La société Lamikal décaisse 685.000 US pour des actions communautaires

Jeune entreprise dans l’exploitation minière, avec une première cathode de cuivre sortie de l’usine seulement en 2020, la société Minière de Kalukundi (Lamikal S.A) dispose déjà d’une enveloppe de 685.000 dollars américains pour la réalisation des projets communautaires, dans le cadre de son cahier des charges signé avec les différentes communautés autochtones.

Située à environ 70 Km à l’Est de la ville de Kolwezi, dans la province du Lualaba,  la Minière de Kalukundi couvre une superficie de 27,2 Km2.  Sa production annuelle de cuivre oscille entre 45.000 tonnes l’an et 5.000 tonnes de l’hydroxyde de cobalt, en cas de stabilité du courant électrique.  Son actionnariat est détenu à 75% par la partie chinoise, 20% par des Marocains, et 5% par l’Etat congolais.

Comptée parmi les benjamines de la production cupro-cobaltifère du Lualaba, Lamikal compte 800 travailleurs nationaux et 500 sous-traitants. C’est à partir de 2017 que les études de faisabilité avaient débuté dans sa mine. L’excavation eut lieu en 2019. Et ses premières cathodes de cuivre et de cobalt ont été sorties en septembre 2020.

Un cahier des charges évalué à 685.000 US pour le développement de la communauté

Pour se conformer au nouveau Code minier qui exige aux entreprises du secteur une contribution à hauteur de 0,3 % du chiffre d’affaires, en vue de soutenir le développement des communautés locales, dans le cadre de la responsabilité sociétale, Lamikal a signé avec les représentants de différentes communautés du village Pumpi et ses environs, un cahier des charges quinquennal (2021-2025) évalué à 685.000 USD, avec possibilité de révision.  Ce document reprend les engagements de la société vis-à-vis des populations locales, en vue d’une amélioration de leurs conditions de vie, d’une part, et des relations des populations avec les entreprises, de l’autre.

Parmi ses actions communautaires, Lamikal a doté le Comité local de développement (CLD), une structure de la société civile locale, des bureaux et une salle polyvalente.  Elle a aussi construit des forages de puits d’eau en faveur des villageois de Pumpi.  Ilunga Bernard, secrétaire du CLD a salué l’accompagnement de la Minière de Kalukundi pour cette infrastructure, avant de rappeler les demandes de la communauté à l’entreprise.

« La construction de la salle polyvalente comme bureau du CLD font partie des réalisations de l’entreprise LAMIKAL. Dans notre cahier des charges, nous avons demandé la construction d’une école, d’un centre de santé, du marché, la formation des agriculteurs avec dotation des engrains et semences, l’encadrement des veuves et orphelins, pendant une durée de 5 ans« , a-t-il indiqué.

33 millions d’impôt sur le bénéfice payés en 2020

Malgré de difficultés enregistrées dans la production du cuivre et du cobalt, suite à une faible alimentation de l’énergie électrique, Lamikal a payé en 2020, 33 millions USD d’impôt sur le bénéfice.  Cette entreprise minière a besoin d’au moins 45 KW pour faire tourner ses machines, mais elle fait face à un déficit énergétique du courant électrique fourni par la Société Nationale d’Électricité (SNEL). Pour pallier ce déficit énergétique la Minière de Kalukundi participe au financement du projet de construction du barrage de Busanga, dans le sud de la région du Katanga.

« On est en train de construire le barrage de Busanga, pour pallier la difficulté du courant électrique. Les groupes électrogènes ne parviennent pas à donner une bonne capacité pour la production minière. Lorsqu’il y a coupure du courant électrique, on arrête la production. Et c’est chaque jour qu’on rencontre ce genre des situations« , a expliqué le Directeur des Ressources humaines de cette société, Damien Kanyembo.  Avant d’ajouter que des discussions entre LAMIKAL et la SNEL sont en cours pour améliorer la desserte en énergie électrique. La puissance énergétique alimentée par la SNEL a cette entreprise minière n’atteint pas la moitié de ses attentes, avec des coupures journalières d’au moins 4 à 5 heures. Ce qui empêche la société d’atteindre la production voulue.  Elle attend augmenter sa capacité de production avec la mise en marche de la centrale de Busanga prévue au mois de novembre prochain.

Des travailleurs traités à des standards internationaux

LAMIKAL compte 800 travailleurs nationaux dont 550 sous-traitants. Des témoignages recueillis auprès de ces travailleurs n’accusent pas des faits de maltraitance au sein de cette entreprise minière.   » Je suis parmi les premiers à être recruté dans cette entreprise. S’il y avait maltraitance, j’allais démissionner ou changer de boulot « , rapporte l’ingénieur Dodo, géologue à Lamikal.

Martin Mulako, assistant commercial à LAMIKAL, va dans le même sens.   » Nous sommes très bien traités. Aucun congolais n’est maltraité ici. La coopération Sino-Congolaise a diminué le taux de chômage dans notre région. Ce qui a contribué au pouvoir d’achat. Je suis témoin. S’il y a des choses qui se disent dans ce sens, il s’agit d’une campagne de diabolisation contre les chinois « .

LAMIKAL adopte le procédé Hydro-métallurgique, dont les principales installations de production incluent : l’usine concentratrice et métallurgique, les installations d’exploitation minière et les installations auxiliaires.  Par son organisation, cette entreprise minière a tous les atouts pour s’imposer dans la production cupro-cobaltifère au Lualaba.  Ce, pour un développement gagnant-gagnant entre les actionnaires, les travailleurs, les communautés et le gouvernement, dans le but de renforcer l’amitié traditionnelle entre la RDC et la Chine.   Rocco NKANGA, de retour de Kolwezi.

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