Plus de cinq siècles après Diego Cao, voici Alain Foka !

Un zeste de cours d’histoire. Qui a « découvert » l’embouchure du fleuve Congo ? Au bout de moult « moi monsieur ou moi citoyen » -ça dépend des générations- fusait un nom : Diego Cao. L’explorateur portugais a donc vu le premier en 1482 ce qu’aucun indigène n’avait vu avant lui ! Les Congolais ou plus exactement les Kongolais regardaient sans voir. Ou voyaient sans nommer. Du pain sur la planche pour les historiens congolais en ce jour où s’ouvrent les états généraux de l’enseignement supérieur et universitaire.

Plus de cinq siècles plus tard, le  journaliste Alain Foka y va de son Eureka, à la manière d’Archimède. Ce professionnel des médias « découvre » que des pans importants du territoire rd congolais sont sous le joug des étrangers ! En l’occurrence d’exploitants miniers qui se comportent en conquistadors. Plus qu’un  pied de nez à l’indépendance, un crime de lèse-souveraineté.

 Grâce à Alain Foka, les dirigeants congolais ouvrent plus grandement leurs yeux et voient ce qu’ils ne faisaient que regarder. Et écoutent ce qu’ils ne faisaient qu’entendre !

A la suite de ce scoop, le réveil soudain, façon branle-bas de combat, des dirigeants rd congolais charrie un côté pathétique. Tout se passe comme si avant la « découverte » d’Alain Foka l’establishment congolais d’hier et d’aujourd’hui ignorait que des étrangers  opéraient à huis clos dans certaines portions du pays-continent. Pas seulement dans les mines.

Des razzias à l’abri du regard touchent d’autres secteurs comme le bois. Ces exploitations illicites ne sont pas que le fait  de Chinois que l’on brandit comme trophée comme pour se donner bonne conscience.

Qui ne sait pas que le Congo-Zaïre est l’un des rares pays où des étrangers débarquent incognito en babouches et en repartent avec des chaussures de luxe ! Qui ignore que depuis des années, faute d’un maillage territorial convenable -parfois voulu-, l’Etat congolais existe à peine dans certaines localités du pays profond.

Comment expliquer autrement que des voisins comme le Rwanda ou l’Ouganda deviennent d’un coup exportateurs de certains minerais et autres produits que l’on ne trouve dans aucun de ces deux pays ? Qui est sans savoir que dans nombre de territoires frontaliers, le franc congolais symbole par excellence de la souveraineté est remplacé par les devises des pays voisins?

Faudrait-il encore attendre qu’Alain Foka fasse d’autres « découvertes » sur tous ces avatars connus de la déglingue du pays   pour que les « Warriors » se mobilisent pour aller à la reconquête des territoires perdus ou -cédés ? – de la République ?

Tant qu’on y est, le célèbre journaliste de RFI/France 24 peut aider aussi à « découvrir » ce qu’on ne voit pas dans la confusion sur le front de la désignation du Président de la CENI !  José NAWEJ

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