* C’est ce qu’a affirmé hier le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, au cours de la quatrième journée des états généraux de son secteur.
La fermeture des facultés de médecine non viables constitue l’une des recommandations retenues au cours des travaux de ce lundi 13 septembre des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire ouverts le vendredi 10 septembre à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.
L’organisation des enseignements et les conditions d’études et de travail dans les facultés de médecine ont été au cœur des travaux de la quatrième journée de ces états généraux. Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi a affirmé que les facultés de médecine non viables seront fermées ou fusionnées.
«Nous allons réfléchir sur comment prendre en charge les étudiants qui sont déjà inscrits dans les facultés qui vont être fermées. Cette décision est salutaire pour la République. On doit absolument fermer ou fusionner les facultés de médecine non viables. Il faut que le ministère de la Santé nous dise quel est le besoin en termes des médecins. C’est ce besoin que nous allons transmettre aux universités pour qu’on sélectionne les étudiants et voir comment orienter les autres vers d’autres facultés», a-t-il déclaré sous les applaudissements de l’assistance.
Cette recommandation concernant les facultés de médecine non viables est prise, entre autres, après les doléances faites par le président de l’Ordre national des médecins, le Dr Berthier Nsadi.
A défaut de fermeture, il a proposé que certaines facultés de médecine qui ne répondent pas aux critères tels que définis par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire soient fusionnées de toute urgence.
Dr Nsadi a commencé par exprimer la déception de son organisation face à la faible qualité des détenteurs du diplôme de médecine qui sollicitent ces dernières années leur inscription à l’Ordre des médecins. Il s’est appuyé, dans ses allégations, sur une enquête menée par son organisation en 2019.
Il a affirmé qu’au regard de ce déficit de formation constaté actuellement dans le chef des détenteurs du diplôme de médecine, l’Ordre national des médecins a décidé d’instituer un test avant toute inscription au tableau de l’Ordre.
Dans sa réplique, le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi a salué les observations pertinentes formulées par le Dr Nsadi. Il a invité l’assistance à s’approprier les résultats de l’enquête menée déjà par l’Ordre des médecins.
«Ne pas se faire soigner par une personne qualifiée est un grand risque. Nous devons tous nous mettre d’accord sur les solutions à apporter, puisque tout le monde peut se retrouver malade un jour. Il faut donc envisager comment réorienter les étudiants des établissements qui seront fermés ou fusionnés», a-t-il indiqué.
Les états généraux de l’ESU ont pour objectif «de relever, de redresser, de requalifier et d’innover le système de l’enseignement supérieur et universitaire en RDC».
Dans son discours d’ouverture des travaux, le patron de l’ESU Muhindo Nzangi a affirmé que «sans réformes audacieuses, il n’est pas possible d’améliorer le système universitaire». Orly-Darel NGIAMBUKULU