Barumbu: A l’Institut St Lwanga, les élèves passent leur temps à bavarder en classe en attendant la reprise des cours

Les cahiers des élèves de l’Institut St Lwanga, dans la commune de Barumbu, sont toujours vierges, une semaine après la rentrée des classes, le 4 octobre dernier.  Aucun enseignant jusque-là n’a accédé dans la salle des cours pour ne fut-ce qu’une prise de contact avec les apprenants. Encore moins pour donner un simple plan du cours. Ces professionnels de la craie assurent attendre du Gouvernement la solution à leurs revendications pour pouvoir reprendre les enseignements.

Ce mardi 12 octobre lorsque nous accèdons dans l’enclos de cette école, l’ambiance est plutôt normale dans la cour.  On aperçoit de loin des bleus et blancs, des salles remplies. Et quand nous nous rapprochons des salles de classe, un vacarme d’enfer nous fait sursauter. Les bruits qui s’échappent de fenêtres nous font vite penser à un marché. Des élèves meublent leur temps par des causeries de divers genres en attendant l’heure de la récréation, puis la sortie de classe.

Ce climat dérange certains élèves rencontrés aux alentours de l’Institut St Lwanga. « C’est vraiment déplorable pour notre pays!  Nous venons aux cours tous les jours, mais nous n’étudions pas. Et les autorités du pays trouvent cela normal. Nos amis qui étudient dans des écoles privées sont déjà très avancés, avec des devoirs à domicile à effectuer tous les jours.  Nous ne savons même pas quand cette situation va prendre fin« , se plaint Miché Katoto, un élève du 7ème  enseignement de base.

Interrogés à ce sujet, certains  enseignants et autres administratifs affirment, sous couvert d’anonymat, qu’ils observent un mouvement de grève sur place au lieu du travail, en attendant l’aboutissement des pourparlers avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), M.Tony Mwaba.  Ils réclament entre autres l’augmentation de leurs salaires.

Après les premières discussions avec des syndicalistes, le gouvernement a ajouté 20.000 francs congolais (10 USD) par enseignant au niveau des centres urbains et 40.000 francs congolais (20 USD) par enseignant dans les milieux ruraux.

Pourtant, les syndicalistes exigeaient un minimum de 100.000 francs congolais (50 USD). C’est cette situation qui est à la base de l’actuel mouvement de grève.

Désemparés, certains parents souhaitent que les rencontres amorcées le lundi dernier par le ministre Tony Mwaba, les coordinateurs des écoles conventionnées et l’Intersyndical de l’EPST puissent aboutir à une solution adéquate en vue de préserver l’éducation des enfants, par une rentrée scolaire soutenue.      Rocco NKANGA

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