Lancés par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, le mardi 19 octobre, les travaux du premier colloque panafricain sur l’albinisme se sont clôturés hier mercredi 20 octobre dernier, par ce qu’on a appelé « le plan de Kinshasa ». Il s’agit des recommandations retenues à l’issue de ces assises pour le développement communautaire.
A en croire le professeur Ngokwey Ndolamb qui a lu la déclaration finale, les participants à ce colloque plaident, entre autres, pour la mise en œuvre du Plan d’actions régional sur l’albinisme.
Ce Plan comprend un paquet d’actions et d’ interventions qui rentrent dans le cadre de la lutte contre la discrimination des albinos en RDC.
Les participants à ces assises ont plaidé pour que la RDC, comme les autres pays africains, puissent se doter des politiques et stratèges de promotion et de protection des droits des personnes atteintes d’albinisme et de l’ encourager à améliorer la législature en faveur des personnes atteintes d’albinisme, soit en se dotant d’une d’une loi spécifique ou en renforçant les los existantes par rapport à l’albinisme.
Ce premier colloque panafricain de sensibilisation sur l’albinisme s’est clôturé ce mercredi 20 octobre 2021 à Kinshasa. 16 pays africains ont pris part à ces travaux organisés par le panel chargé d’accompagner la RDC à la présidence de l’Union africaine.
A l’issue de deux jours d’intenses travaux, les participants ont formulé des recommandations rassemblées dans une déclaration appelée « déclaration de Kinshasa« . D’après le professeur Ngokwey Ndolamb, membre du panel chargé d’accompagner la RDC à la présidence de l’Union africaine, cette déclaration de Kinshasa contient un engagement à améliorer l’arsenal juridique et un engagement pour que chacune des populations congolaises dans des attitudes quotidiennes et dans son comportement de tous les jour puisse suffisamment sensibiliser sur cette cause », a déclaré le professeur Ngokwey.
« Ce qui est intéressant est que cette cause est, en réalité, emblématique, en ce qui reçoit beaucoup de personnes vivant avec albinisme. La déclaration de Kinshasa sur l’albinisme est emblématique en ce qu’elle favorise une volonté de promotion des droits des personnes humaines.
Il s’agit là d’une volonté de bâtir une société inclusive, basée sur la volonté d’une plus grande justice sociale« , a-t-il ajouté, avant de préciser que » ça ne sera pas une déclaration à mettre dans les tiroirs« .
« Les échanges au cours de ce colloque essentiellement porté sur la sensibilisation sur l’albinisme. Les personnes atteintes d’albinisme, comme toutes les autres personne, ont droit à toutes les dispositions de la déclaration universelle des droits de l’Homme et de tous les instruments pertinents des droits de l’Homme et libertés fondamentales« , a affirmé un participant à ce colloque.
Il précise que l’albinisme n’est pas une maladie contagieuse, non plus un phénomène mystique. Ce , avant d’encourager les albinos à prendre conscience de leur état et de faire valoir leurs droits au même titre que les autres citoyens.
Le colloque exhorte les États membres et les gouvernements notamment à évaluer la mise en œuvre dudit plan d’actions régional sur l’albinisme en Afrique et leur demande de se doter de politiques et stratégies de promotion et de protection des droits des personnes atteintes d’albinisme et les encourage à améliorer la législation en faveur des personnes atteintes d’albinisme, soit en se dotant d’une loi spécifique ou en renforçant les lois existantes par rapport à l’albinisme.
A la Commission de l’Union Africaine, le panel demande d’accélérer la mise en place du mécanisme de Conseil consultatif sur le handicap prévu par le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées, pour s’occuper aussi de l’albinisme.
La Commission de l’Union africaine est également appelée à agir en concertation avec les organes compétents de l’Union Africaine, pour pérenniser les acquis du présent colloque, compte tenu des buts et principes de la Charte de l’Organisation des Nations Unies et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, en organisant, tous les deux ans, un événement panafricain sur l’albinisme.
L’objectif de ce colloque était de faire un état des lieux de la situation des personnes atteintes d’albinisme en Afrique, afin de prendre des mesures urgentes pour combattre « toutes formes de discrimination basée sur la couleur« .
Ce colloque de deux jours a été ouvert par le président en exercice de l’Union africaine, Felix-Antoine Tshisekedi. Il a plaidé pour l’amélioration de l’intégration sociale des albinos en Afrique. Orly-Darel NGIAMBUKULU