» Nous devons nous attaquer aux causes de la faim, pas simplement aux symptômes », estime le numéro 1 du PAM

Le Programme alimentaire mondial (PAM) , a présenté le lundi 13 septembre à Kinshasa, les résultats du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) du 19 ème cycle sur l’insécurité alimentaire aiguë et a procédé au lancement des  activités du 20 ème cycle.

 Ces résultats sont les réponses aux analyses  qui ont couvert les 26 provinces que compte le pays, dont 133 territoires en zones rurales, 13 zones urbaines (Goma, Bukavu, Butembo, Mbuji-mayi), en plus de 24 communes de Kinshasa. En conclusion, environ un tiers de la population analysée se trouve en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée, dont 6,7% de la population en situation d’urgence en phase 4 de l’IPC.

D’après le représentant du PAM, Peter Musoko, pour parvenir à avoir une RDC libérée de la faim :  » Nous devons nous attaquer aux causes profondes de la faim et donner aux communautés les outils de reconnaissance dont ils ont besoin pour devenir autonome ».  

Par ailleurs,  le Représentant du ministre de l’Agriculture, Apollinaire Biloso s’est dit heureux  d’être partie prenante au processus IPC grâce auquel la RDC est dotée d’un outil d’analyse performant lui permettant le suivi régulier de la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

Pour sa part, le représentant pays du Fonds des Nations Unies pour l’amimentation et l’agriculture (FAO) Aristide Obame, a fait savoir que l’IPC est un outil fédérateur, rigoureux et transparent techniquement qui examine et place dans les matrices d’analyse des données secondaires venues de différentes sources et méthodologies.

UNE INTERVENTION URGENTE POUR 28 % DE LA POPULATION ANALYSEE

Il a également réitéré le voeu d’atteindre l’objectif assigné par la FAO  et le PAM,  celui d’éradiquer la faim, l’insécurité alimentaire, la malnutrition et améliorer la résilience des moyens résistants face à des catastrophes et autres menaces qui affectent le système alimentaire.

Ensuite, les résultats  notent que  27,3 millions soit 28 % de la population analysée  ont besoin d’une intervention urgente ( phase 3 et 4 de l’ipc);  6,7 millions soit 6,9% de la population analysée en urgence (phase 4 de l’ipc); 4,6 millions soit 21% de la population en zone urbaine est en phase 3 et 4 de l’IPC.

D’après  les analyses, entre août et décembre 2021, 26,2 millions soit 27% de la population sera dans une phase urgente phase 3 et 4 de l’ipc et  27,3 millions ou 28% feront face à une insécurité alimentaire aiguë élevée.

Notons que, le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a été introduit en  la RDC en 2007 dans le but de répondre aux besoins en information sur la situation prévalente en matière de sécurité alimentaire et nutrition. Depuis 2007, 18 cycles d’analyses d’ipc ont été réalisés.

Il est utile de souligner que les travaux d’analyse d’IPC se réalisent de manière annuelle sur la base de données collectées sur chaque province sous la supervision du groupe technique de l’IPC, en collaboration avec le Ministère de l’agriculture. Tricya MUSANSI

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