CENI : la plénière d’entérinement toujours pas en vue !

* Christophe Mboso accorde encore 3 jours aux confessions religieuses pour un ultime consensus

Le dossier de désignation des membres du Bureau de la CENI sur lequel les huit confessions religieuses n’ont pas dégagé un consensus sur un seul et envoyé par la suite à l’Assemblée nationale est toujours au point mort en dépit des conclusions de la Commission paritaire majorité-Opposition dirigée par le député UDPS Mbata Mangu. L’étape suivante, à savoir la convocation de la séance plénière d’entérinement des candidats retenus à la Commission n’a jamais eu lieu. Et ce n’est pas demainla veille.

Toutefois hier, Christophe Mboso Nkodia Mpwanga, le speaker de l’Assemblée nationale, a accordé une fois de plus trois jours, à dater de ce vendredi, pour un ultime consensus qu’elles doivent obligatoirement dégager. Là c’est côté confessions religieuses. Même à la Chambre basse aussi, les violons ne s’accordent toujours pas entre députés nationaux des deux camps pour arriver à la plénière d’entérinement.

Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso Nkodia Mpwanga a même été reçu par le Président de la République à cet effet. Mais rien n’y a fait. Le blocage  persiste. Côté FCC qui représente l’Opposition parlementaire, on continue à contester la Commission paritaire comme on l’a entendu dans la bouche de Lumeya Duma Leghi l’élu de Kikwit qui estime que cette Commission-là n’avait rien de paritaire en ce qu’elle a siégé sans la participation des députés de l’Opposition parlementaire. C’est le contraire de ce que prescrit la loi.

Pour le FCC, si on doit avancer dans le même contexte, il serait judicieux de revenir à la constitution de cette Commission paritaire. D’où le FCC réaffirme sa décision de ne pas envoyer ses délégués aux postes du Bureau de la CENI. Le FCC et beaucoup d’acteurs politiques et même de la Société civile préféreraient que toute cette procédure revienne à la case-départ, c’est-à-dire au consensus de huit confessions religieuses qui n’est pas du tout du domaine de l’impossible.

 Car  il s’agit bien des Pères spirituels qui peuvent encore se retrouver autour d’une même table et trouver un compromis pendant cette nouvelle rallonge de trois jours. Tous les observateurs savent que pour en sortir, la balle n’est pas dans le camp des Catholiques et des Protestants mais sur les six autres. D’autant plus que ces six confessions religieuses ne respectent pas leurs propres textes.

 L’impasse qu »on connait à ce jour vient de là et de nulle part autre. Comme par exemple, et c’est ça le plus dur, leur propre Charte qui stipule en son article 6 que ce sont les Présidant et Vice-Président de leur composante notamment la CENCO et l’ECC qui déposent leur rapport de désignation à l’Assemblée nationale.

Or, il y a eu deux rapports présentés: celui régulier des catholiques et des protestants et celui des autres six autres églises  représentées par Dodo Kamba de l’Eglise de réveil qui ont dans l’entretemps désigné Denis Kadima au poste de Président de la CENI. Or Dodo Kamba n’est justement pas fondé pour déposer à Assemblée nationale un quelconque rapport n’étant ni Président ni Vice-Président de la composante  » confessions religieuses « .

Les Congolais ont encore en mémoire que lors de la désignation de Ronsard Malonda entérinée par l’Assemblée nationale sous Jeanine Mabunda, le Président de la République, le même Félix Tshisekedi n’avait pas validé ce choix par une Ordonnance d’investiture en argumentant que ceux qui avaient déposé le rapport de désignation à l’Assemblée nationale n’étaient pas ceux qui sont prévus dans la Charte, la CENCO et l’ECC qui s’étaient abstenus. On vit la même situation à ce jour avec la désignation de Denis Kadima par seulement six confessions religieuses sans les catholiques et les protestants. KANDOLO M.

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter