Lokua Kanza nommé ambassadeur national de l’Unicef

L’Unicef vient de  nommer l’artiste congolais Lokua Kanza ambassadeur national à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation. De renommée internationale, cet artiste aux multiples talents se servira de sa visibilité pour sensibiliser le public aux droits de l’enfant et aux problèmes des jeunes.

       Représentant de l’Unicef en République démocratique du Congo, Edouard Beigbeder qui a motivé la nomination de Lokua Kanza en tant qu’ambassadeur national de l’Agence onusienne en charge de l’enfant.

        » Grâce à sa notoriété internationale, Lokua Kanza peut aider à braquer les projecteurs de l’actualité sur les défis auxquels les enfants congolais sont confrontés au quotidien « , a déclaré Edouard Beigbeder.

       Au cours de ces dernières décennies, la RDC a réalisé des avancées significatives et encourageantes dans  l’accès universel à l’enseignement primaire.

Toutefois, environ 4 millions d’enfants de 6-11 ans  n’y ont pas accès. Ils représentent à peu près 21% du total des enfants de ce groupe d’âge. Le taux de préscolarisation pour les enfants âgés de 3 à 5 ans n’est que de 5%, renseigne un communiqué de presse de l’Unicef.

REPERCUSSIONS SUR LE NIVEAU SECONDAIRE

       Par ailleurs, les taux de redoublement et d’abandon à l’enseignement primaire ont sans aucun doute des répercussions sur le niveau secondaire. En effet, un tiers des enfants seulement est scolarisé dans le secondaire, précise la source.

       «  Je connais les défis auxquels font face les enfants pour aller à l’école pour y avoir moi-même fait face « , a expliqué Lokua Kanza lors de sa nomination.  » Beaucoup d’enfants congolais ne jouissent pas pleinement de leurs droits. Je m’engage aujourd’hui auprès de l’Unicef pour que chaque enfant puisse aller à l’école, apprendre et grandir dans un environnement favorable « .

CONSTRUIRE UN SYSTEME EDUCATIF DE QUALITE

       A travers la politique de gratuité au primaire, la vision du Gouvernement congolais  est de construire un système éducatif inclusif, de qualité et plus équitable. Pour atteindre cet objectif, il est impératif de considérer l’éducation des filles comme une priorité pour rompre le cycle de pauvreté, améliorer l’environnement socio-économique, mieux se protéger contre les maladies, éviter les mariages et les grossesses précoces et lutter contre le travail des enfants.

       Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) accompagne le Gouvernement dans la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation, en priorisant trois actions prioritaires.

Il s’agit, primo, d’identifier les facteurs entravant l’éducation des filles pour mieux mettre en œuvre les mesures efficaces selon les besoins contextualisés notamment le travail domestique, les violences faites aux filles et les mariages précoces. Secundo, de diversifier les opportunités d’apprentissages pour réduire le nombre d’enfants en dehors du système éducatif et améliorer les indicateurs de l’éducation des enfants et des filles en particulier. Tertio, d’assurer la coordination sectorielle pour améliorer la gouvernance et renforcer le plaidoyer en faveur d’une éducation de qualité plus équitable.

       L’éducation, souligne le communiqué, est l’investissement le plus approprié pour garantir la protection des enfants et leur développement cognitif et social et promouvoir le capital humain du pays. L’intensification de la violence dans de nombreuses zones du pays prive les enfants de leur droit d’apprendre et met en péril  leur avenir. Kléber KUNGU

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