Abbé Nshole : « Denis Kadima est un candidat porté par des politiques ! »

* « C’est une candidature qui a été accompagnée de tentatives de corruptions.  Imaginez qu’un religieux vienne trouver un autre pour lui dire que c’est le candidat du chef. D’ailleurs la jeep est là ! », dénonce le prêtre catholique.

On en sait un peu plus sur les réserves dont font montre la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Congo au Congo (ECC) à propos de Denis Kadma. Intervenant hier sur Télé 50, l’abbé Donatien Nshole n’a pas mâché les mots. Le Secrétaire général de l’épiscopat catholique du Congo a tâché de montrer et de démontrer le côté partiel et partisan de ce candidat, brandi par le camp du pasteur Dodo Kamba.

Si l’abbé Nshole ne dénie pas la compétence de ce postulant au fauteuil de la Centrale électorale, il remet toutefois en cause son indépendance, convaincu que sa candidature est portée à bras-le-corps par des politiques, tapis sous le couvert des six autres confessions religieuses qui roulent pour le camp au pouvoir.

Réagissant sur Top Congo au dépôt, à l’Assemblée nationale, de la correspondance de la composante, l’abbé Nshole est revenu sur le sujet, en préconisant le recours à l’article 12. Cette disposition qui suggère qu’on revienne à la case du départ, après avoir remarqué qu’on a fait fausse route.

Le Secrétaire général de la CENCO estime, à cet effet, qu’il convient de redémarrer le processus de désignation d’un autre candidat, Denis Kadima n’ayant pas rempli les critères requis, à savoir : la neutralité face au pouvoir en place.

De l’avis de nombre d’observateurs, ce tableau est pratiquement similaire à celui de Ronsard Malonda, soupçonné d’être proche de la famille politique du chef de l’Etat sortant et vite écarté par Félix Tshisekedi. Tel est l’esprit de ce verbatim de l’abbé Nshole que  »Forum des As » publie in extenso. FDA 

« La candidature de Kadima a été accompagnée des menaces et intimidations »

« Pour nous, le problème, c’est cet acharnement, ce déterminisme qui ne peut que s’expliquer en politique, alors qu’on est religieux. Ça fait suspecter un agenda caché.

Nous refusons Kadima pour plusieurs raisons. D’abord, sa candidature a été accompagnée de menaces et intimidations. C’est une preuve palpable.

Il nous souviendra que nous avons signé un communiqué conjoint dénonçant des intimidations, des menaces autour du travail qu’on faisait et c’était pour la personne de Kadima.

Alors bizarrement, les mêmes personnes qui ont été menacées, qui ne pouvaient même pas passer la nuit chez eux ont changé d’idées du jour au lendemain. Cela signifie qu’ils ont cédé aux pressions.

Deuxièmement, c’est une candidature qui a été accompagnée de tentatives de corruptions.  Imaginez qu’un religieux vienne trouver un autre pour lui dire que  Kadima est le candidat du chef. D’ailleurs, la jeep est là.

Bien avant un autre qui était dans le bon sens à l’époque, a dénoncé à une plénière le fait que quelqu’un l’a approché en lui faisant une proposition de 100.000 USD à l’hôtel Béatrice au cas où il soutiendrait ce candidat.

Nous sommes des religieux, il y a quand même un minimum d’éthique dont nous devons tenir compte. Et nous-mêmes en élaborant le critère de sélection, nous avons catégorisé des critères. Il y avait des critères techniques et sur ce plan-là, personne ne reproche à Kadima sa technicité. Mais il y a le volet ethique.

Une autre preuve, c’est quand la situation s’est bloquée ce sont les acteurs politiques qui soutiennent le candidat dont il est question ici qui, particulièrement sont venus vers l’ECC pour leur faire pression afin qu’ elle se désolidarise de la CENCO.  C’est une affaire entre confessions religieuses et pourquoi maintenant ce sont les politiciens qui viennent négocier avec nous ». Abbé Donatien Nshole        

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