CENI : cap sur les préparatifs des élections

* Après le travail des élus nationaux, le Chef de l’État est appelé à faire sa part pour relancer la machine  électorale.

Un pas dans la bonne direction ? Samedi 16 octobre, la Chambre basse a entériné 12 membres sur les 15 qui doivent composer le Bureau de la CENI. Il reste trois autres composantes qui devraient envoyer leurs délégués. L’urgence du calendrier imposait que l’on mette un terme aux interminables négociations avec les catholiques, les protestants, deux principales institutions religieuses du pays,  et des élus qui exigeaient un débat et une dépolitisation de cette Centrale électorale.

La Majorité a tranché. L’Assemblée nationale a entériné le choix de Denis Kadima comme président de la Commission électorale nationale indépendante, malgré la contestation de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), de l’Église du Christ au Congo (ECC), du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.

Les membres de l’Union sacrée ont fait bloc et adopté en plénière le rapport de la commission paritaire, chargée d’examiner les procès-verbaux de désignation de nouveaux membres de la CENI.

NON AU GLISSEMENT

Plus de temps à perdre. La précédente CENI étant démissionnaire depuis le 30 juin 2019, après le travail des élus nationaux, le PV de la séance devrait être envoyé aussitôt au Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en vue de l’investiture de nouveaux membres de la Centrale électorale.  Reste maintenant au président Félix Tshisekedi  à entériner  ce choix et permettre au pays d’avancer  en enclenchant  le processus électoral pour éviter tout glissement des échéances électorales.

Il faut aller de l’avant, n’en déplaisent à certains leaders politiques dont on connaît la position sur cette  » ligne rouge » à ne pas franchir que représentait cette installation du Bureau de la CENI  » sous pression du pouvoir politique et sans consensus entre les confessions religieuses « . Oubliant que chaque seconde qui passe compte.

Car tout atermoiement,  de la part des religieux tout comme des politiciens, ferait le lit du retardement du processus électoral. Ces acteurs politiques et religieux ne devraient pas continuellement prendre en otage un processus électoral, tant attendu par les électeurs, au nom de leurs intérêts personnels.

Les deux principales institutions religieuses du pays, à savoir la CENCO et l’ECC, avaient mis leur veto à cette désignation  portée par les six autres confessions religieuses qui ont également voix au chapitre dans le processus de désignation de la tête de la CENI.

La  » guerre de religion  » était en train de reléguer au second plan l’impératif de respecter les délais constitutionnels de convocation du processus électoral et de la tenue des scrutins. D’ailleurs, le Gouvernement n’attend plus que l’installation du nouveau Bureau de la CENI pour mettre à sa disposition des moyens logistiques et financiers pour commencer son travail en rattrapant le temps perdu.  Toutes les instances internationales multiplient les appels pour l’organisation d’un scrutin crédible, inclusif et démocratique en RDC en 2023.

AU PRESIDENT ET AU GOUVERNEMENT DE FAIRE LEUR PART

En entérinant le rapport de la commission paritaire pour la mise en place du Bureau de la Centrale électorale, l’Assemblée nationale a mis fin au statu quo observé depuis plusieurs mois et rempli sa part de responsabilité dans l’organisation des élections crédibles dans le délai constitutionnel d’ici 2023. Il faut tourner résolument le regard vers l’avenir.

En un mot comme en cent, après que la majorité des membres de l’Union sacrée ont ainsi adopté en plénière, le samedi 16 octobre courant, le rapport de la commission  paritaire, chargée d’examiner les procès-verbaux de désignation de nouveaux membres de la CENI,  les Congolais attendent du Président de la république et du Gouvernement d’accomplir leur part de tâche pour relancer la machine électorale.  Afin de permettre à son Bureau d’activer  les opérations pré-électorales devant permettre au peuple congolais de choisir, dans le respect de la Constitution, ses  dirigeants de demain. Didier KEBONGO   

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