* Les articles 6 de leur Charte et 12 de la Loi sur la CENI devraient servir d’antidote à l’imposture
L’impasse sur la désignation par consensus des huit confessions religieuses du Président de la CENI se poursuit. Le groupe de 6 continue à parler du même refrain en embouchant la trompette de leur candidat Denis Kadima ou personne par leur porte-parole Dodo Kamba des » Eglises de réveil « . Tandis qu’en face, il y a les deux autres à savoir les catholiques -CENCO- et les protestants -ECC- les plus importants sociologiquement, ne quittent pas le territoire de la rationalité.
Les six qui ont désigné Denis Kadima par leur soi-disant majorité numérique ne disent pas aux Congolais dans quel cadre ils ont procédé à cette élection étant donné que le siège de leur composante » confessions religieuses » se trouve au Centre-interdiocésain de la CENCO avec comme Président, le catholique Mgr Marcel Utembi, Archevêque métropolitain de Kisangani et comme Vice-Président le Représentante légal de l’ECC qui est le Pr Paul Bokundoa. Les six voguent de violation en violations des normes édictées, c’est-à-dire des règles établies. Ils pensent à tort que puisqu’ils sont six contre les deux, toutes les mixtures possibles leur sont permises.
Devant l’opinion, ils font des amalgames avec leur majorité de six qui ne s’appuie sur aucun texte. Il y a deux textes essentiels qui concourent à la désignation par la sous-composante » confessions religieuses » du Président de la CENI. Il s’agit de leur propre Charte et de la loi-Ludundula sur la CENI. Si les six menés par Dodo Kamba respectaient ces deux textes, les huit confessions religieuses auraient déjà trouvé le remplaçant de Corneille Nangaa depuis bien longtemps et il n’y aurait pas eu le blocage actuel. Mais ces six les ignorent superbement.
En effet, l’article 6 de la Charte des confessions religieuses stipule que c’est le Président et le Vice-Président qui déposent le PV de désignation des membres du Bureau de la CENI à l’Assemblée nationale. Comme on le sait, ces deux postes sont assurés par la CENCO comme Président et l’ECC comme Vice-Président. Or, c’est Dodo Kamba, des « Eglises de réveil » qui a signé et déposé le PV de désignation de Denis Kadima par les six à l’Assemblée nationale.
Le représentant des Eglises de réveil l’a fait sans titre ni qualité en se prévalant seulement de la majorité de six contre la minorité de deux. Dans quel monde sommes-nous, n’est-ce pas dans une République bananière où même les religieux marchent sur la norme, même leur propre » Règlement » qu’ils se sont fixés à la manière des RI » Règlement d’ordre intérieur » de l’Assemblée nationale tout comme du Sénat. C’est le monde à l’envers.
Ce que les Congolais demandent aux six confessions religieuses Dodo Kamba, c’est de se conformer scrupuleusement à l’article 6 de leur Charte et rien d’autre. Le deuxième texte que les six foulent également aux pieds, c’est la loi-Lutundula sur la CENI en son article 12, dont les catholiques du CALCC » Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo » et le MILAPRO, son pendant de l’ECC ont saisi en interprétation le Conseil d’Etat.
Pour revenir à cette loi organique qui crée la CENI, les six qui se prévalent d’une majorité se gardent de donner la disposition de cette loi sur laquelle ils se sont basés pour passer à l’élection de Denis Kadima comme Président de la CENI. Par ce fait, ils continuent à flirter avec l’anarchie. Or cet article définit comment passer au vote et en cas d’absence de consensus comme c’est le cas à ce jour. Ne prend pas part au vote qui veut. Mais seules les confessions religieuses qui ont une expertise et une expérience avérées en matière électorale.
En cette matière, aucune de ces six confessions religieuses ne satisfait à cette condition où c’est connu, c’est seulement les catholiques et les protestants qui disposent des départements entiers qui traitent des quêtions électorales. La CENCO par ailleurs envoie toujours par milliers ses observateurs électoraux dans tous les cycles électoraux depuis 2006.
Les six autres confessions religieuses n’ont aucune notion même élémentaire sur les sections dont ils ne parlent que lorsque vient le moment pour désigner le Président de la CENI comme c’est le cas à ce jour. Les six qui se disent majoritaire disent renvoyer la balle à l’Assemblée nationale pour les départager contre la minorité de deux de la CENCO et de l’ECC. Mais ils ignorent que la loi sur la CENI ne donne compétence à la Chambre basse pour arbitrer la désignation des membres de la CENI. Il n’a que le pouvoir d’entérinement après désignation par consensus. Raison pour laquelle, les huit confessions religieuses sont renvoyées toujours au même au consensus. KANDOLO M.