* Par ailleurs, la communauté protestante rappelle au gouvernement que la gratuité ne doit pas sacrifier la qualité de l’enseignement et le vécu du personnel enseignant
L’Eglise du Christ au Congo (ECC) rompt avec les six autres confessions religieuses qui avaient opté pour le choix de Denis Kadima Kazadi, à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cette décision fait partie des recommandations prises, hier mercredi 27 octobre, à l’issue de la 58ème session du Comité exécutif national extraordinaire.
Dans une déclaration faite à la presse, après la tenue, du 25 au 27 octobre, du Premier centenaire protestant de Kinshasa, les membres du Comité exécutif national de l’ECC motivent leur décision par la prise en compte des divergences d’opinions persistantes dans le chef d’une frange d’acteurs politiques et de confessions religieuses, au sujet de la désignation des membres de la Ceni.
Voilà pourquoi, l’ECC décide de rompre d’avec les six confessions religieuses signataires du procès-verbal de désignation du président de la Ceni et d’un membre de la plénière pour le compte des confessions religieuses. Elle propose la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la plateforme, ainsi que la révision de sa charte.
Elle exhorte également, à cet effet, les acteurs politiques à éviter des discours haineux, divisionnistes et incendiaires, mais à s’investir dans l’éducation civique de la population. L’ECC encourage les acteurs politiques à s’impliquer dans la démarche de paix et de cohésion nationale, avant de dénoncer » avec force les menaces, les insultes et campagne de dénigrement dont sont victimes l’Eglise du Christ du Congo et ses responsables « .
La gratuité ne doit pas sacrifier la qualité de l’enseignement
Lors de cette session, il a été également question de la gratuité. Pour les responsables de l’ECC, la gratuité de l’enseignement ne doit nullement sacrifier la qualité de l’enseignement et du personnel enseignant. A cet effet, ils demandent à l’Etat congolais de construire de nouvelles écoles pour faire face à l’afflux de nouveaux élèves, d’en agréer d’autres ainsi que de nouvelles classes pour désengorger celles qui sont pléthoriques.
Les membres du Comité exécutif national de l’ECC sollicitent du gouvernement la réactivation des salaires des écoles injustement désactivées et la mise à la retraite honorable des agents et cadres éligibles. Ils recommandent aussi la suppression pure et simple de la taxe RAM.
Pour soutenir les actions de sécurité et de paix à l’est de la RDC, l’ECC encourage la communauté internationale à appuyer la mise en œuvre efficiente du programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation. Elle sollicite enfin l’accompagnement du gouvernement par le renforcement du système de renseignement et par la traque des criminels et des auteurs intellectuels des crimes. Rocco NKANGA