Le ministère de la Défense Nationale et Anciens Combattants va bientôt disposer d’un nouvel édifice. Financé à hauteur de 5 millions d’euros, ce bâtiment moderne et imposant sera érigé dans l’enceinte du Camp Kokolo, dans la commune de Bandalungwa, précise la cellule de communication de la Primature. C’est dans cette perspective que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a procédé, hier mardi 21 septembre à la pose de la première pierre de construction de cet ouvrage dans le vaste chantier.
Logé dans l’enceinte du Camp Kokolo, le site sur lequel va être érigé le nouveau bâtiment du ministère de la Défense nationale est délimité au Nord par la base logistique, au Sud par la Cité Oasis, à l’ouest par la poudrière de l’armée et à l’Est par l’avenue de la Libération. Evalué à 5.361.293,16 euros, ce projet est financé par le Fonds européen de Développement (FED), en collaboration avec le ministère des Finances de la République démocratique du Congo.
Inscrite dans le cadre de la réforme des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), cette initiative fait suite au constat de la vétusté des installations actuelles du ministère de la Défense nationale et Anciens combattants, a révélé le ministre Gilbert Kabanda.
Un contrat daté de février 2020
Dès lors, un contrat portant sur ces travaux a été signé le 19 février 2020 avec l’entreprise Arab Contractor, qui est déjà à pied d’œuvre dans l’exécution des travaux. «C’est dans le cadre de ses prérogatives découlant de la convention de financement que le maître d’œuvre a porté son choix sur la construction et l’équipement d’un nouveau bâtiment devant abriter les différents services au sein du ministère», a fait remarquer le ministre des Finances, Nicolas Kazadi.
«La réforme du secteur de sécurité est au cœur des efforts visant aussi bien le renforcement de l’autorité de l’État que la promotion de l’État de droit et de la démocratie en RDC», a laissé entendre Nicolas Kazadi. «Au titre des ressources extérieures, explique-t-il, le Programme d’appui à la réforme du secteur de la sécurité dans son volet défense (PROGRESS), financé par l’Union européenne dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement, contribue, depuis six ans déjà, à l’amélioration de la gouvernance au sein de l’armée».
Collaboration mixte
A l’honneur, le ministre de la Défense nationale a remercié le chef du gouvernement qui a accepté de présider la cérémonie de lancement des travaux. «Votre présence ici à nos côtés, et ce, en dépit de votre agenda très chargé, est un témoignage éloquent de votre volonté d’asseoir la vision du Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur l’amélioration des conditions de travail dans toutes nos administrations, en général, et dans l’administration des Forces armées de la République Démocratique du Congo, en particulier», a-t-il dit d’entrée de jeu.
Gilbert Kabanda a, à cet effet, salué le concours de toutes les autorités de son ministère et du Fonds européen de Développement pour la confiance qu’ils ont placée dans le bureau d’études congolais «BM Office», en le chargeant de la mission d’études techniques et de la conception de cet ouvrage de grande portée. Cette mission s’inscrit dans la droite ligne de l’ambition du Président Félix Tshisekedi de promouvoir l’entrepreneuriat national et d’accroître sa compétitivité face à la concurrence inhérente à la globalisation de l’économie.
Dans l’attente d’un bâtiment moderne
Chef de la délégation de l’Union européenne, l’ambassadeur Jean-Marc Châtaigner a salué le lancement de ces travaux qui vont permettre de «doter le ministère de la Défense d’un gigantesque bâtiment moderne». «Je m’en réjouis d’autant plus que ce projet de construction a été long à se dessiner et a même connu quelques rebondissements inattendus avec le changement de site de Mont Ngaliema vers le camp Kokolo, où nous avons le plaisir de nous retrouver aujourd’hui», a signifié Jean-Marc Châtaigner.
«Comme vous pouvez le voir, les travaux ont déjà bien commencé. Je formule le souhait qu’ils continuent à se dérouler de la meilleure des façons possible, afin que le ministre de la Défense et ses services, puissent bénéficier, au plus vite, d’un outil de gestion et de commandement moderne et efficace pour accompagner les FARDC dans leur lourde mission de sécurisation et de pacification», a déclaré Jean-Marc Châtaigner.
Outre le Ministère de la Défense nationale et Anciens combattants, plusieurs autres intervenants sont signalés dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit notamment de la Délégation de l’Union européenne en RDC, qui est l’Autorité de financement, la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur national du Fonds européen de Développement (COFED), qui assure la maîtrise d’ouvrage, le bureau d’études de structure BM Office et l’entreprise Arab Contractor. Yves KALIKAT