communauté et non à ceux qui sont censés gérer des projets.  C’est pour dire que les miniers chinois remplissent leur part du contrat. Et c’est à la partie congolaise d’œuvrer pour en tirer profit.  Rocco NKANGA

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