La RDC sollicitée au conseil d’administration de l’Ecole internationale pour le maintien de la paix

La République démocratique du Congo est sollicitée pour intégrer le conseil d’administration de l’Ecole internationale pour le maintien de la paix. C’est le Directeur général de cette école, M. Souleymane Sangara, qui a formulé cette requête, adressée le vendredi 8 octobre dernier au ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda Kurhenga.

En séjour à Kinshasa, le responsable de cette école internationale basée à Bamako, au Mali, s’est entretenu le même jour avec son hôte qui l’a reçu dans son cabinet de travail. Au sortir de cette audience, Souleymane Sangara a révélé à la presse que les échanges ont  essentiellement tourné autour de l’opportunité, pour la RDC, d’intégrer la gestion des risques des catastrophes dans nombre de ces écoles militaires.

 «A l’Ecole de maintien de la paix, nous avons une trentaine de modules, dont la gestion de risques des catastrophes. Etant donné que la RDC est un grand pays où des catastrophes surviennent de temps à autre, il nous semble important de parler de cette question à l’ensemble du personnel qui s’occupe de la gestion de cette crise. Qu’il s’agisse des policiers, des militaires ou bien des civils», a fait remarquer Souleymane Sangara.

Un conseil d’administration avec 11 Etats

A vocation internationale, l’Ecole de maintien de la paix est juste implantée à Bamako,  mais ce n’est pas une école malienne, a souligné son Directeur général. «Nous avons, poursuit-il, un conseil d’administration au sein duquel on retrouve 11 Etats et une organisation régionale, la CEDEAO. Notre requête consiste à savoir comment le Congo pourrait intégrer ce Conseil d’administration».

C’est cette requête que Souleymane Sangara a tenu à adresser au ministre congolais de la Défense nationale et Anciens combattants. Pourquoi avoir pensé à intégrer la République démocratique du Congo qui, géographiquement, est bien éloignée du Mali ? A cette question posée par la presse, l’hôte du ministre Gilbert Kabanda se montre direct : «Le Congo est lointain, mais le Congo est africain !». 

«Centre d’excellence de l’Union africaine, l’Ecole de maintien de la paix est, bien entendue, une école africaine. Or, le Congo étant un pays africain, il est souhaitable et intéressant pour nous qu’il intègre ce Conseil d’administration, au même titre que d’autres pays africains», argumente-t-il.

Le Mali, l’Algérie et bientôt le Maroc

Aux dires donc de Souleymane Sangara, «ces pays ont même déjà emboité le pas au Mali, jadis le seul pays africain au sein du conseil d’administration ! Il s’agit notamment de l’Algérie, pays du Nord du continent, aujourd’hui membre du Conseil d’administration. Nous avons également le Maroc qui va bientôt devenir membre du Conseil d’administration».

«Quand vous évoquez distance, il faudra penser au Japon qui est pourtant membre du Conseil d’administration… Ici donc, il s’agit de la paix. Et la paix n’a pas de frontière, la paix n’a pas de prix!», assure-t-il.

Promouvoir la gestion des catastrophes

Que peut alors attendre le Congo de l’Ecole internationale de maintien de la paix ? Souleymane Sangara lâche : «Nous pourrons apporter énormément de choses ! Je vous ai dit, au départ, que nous avions une trentaine de modules au niveau de l’école de maintien de la paix. Les FARDC étant aujourd’hui en phase de restructuration, il nous semble intéressant d’inclure des modules de soutien à la paix dans l’ensemble d’écoles de formation».

«Pour ce faire, note Souleymane Sangara, nous pourrions commencer par les écoles de formation de base jusqu’aux écoles de spécialités et au niveau stratégique. L’objectif étant pour nous de toucher l’ensemble de ces écoles, d’autant qu’il s’agit de la paix».

Quelle a été la réaction de M. Gilbert Kabanda après ces échanges relatifs à la requête de l’Ecole internationale pour le maintien de la paix? «Le ministre n’y voit absolument aucun inconvénient», s’est réjoui Souleymane Sangara. Yves KALIKAT

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter