*Mgr Utembi, Président de la CENCO demande aux « six » de se conformer à l’article 12 de la loi sur la CENI.
C’est hier qu’André Mbata, Président de la Commission paritaire Opposition-Majorité de l’Assemblée nationale a déposé au Bureau-Mboso le rapport sur l’examen de désignation des membres du Bureau de la CENI par leurs composantes respectives. Il soutient que le travail est bien fait au point qu’il envisage la convocation de la plénière d’entérinement par le Président de la Chambre sous peu pour validation qui devra s’en suivre.
Pas un mot sur le fait que le FCC de Joseph Kabila qui constitue l’Opposition parlementaire a boycotté les travaux de cette Commission paritaire conteste sa légalité du fait qu’elle n’est constituée que d’élus d’un seul camp politique, à savoir la Majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation. Ce qui enlève son caractère de « mixte paritaire« . Mais l’UDPS Mbata n’en a cure.
Il avait d’ailleurs reçu les six confessions religieuses qui lui ont remis leur PV de désignation de Denis Kadima. Les catholiques de la CENCO et les protestants de l’ECC n’avaient pas jugé nécessaire de faire le déplacement pour le luxueux « Hôtel du Fleuve » où la « Commission » de Mbata Mangu a pris ses quartiers jusqu’à ce jour, aux frais du contribuable congolais alors qu’elle pouvait bien travailler au Palais du Peuple siège du Parlement.
Au jour d’aujourd’hui, il n’est pas évident que Christophe Mboso Nkodia Mpwanga convoque comme l’assure Mbata Mangu la plénière d’entérinement. Pour entériner qui ? Denis Kadima? Tout en sachant bien qu’il n’a pas pu réunir un consensus sur sa candidature par les huit confessions religieuses qui constituent la sous-composante installée au Centre-interdiocésain, siège de la CENCO avec comme Président, Marcel Utembi, Archevêque métropolitain de Kisangani avec comme Vice-Président, le Représentant légal de l’ECC Dr-Pr Paul Bokundoa.
Si jusqu’à ce jour, Mboso Nkodia Mpawnga joue à la sagesse en évitant précautionneusement une convocation hâtive, irréaliste et improductive politiquement s’entend une plénière d’entérinement des membres du Bureau de la CENI avec Denis Kadima comme Président, c’est en connaissance de cause. A quoi bon convoquer cette plénière d’entérinement sans l’Opposition parlementaire du FCC par exemple qui met déjà à exécution sa menace de n’envoyer aucun délégué à ses trois postes du Bureau de la CENI.
On se trouverait dans ce cas de figure avec un Bureau de la centrale électorale dirigé par Denis Kadima mais incomplet, donc qui ne pourrait jamais siéger légalement. A quoi bon alors? Pourtant, les soutiens de Denis Kadima ne veulent rien entendre et ferment les yeux pour devenir aveugles et ne rien voir comme ce danger qui pointe à l’horizon. Ce serait la première fois, depuis l’avènement de la IIIème République par la Constitution du 18 févier 2006 qui a connu la première législature en 2007 qu’on aurait un Bureau de la CENI incomplet.
Le premier, c’était avec Monsieur l’Abbé Apollinaire Malumalu Muholongu, en 2007, le Pasteur Méthodiste Marcel Ngoy Mulunda Nyanga en 2011 et Corneille Nangaa en 2019. Par ailleurs toujours depuis sa ville de Kisangani, Mgr Marcel Utembi, Président de la CENCO et président de la sous-composante « confessions religieuses » a donné de la voix sur l’impasse qui continue avec l’absence de consensus des huit confessions religieuses.
Le Prélat catholique assure qu’ils sont prêts à tout moment à se retrouver autour d’une même table avec les six autres qui ont désigné Denis Kadima. Outre le fait que ce dernier ne répond pas aux critères de moralité fixés par la sous-composante confessions religieuses pour le choix du Président de la CENI, Marcel Utembi invite les six autres qui l’ont élu à la stricte lecture de l’article 12 de la Loi sur la CENI qui ne laisse la compétence de procéder au vote du Président de la CENI que les confessions religieuses qui ont « une expertise et une expérience avérées en matière électorale« .
Ce qui n’est pas le cas avec ces six confessions religieuses. Marcel Utembi poursuit que ce blocage dans la procédure de désignation par les huit confessions religieuses du Président de la CENI n’aura pas une conséquence sur la date des élections au plus tard le 30 décembre 2023, sans le glissement de mandature. Pourvu que la CENI par son Secrétariat exécutif, c’est-à-dire son administration qui est toujours fonctionnelle, commence déjà dès à présent toutes les opérations préélectorales. KANDOLO M.