Affaire Kalev : les poursuites sont-elles encore justifiées ?

L’affaire de l’ancien administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR), Kalev Mutondo, continue à inquiéter plus d’un observateur averti. Comme pour les audiences passées, des sources proches du dossier renseignent que les plaignants ont, encore une fois, brillé par leur absence à l’audience du vendredi 15 octobre dernier. Jean-Claude Muyambo et consorts ont été absents, eux qui sont allés en appel pour attaquer une décision judiciaire qualifiée « d’imaginaire » par plus d’un observateur.

Plus grave encore, personne de ces prétendus plaignants n’a envoyé ses avocats à cette audience du 15 octobre dernier, alors qu’ils ont été régulièrement signifiés de sa tenue. Les huissiers de Justice ont veillé à les informer, après les raisons évoquées, pour justifier l’absence à l’audience précédente.

Ce qui est curieux est que, malgré les efforts fournis par la justice congolaise pour les signifier de la tenue de cette audience, ces « plaignants » qui prétendent attaquer une décision prise par le Tribunal le 3 mai dernier, n’ont pas été présents à l’audience du vendredi.

QUESTIONNEMENT

Pourquoi cette absence réputée, alors que ces « plaignants » ont prétendu avoir subi des préjudices pour lesquels ils demandent réparation et sanction à l’endroit des concernés ? Comment comprendre ce « vouloir une chose et son contraire » qui s’observé du côté de Jean-Claude Muyambo et consorts ? Si seule la justice a qualité à répondre à ce questionnement, il y a quand même lieu de réaliser qu’il n’y a rien de normal.

Revenons à cette audience. Les avocats de Kalev ont répondu présents comme au début de cette affaire. Ils ont démontré qu’il s’agit là « d’une action téméraire et vexatoire » car leur client ne se reconnaît nullement dans les accusations de la partie adverse. Ils ont démontré noir sur blanc que la décision que cette dernière attaque est imaginaire.

Après le réquisitoire de l’officier du ministère public, la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe a retenu le défaut contre J.C. Muyambo et consorts. Les juges de cette juridiction ont pris l’affaire en délibéré et promettent de rendre leur décision dans le délai de la loi.

DEUXIEME AUDIENCE SANS PLAIGNANTS

C’est la deuxième audience à laquelle les « plaignants » n’ont pas participé. Après son absence à la première audience, celle du 20 août dernier, les avocats de J.C. Muyambo avaient prétendu que leur client n’a pas été signifié parce que n’ayant de résidence qu’à Lubumbashi et non à Kinshasa. Un argument qui avait été vite balayé d’un revers de la main par l’officier du ministère public.

L’ancien patron des services de renseignement en RDC, Kalev Mutondo  a été accusé en Justice par Jean-Claude Muyambo et consorts pour tortures et autres traitements humains. Il s’agit des faits qu’il aurait commis en sa qualité de l’administrateur général de l’ANR.

Fort de ce constat, les avocats de Kalev Mutondo n’ont eu de cesse d’exiger la comparution de l’Etat congolais comme civilement responsable. D’autant que c’est contre le haut fonctionnaire de l’Etat agissant dans le cadre de ses fonctions que M. Kalev a été esté en justice. Après avoir constaté des absences répétées à des audiences, le numéro un des services de renseignement sous Joseph Kabila a aussi accusé des plaignants d’autre fois pour action téméraire et vexatoire

En attendant le dénouement de ces affaires,  Kalev Mutondo a été signifié d’une audience à la Cour d’Appel de la Gombe dans une affaire en appel contre la décision qu’aurait rendue le Tribunal de paix de Kinshasa/ Gombe, le 3 mai dernier.

Malgré le fait qu’il soit pour eux une affaire qui repose sur une décision judiciaire imaginaire, les avocats de Kalev ont, par respect pour la justice congolaise, répondu présents à la signification de cette juridiction. Même chose pour la deuxième audience de ce vendredi 15 octobre. Ils appellent les autorités judiciaires à constater ces absences répétées et à prendre une décision conséquente.

En attendant, de plus en plus de voix commencent à s’élever pour se demander si les poursuites contre l’ancien patron de l’ANR se justifient encore. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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