* « Le dialogue et le consensus sont toujours gagnants », a souligné hier le représentant du pape en RDC, Mgr Ettore Balestrero.
Les bisbilles entre chefs religieux autour de la désignation du candidat-président de la CENI préoccupent au plus haut point le Saint-Siège. A preuve, cet appel au dialogue et au consensus lancé hier, par le Nonce apostolique-ambassadeur du Vatican en RDC- Mgr Ettore Balestrero. «Le dialogue et le consensus sont toujours gagnants», a souligné le représentant du Pape François à Kinshasa au sortir de l’audience que lui a accordée le speaker de la Chambre. Sorti de la bouche autorisée du chef de l’Eglise catholique en terre rd congolaise, le maître-mot «consensus» a une résonnance particulière en ce moment où les leaders des confessions religieuses semblent l’avoir enterré. En tout cas, porteur de la candidature de Denis Kadima, le G6 ne paraissait plus disposé à discuter de la question avec le G2. Pour les premiers, la messe est déjà dite. Il ne reste plus qu’à dire Amen à la suite de l’entérinement attendu du candidat Kadima.
L’exhortation au dialogue et au consensus du Nonce apostolique paraît en plus à large spectre. Outre les «Pères spirituels» rd congolais, cet appel s’adresse également à toutes les parties prenantes aux prochaines élections. «Notre seul objectif c’est la contribution à la démocratie à travers des élections inclusives, crédibles et apaisées en 2023», a indiqué le missi dominici du Saint-Père. Pour un diplomate, même version vaticane, le choix et le poids de mots comptent. Vu du saint des saints de la Ville éternelle, les élections dont question sont celles «inclusives, crédibles et apaisées». On n’atteint pas ce standard via des forcings ou des ukases. On y arrive par le dialogue et le consensus. Ces deux moyens postulent forcément que les acteurs se parlent. En commençant par les 8 confessions religieuses.
Mgr Ettore Balestrero envisage que les 8 confessions religieuses joue les prolongations en vue de trouver un compromis sur la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est ce qu’il a annoncé au sortir de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso hier mercredi 06 octobre.
Le consensus. Tel est le credo du représentant du pape en RDC après son échange avec le speaker de la Chambre basse du Parlement. Après les dernières 72 heures accordées à la plateforme confession religieuse, Ettore Balestrero voudrait que les pères spirituels trouvent un modus vivendi.
«La vision est que ce qu’il y a de plus important pour l’église c’est le dialogue, cette consultation. Il y a la possibilité de continuer dans ce processus pour avoir un consensus qui soit la victoire de la démocratie et de l’indépendance. C’est cela aussi la raison d’être des confessions religieuses dans la plateforme. Le mieux est d’avoir des positions communes sur des sujets qui sont importants pour le bien-être du pays. S’il y a encore des espaces pour avoir cette union, nous devons travailler et prier parce que le dialogue et le consensus sont toujours gagnants», a fait savoir Mgr Ettore Balestrero.
Heureux d’avoir échangé avec Christophe Mboso, Ettore Balestrero, a expliqué la contribution de l’église catholique dans le processus électoral en RDC. Selon lui, l’idéal est l’organisation d’un scrutin qui se veut inclusif, crédible et apaisé en 2023.
«Je suis venu car il (nldr: le président de l’Assemblée nationale) m’a appelé. Je le remercie. J’étais heureux d’avoir l’occasion de partager avec lui. Nous avons parlé de plusieurs sujets parmi lesquels le processus électoral. Le seul objectif pour lequel l’église catholique participe au processus électoral c’est de donner sa contribution à la démocratie en RDC à travers des élections inclusives, crédibles et apaisées en 2023. Que le bien-être du peuple congolais en dépende», a martelé le représentant du pape François en RDC.
On rappelle donc que depuis le lundi 4 octobre, la rupture est presque consommée entre les six confessions religieuses porteuses de la candidature de Denis Kadima, rejetée par les deux autres (église catholique et protestante). Malgré le dernier ultimatum de 72 heures du président de l’Assemblée nationale qui a expiré depuis le dimanche 3 octobre, les deux camps n’ont pas de consensus.
La pomme de discorde s’appelle Denis Kadima boudé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces deux confessions religieuses estiment que Denis Kadima est proche du Chef de l’État et aussi que sa candidature a été accompagnée des intimidations, menaces et corruptions notamment 100. 000 USD. Mais le G6 conduit par Dodo Kamba ne jure que sur cet expert. Gloire BATOMENE