J.-M. Kabund : «C’est dommage que les écoliers soient victimes d’une mésentente entre le gouvernement et les enseignants» 

Le vice-président de l’Assemblée nationale a reçu, ce jeudi 21 octobre à l’Hémicycle du Palais du peuple, les élèves des différentes écoles de Kinshasa venus réclamer le début effectif des cours qui tardent àreprendre du fait de la grève des enseignants. Jean-Marc Kabund regrette que ces écoliers payent les pots cassés du conflit entre le gouvernement et les professionnels de la craie.

«C’est dommage que vous soyez venus ici alors qu’en ce moment  vous devriez être à l’école en train d’étudier. C’est aussi dommage que vous soyez des victimes d’une  mésentente entre le gouvernement et vos  enseignants. Je crois que vous êtes des innocents (…)»,  a dit Jean-Marc Kabund aux élèves.

Pour le vice-président de l’Assemblée nationale, cette démarche devrait être initiée par les enseignants en lieu et place des écoliers. «En même temps aussi  je constate que ceux qui devaient revendiquer,  ce  sont vos enseignants plutôt que vous. Vous n’y êtes pour rien, mais je retiens aussi que c’est votre droit de revendiquer que vous soyez en classe en train d’étudier. Vous êtes en droit de revendiquer cela», reconnaît le vice-président de la chambre basse du Parlement.

Des élèves de différentes écoles de la capitale touchés par la grève des enseignants ont assiégé, le jeudi 21 octobre, le Palais du peuple, siège du Parlement, pour exiger aux parlementaires la reprise des cours.

Les jeunes manifestants ont décidé d’investir l’Hémicycle pour réclamer une seule chose: étudier. A travers chants et acclamations, ces écoliers habillés en bleu et blanc ont n’y lancé un message au Président de la République. «Félix, soki classe te, to meli bombé» (Traduisez : «Félix, si nous n’étudions pas, nous allons prendre de la drogue»).

Les élèves des écoles conventionnées catholiques  manifestent au Palais du Peuple alors que la grève des enseignants se durcit. Depuis le 4 octobre, date de la rentrée scolaire 2021-2022, les élèves de ces établissements tournent le pouce. Les grévistes exigent l’exécution du protocole d’accord signé entre le Gouvernement et l’Intersyndical en décembre 2019.

Le mercredi 20 octobre dernier le VPM de la Fonction publique, les ministres des Finances, du Budget et celui de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) ont signé un arrêté interministériel ouvrant la voie à la reprise des négociations avec les syndicats des enseignants.

Depuis la  rentrée des classes en RDC,  les  cours sont perturbés dans les écoles conventionnées catholiques  ainsi que publiques suite à une grève décrétée par les professionnels de la craie. Rachidi MABANDU

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