L’ultimatum de Luanda fait fuir des Congolais vivant en Angola

A la suite d’un ultimatum des autorités angolaises aux étrangers vivant dans leur pays, 298 ressortissants de la RDC qui vivaient en Angola depuis plusieurs années sont arrivés le lundi 6 septembre dans la cité frontalière de Kamako dans province du Kasaï.

La Société civile a recensé parmi les retournés 198 hommes, 43 femmes, 31 garçons et 26 filles.

«C’est une première vague des retournés volontaires. Ils ont quitté le territoire angolais suite à l’ultimatum des autorités accordant 15 jours à compter du 4 septembre aux étrangers de quitter le sol angolais», selon Actualite.CD, citant l’abbé Trudon Keshilembe, curé de la paroisse Saint Christ Roi de Kamako et président de la Société civile.

violentes par des jeunes angolais

La même source précise que depuis l’ultimatum des autorités angolaises, les ressortissants congolais subissent un véritable calvaire de la part des jeunes angolais. Ceux-ci s’en prennent aux Congolais et pillent leurs biens.

«Ceux qui sont arrivés  ont affirmé avoir été violentés par des jeunes angolais dans la ville de Lucapa. Ils s’introduisent nuitamment dans les maisons des étrangers, principalement des Congolais. Ils pillent leurs biens et les tabassent», ajoute l’abbé Trudon Keshilembe.

Le prélat révèle que pour l’instant tous les retournés dorment dans la cour de la paroisse catholique de Kamako et que nombreux autres Congolais sont en route vers la RDC.

La société civile craint une détérioration de la situation humanitaire et une possible contamination de la population au coronavirus. Elle demande par conséquent aux autorités congolaises de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter une telle situation..

En octobre 2018, des milliers de Congolais avaient été brutalement refoulés d’Angola par les autorités de ce pays.

A cette occasion, l’afflux soudain de centaines de milliers de Congolais expulsés d’Angola vers la ville frontalière de Kamako avait pris les structures de santé de court. Le centre de santé de référence, prévu pour une population de 20 000 habitants et qui recevait une vingtaine de patients par jour en temps normal, était dans l’obligation d’en accueillir quotidiennement 150 en moyenne, des Congolais arrivés affaiblis, parfois gravement blessés et qui tombaient malades dès l’arrivée. Sans moyens supplémentaires, le centre de santé peinait à faire face à l’aflux des expulsés. Kléber KUNGU

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