Lemba: des élèves fatigués de se tourner les pouces dans les salles de classe

A Lemba, des élèves des écoles publiques et ceux des écoles conventionnées catholiques sont fatigués de ne pas étudier depuis la rentrée scolaire, le 4 octobre dernier. Leurs enseignants ne veulent pas dispenser cours parce que démotivés. C’est le constat fait hier mardi 12 octobre au groupe scolaire du Mont Amba, au complexe scolaire Notre Dame d’Afrique, au Collège Saint Théophile et à l’Institut Mokengeli.

Les efforts fournis par le Gouvernement pour contraindre les enseignants à reprendre la craie le temps de répondre, dans la mesure du possible à leurs desiderata semblent ne pas porter les fruits. Les enseignants ont encore séché les salles de cours la journée d’hier.

Plaintes

Ce fut une journée perdue de plus pour les élèves. A la place des cours, ils ont passé leur temps à se raconter des histoires. Si certains enseignants sont restés dans les salles sans enseigner, d’autres, par contre, ont préféré traîner dans la cour, question de respecter le principe qui veut que la grève se fasse sur le lieu du travail.

Parmi ces enseignants, il n’y a pas que ceux qui réclament l’amélioration de leur salaire. Il y a aussi les nouvelles unités qui exigent leur mécanisation. Ils disent avoir été roulés lors de la rentrée scolaire 2020-2021 et exigent de voir des actions concrètes de la part de l’Etat employeur.

«Nous sommes là pour dire non à ce que nous sommes en train de vivre. Nous sommes une école d’application, rattachée au ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. Depuis que l’Etat nous a coupés la motivation des parents, nous vivons dans des conditions misérables. A côté de nous qui réclamons le paiement de la prime que l’on n’a pas touchée depuis la mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement, nous avons des collègues nouvelles unités qui travaillent sans être payés», a déclaré un enseignant de 5ème année primaire à Mont Amba.

Même constat au Complexe scolaire Notre Dame d’Afrique, au Collège Saint Théophile et à l’Institut  Mokengeli. Les enseignants ont catégoriquement refusé de dispenser les cours. Ils se disent prêts à reprendre le travail dès que le Gouvernement manifeste ne serait-ce qu’un début de réponse à leurs revendications.

terrain d’entente

Coté parents, on digère mal ce retard que les élèves sont en train d’accuser. Perdre deux semaines, alors que l’année scolaire passée  a été sérieusement perturbée par la Covid-19, est inacceptable. Ils demandent aux enseignants et au Gouvernement de trouver un terrain d’entente afin de sauver l’année scolaire.

«Ce n’est pas normal que les enfants perdent deux semaines sans étudier. C’est un affront pour notre pays et un danger pour l’avenir de ses enfants. Je crois que le chef de l’Etat doit prendre à bras le corps ce problème afin de permettre aux enseignants de reprendre la craie», a plaidé, Charles M., parent dont les enfants étudient à l’institut Mokengeli.

Au niveau institutionnel, les concertations se poursuivent entre le Gouvernement et les syndicats des enseignants. Après les échecs des  premières discussions, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, a lancé, le lundi dernier, les pourparlers avec les coordinateurs des écoles conventionnées et l’Intersyndical de l’EPST. On espère que de ces discussions sortura la fameuse fumée blanche. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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