Le roi et la famille (suite & fin)

(Par l’Evangéliste Colin NZOLANTIMA)

Le roi affermit son royaume par la justice (Proverbes 29.4). Connais-tu les lois du Ciel ? Les règles-tu sur la terre pour les appliquer ? (Job 38.33)

Le roi ou gouvernant est défini comme toute personne exerçant une activité quelconque du citoyen lambda aux autorités supérieures.  Le roi a en lui trois dimensions : l’expertise (la connaissance), la vision et la responsabilité dans l’exercice de sa mission.

La famille est le socle et la base d’une nation. Elle doit être encadrée et protégée. Chaque individu doit être formé dans ce cercle familial.

L’homme, la femme et les enfants à l’âge de comprendre devraient être formés dans leurs responsabilités sociales.

Les familles connaissent les plus grandes menaces d’explosion et sont au bord de la dislocation. En effet, la prospérité d’une communauté commence par la pérennisation des principes fondamentaux dans la famille. Et pourtant, les antivaleurs sont insérées dans les codes de famille. La primauté des divorces, l’insertion des enfants dans des centres sociaux…

En RD Congo, la déstabilisation de la famille a eu son paroxysme en 1978 lors de la réduction de la majorité des jeunes filles à 14 ans et l’acceptation de l’immoralité  et des antis valeurs comme normes de gestion. Depuis cette époque, la méritocratie comme aussi l’expertise ne sont plus retenues dans le choix des responsables.

A travers le monde, dans une certaine mesure, dans les pays nordiques, les vertus sont les conditions primordiales dans la reconnaissance sociale. Dans plusieurs autres nations,  de nombreux scandales (des religieux, des politiques, des socioprofessionnels) sont relatés par les médias.

Une analyse profonde de ces acteurs démontre leur provenance des familles désarticulée. Les parents trop occupés, les divorces, les enfants abandonnés … n’ayant pas grandi dans un cadre sécurisé.

Quelles en sont les causes? Pourrions-nous revenir sur nos fondements anciens pour mieux projeter notre avenir ?

LES FONDEMENTS DE LA FAMILLE

1.       Les enfants doivent honorer leurs parents pour avoir une longue vie et de vivre heureux. (Deutéronome 5.16).  La société et les différentes lois incitent les enfants à se débarrasser de leurs parents en les mettant dans les homes de vieillard ou bien ces lois interdisent aux parents toutes corrections corporelles et même verbales envers « ces êtres faibles « .  

2. Les enfants doivent garder constamment les lois et les prescrits des parents. Ces instructions constitueront la culture de la famille et ensuite de la tribu et par après de la nation.

La société par plusieurs philosophies émises, viennent en contradiction avec les notions de vertus. Dans la Bible, Abraham le père s’était méconduit par la ruse et la tricherie, a transmis ce caractère à son fils Isaac, ensuite Jacob l’a hérité, et de même ses enfants.

 Un parent égoïste, pervers, menteur, corrompu, malhonnête … ayant développé les antis valeurs, lèguera à sa descendance ce virus.

 De même, l’histoire nous révèle que certaines familles ont hérité d’une malédiction suite aux comportements de leurs ancêtres, ou certaines attitudes qui vont provoquer des conséquences néfastes à la progéniture.

 Dans plusieurs communautés, la transmission des cultures, des coutumes, des fondements de la tribu et de la famille sont confiées aux vieilles personnes.

LA MISSION DE LA FEMME (MERE) VERTUEUSE  

La mère a la mission de former des rois, des fils ou des filles qui doivent gérer la société. Elle les enseigne à pratiquer la justice, c’est-à-dire les actes de bonté, de générosité, de compassion, d’amour envers son prochain. C’est dans la famille que les leaders apprennent à diriger. Ils ne doivent pas être impudiques, alcooliques, cupides, égoïstes, malhonnêtes…

Le travail agricole est privilégié car c’est un acte d’amour. La priorité pour chaque humain est d’assujettir la terre, de la transformer pour assurer le bonheur et la prospérité de la communauté.

LES CONSEQUENCES DE LA DESOBEISSANCE

La détérioration des vertus a entrainé toutes les perversions. Les mères ont déserté les foyers et l’encadrement des enfants. C’est la raison de la désaffection de ses autorités aux intérêts de la société.

Les différentes politiques initiées dans les communautés religieuses, politiques et socio-professionnelles ne permettent pas un vrai développement car exemptes de toute compassion. En effet, depuis plusieurs années, nous constatons la paupérisation et  la détérioration des conditions socioéconomiques de la population. Les augmentations des faillites, du chômage, de la fiscalité, des taxes, de l’énergie, et la réduction de certains avantages sociaux et sanitaires.

LE TRAVAIL COMMUNAUTAIRE DE LA FAMILLE

La famille est sous l’autorité du mari. Cette notion ne signifie pas un aspect de supériorité ou d’infériorité. C’est juste une fonction.  Comme responsable du foyer, il devra également associer tous les membres de la famille dans toutes les prises de décisions.

Les principes d’intégrité, d’honnêteté, de respect du prochain, sont valorisés dans ce gouvernement familial.  Les parents doivent intégrer les enfants dans la gestion  quotidienne de la famille (financière, ménagère, potagère…).

Plusieurs dérives de certains responsables proviennent souvent d’un mauvais encadrement familial ou des blessures intérieures issues antérieurement d’un divorce personnel ou  de celui des parents, du décès des êtres chers, ou des sentiments de rejet… développent souvent des attitudes négatives qui occasionnent des maladies psychosomatiques (le cancer, le diabète, les avc, l’hypertension, le rhumatisme…).

LE DESINTERESSEMENT ET LE SERVICE

L’homme et la femme doivent travailler en commun. La bénédiction conjugale est accordée au couple pour le besoin familial.  Malheureusement, certaines décisions ont fissuré l’unité du couple et ont plus encouragé la cupidité, l’égoïsme et l’avidité.

Comment le couple peut poursuivre un objectif commun si chacun doit préserver ses intérêts, du fait d’un régime matrimonial de séparation de biens. Dans ce cas, chacun devrait mettre son énergie à promouvoir son patrimoine personnel et poursuivre ses objectifs particuliers.

CONCLUSION

Le roi, ou le responsable doit être formé dans la famille. C’est là qu’on acquiert tous les principes, la discipline et les vertus pour influencer la société. Les parents doivent préparer les prochains rois qui doivent connaître les lois du Ciel et bien les appliquer sur la terre.

Dans le choix des leaders, les caractéristiques familiales et individuelles  devraient être prises en considération. Le mépris de ces valeurs a favorisé l’intrusion des méchants et des escrocs dans l’acquisition des postes importants dans les trois domaines clés de la société à savoir la politique, la religion et l’économie.

C’est dans la famille qu’on acquiert l’esprit de partage, de compassion, de charité, d’intégrité.

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