Marche de LAMUKA: la VSV exige l’application de l’article 26 de la Constitution

Hier, au siège de la VSV, avenue-Buburu, à Kinshasa-Matonge s’est tenue une conférence de presse animée par Rostin Mankata Nkwahata, directeur exécutif sous la modération d’Irène Monama, membre du staff dirigeant, au sujet de récentes répressions policières des marches pacifiques des partisans de LAMUKA de Martin Fayulu Madidi et du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito dit « Fumumpa », son Coordonnateur en exercice, en violation de l’article 26 de la Constitution du 18 Février 2006. Celui-ci est sans équivoque en  fixant le régime d‘information et non d’autorisation en ce qui concerne les manifestions publiques.

C’est le contraire qu’on vit sur le terrain à Kinshasa tout comme à l’intérieur du pays. La VSV condamne avec la dernière énergie ces répressions qui sont en hiatus avec les bonnes pratiques garantissant la liberté des manifestations publiques pacifiques qu’on a connue sous les six premiers mois d’alternance de Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat. On est rentré aux vieilles méthodes d’interdiction des marches pacifiques décriées sous l’ancien pouvoir avec les mêmes violations des droits de l’homme en réservant des traitements inhumains et dégradants aux manifestants pacifiques.

Le Pouvoir risque bien d’être indexé par la Communauté internationale avec des sanctions pour ces actes. C’est là où en ce qui concerne la prochaine marche pacifique de LAMUKA de ce jour, la VSV exige l’application stricte de l’article 26 de la Constitution du 18 février 2006 par un encadrement de la Police sur tout le parcours avisé par les organisateurs, et non avec les zones interdites insérées par l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Dans le même ordre d’idées, la VSV dénonce la décision de l’autorité urbaine interdisant toute manifestation publique en dehors du trajet imposé d’autorité sans accord avec les organisateurs, ci-LAMUKA qui continuent par ailleurs à faire valoir l’article 26 de la Constitution, le même que brandissait hier l’UDPS contre le régime Kabila qui interdisait toute manifestation publique de l’Opposition dont l’UDPS. Au cours de cette période, la VSV a constaté la résurgence de l’intolérance politique et des discours tribalo-ethniques savamment distillés pour diviser les Congolais et retarder leur développement intégral.

La VSV fait remarquer qu’un Etat démocratique est celui qui laisse aux partis politiques et à son peuple toutes les voies pour s’exprimer notamment les manifestations publiques. Pour la VSV, la Police nationale congolaise (PNC) est à même d’encadrer avec professionnalisme n’importe  quelle foule, en termes de manifestations publiques.

Comme par exemple, le 27 juillet 2017 lors du retour au pays du Lider Maximo de l’UDPS, Etienne Tshsisekedi Wa Mulumba d’heureuse mémoire avec la même Police face à plusieurs dizaines de milliers de Kinois descendus pour l’accueillir. On a connu le même scénario le 31 juillet 2017 lors de son meeting sur le Boulevard-Triomphal où la Police s’était distinguée.

Ce qui montre que le problème ce n’est pas au niveau des policiers qui sont des professionnels mais plutôt du côté des autorités politiques qui leur donnent ces ordres illégaux qu’ils exécutent malheureusement. La VSV rappelle que le recours aux forces de l’ordre pour interdire illégalement des manifestions publiques est une violation des libertés fondamentales susceptible de ternir l’image du pays.

C’est là où elle lui demande d’intervenir pour que l’hôtel de ville de Kinshasa lève l’interdiction de la marche de LAMUKA sur la partie de Tshangu pour la manifestation prochaine. En cette matière de violation des droits de l’homme par la répression des marches pacifiques, la VSV demande au Président de la République Felix Tshisekedi d’ouvrit l’œil et le bon pour le respect des libertés fondamentales dont la liberté de presse sans laquelle aucune vie démocratique n’est possible et continue à attendre avec impatience des sanctions exemplaires contre les policiers qui ont infligé un traitement inhumain et dégradant au journaliste Patient Ligodi, correspondant de RFI lors de la manifestation pacifique de LAMUKA du 15 septembre 2021.            KANDOLO M. 

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