A l’Assemblée nationale, le Président Christophe Mboso Nkodia Mpwanga n’a toujours pas convoqué la plénière d’entérinement des membres du Bureau de la CENI sur base du rapport élaboré à la Commission paritaire Majorité-Opposition présidée par l’UDPS André Mbata Betukumesu Mangu. La difficulté c’est qu’un très grand nombre d’élus, toutes tendances confondues, contestent à ladite Commission son caractère » paritaire ».
Parmi eux, le FCC de Joseph Kabila qui représente l’Opposition parlementaire et côté majorité de l’union sacrée de Félix Tshisekedi » Ensemble » de Moïse Katumbi Chapwe avec sa quatre-vingtaine de députés nationaux. D’où la difficulté de convoquer la plénière d’entérinement qui est, à chaque fois, renvoyée sine die par le speaker de cette Chambre.
Il faut noter que les députés du FCC et d’ » Ensemble » rejettent la désignation de Denis Kadima par six confessions religieuses sans les catholiques (CENCO) et les protestants (ECC) et exigent avant toute chose de revenir au consensus rompu de huit confessions religieuses sans quoi la séance d’entérinement ne doit pas avoir lieu. D’où le blocage de l’Assemblée nationale pour boucler la procédure de désignation des membres du Bureau de la CENI.
Il faudrait bien revenir au consensus, on ne voit pas comment Mboso Nkodia s’y prendrait autrement étant bien conscient que le pys entier le regarde droit dans les yeux pour qu’il ne puisse pas se dérober de ses responsabilités en trichant avec le nom de Denis Kadima et aller contre la position des catholiques et protestants qui sont sociologiquement puissants comparativement aux six autres, qui n’ont aucune influence dans la société où elles n’ont ni écoles, ni hôpitaux ni aucune structure philanthropique.
Leur candidat Denis Kadima, qui symbolise la division va provoquer des foudres dans la population qui va se chauffer exactement comme c’était autrefois avec Ronsard Malonda pour lequel il y a eu des marches de colère de protestation avec mort d’homme. Denis Kadima est sur le même parcours. On voit mal comment il va trôner au troisième niveau de l’immeuble de la CENI, à côté de la Gare centrale.
Avec ce blocage dans la désignation des membres du Bureau de la CENI à l’Assemblée nationale, les Congolais ne savent à aucun saint se vouer. Mbosso Nkodia Mpwanga donne l’impression d’être dépassé par les évènements avec le maque de consensus entre les huit confessions religieuses qui ne peut s’acheter rubis sur l’ongle.
LA « RECETTE LAMUKA »
La solution est peut-être de LAMUKA de Martin Fayulu Madidi avec comme Coordonnateur en exercice le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito avec son schéma d’une concertation entre les principales forces politiques notamment le FCC, l’Union sacrée et LAMUKA pour trouver un consensus cette fois-là sur les lois à retenir dans le cadre de la réforme électorale. C’est cela dont on ne veut pas entendre parler à ‘l’UDPS où on accuse LAMUKA de chercher le pouvoir d’Etat par le biais de la tenue d’un tel dialogue alors qu’il n’y a plus beaucoup de temps jusqu’en 2023 pour qu’on n’aille pas au glissement.
Une crainte qu’on rejette fermement à LAMUKA où selon leurs études, la concertation en question ne prendrait pas plus de trois jours tout au maximum, en montrant que la loi sur la CENI par exemple, on peut mettre la même loi sur la table, et on l’enrichit. A l’UDPS, on est hostile au mot » dialogue » qu’on représente comme un stratagème de certains politiciens pour avoir droit au partage du gâteau de l’Union sacrée.
Ce qui n’est pas le cas de LAMUKA qui est branché sur 2023 et qui fait tout pour que ces élections-là ne seront que chaotiques comme en 2006, 2011 et 2018. La preuve que cette plateforme milite pour le contraire, c’est l’élaboration de la proposition de loi sur la CENI, la loi électorale et le calendrier électoral publié vendredi dernier. Des études qu’aucun autre groupe politique n’a jamais menées mais ils ne savent que faire des critiques dans le vide sans même s’être donné la peine de lire le travail. KANDOLO M.