Impayés depuis trois mois, les enseignants des « écoles désactivées » s’en remettent au Parlement

Désactivées par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), les enseignants de quelques écoles, dont celles de la Communauté  Union des Églises  Baptistes au Congo (CUEBC). Réclament leur réactivation et le paiement de trois mois d’arriérés de salaire.

Ils ont manifesté leur ras-le-bol hier lundi 4 octobre lors d’un sit-in organisé devant le Palais du peuple.

« Nous sommes venus ici réclamer le paiement de nos salaires des mois de juillet, août et septembre et la réactivation de nos écoles. Le ministre Tony Mwaba nous a désactivés sans motif valable, soi-disant que nous sommes des écoles fictives« , ont-ils indiqué lors de cette manifestation. Ces enseignants « marginalisés » expliquent : « Nous ne sommes pas des écoles fictives, parce que dans les écoles fictives, vous ne verrez jamais les enseignants, les élèves voire les ouvriers« .

Devant le siège du Parlement, ces professionnels de la craie ont donné les raisons de leur présence en ce lieu. « Nous avons choisi de venir ici au Parlement voir les députés nationaux, parce que nous avons fait des tours au ministère de l’EPST sans être reçus. Nous sommes déçus et nous regrettons cette posture du ministre de l’Enseignement Tony Mwaba« , déplorent-ils.

« Auparavant, poursuivent-ils, nous étions payés normalement et l’État congolais nous connaît, parce que nous sommes ses agents bien identifiés. Aujourd’hui, c’est la rentrée scolaire de  Tony Mwaba. Qu’il enseigne ses propres enfants, nous allons reprendre les cours jusqu’à ce qu’on va nous payer et réactiver nos écoles« .

Au total, 42 écoles dites fictives, 879 établissements scolaires non viables, 4.473 établissements fonctionnant avec des faux arrêtés, 2.483 agents fictifs et 2.483 agents sans actes réguliers de recrutement ont été écartés du fichier par le ministère de l’EPST sur l’ensemble du territoire national. Rachidi MABANDU

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