La Sicomines assure la promotion des infrastructures de la RDC par l’exploitation minière

Depuis sa création, la Sicomines a fourni divers efforts notamment dans l’investissement des infrastructures en RDC, la construction et la production de la phase I et la phase II du projet minier, la prise en charge des responsabilités sociétales ainsi que la protection de l’environnement. 

Le premier aspect réside dans la réalisation des investissements dans le projet d’infrastructures en RDC.  En tant qu’acteur principal de la Convention de collaboration, la Sicomines promeut par étape l’investissement et la réalisation du projet d’infrastructures en RDC et en accélère le développement socio-économique. 

Sous la direction du ministère des Infrastructures et l’organisation de l’Agence congolaise des Grands travaux, jusqu’à présent, plus d’un milliard de dollars ont été affectés dans les projets d’infrastructures ; 43 contrats d’infrastructures ont été conclus, qui couvrent l’étendue du pays comprenant la capitale Kinshasa et de différentes provinces notamment Haut Katanga, Lualaba, Nord-Kivu, Tshopo et Sud-Kivu ; 480 Km de routes au total ont été successivement construites, à savoir le Boulevard du 30 juin, l’avenue du Tourisme, le boulevard Triomphal, ainsi que plus de 100.000 mètres carrés de bâtiments et ouvrages, dont l’hôpital du Cinquantenaire, l’esplanade du Palais du peuple à Kinshasa. L’expérience a prouvé que le projet de coopération sino-congolais a fortement avancé la construction des infrastructures en RDC et a sensiblement amélioré l’image urbaine et la vie du peuple congolais.

Perturbations du projet suite au déficit énergétique

Le deuxième aspect s’intéresse à l’exploitation de la phase I et l’avancement de la construction de la phase II du projet minier.  Compte tenu de l’insuffisance de l’énergie électrique, la construction du projet minier de la Sicomines devait être divisée en deux phases.  Avec une capacité attendue de 125.000 tonnes de cuivre comme production annuelle, la phase I du projet minier a démarré en 2013 et atteint la production attendue en 2016. « Depuis lors, au cours de cinq ans qui ont suivi, nous avons réalisé chaque année l’objectif de stabiliser la production et excéder la capacité attendue. Malgré diverses entraves pendant l’année 2020, indique le directeur général adjoint de la société, Elie Tshingulu, nous avons réalisé une production brillante, à savoir 155.400 tonnes de cuivre, qui garantisse le remboursement du projet d’infrastructures« .

La phase II du projet minier de la Sicomines a démarré en août 2019 et le premier lot de cathode a été produit le 30 juin de cette année, fait-il remarquer.  Après l’atteinte de la capacité prévue au second semestre de 2022, la capacité de la Sicomines augmentera considérablement, c’est-à-dire une production annuelle de 250.000 tonnes de cathode de cuivre, ce qui améliorera davantage la capacité de financement des infrastructures et celle du remboursement du prêt.

Le troisième aspect, note-t-il, est axé sur l’accomplissement de la responsabilité sociétale.  La Sicomines a déployé des efforts actifs pour assumer sa responsabilité sociétale et apporter le bonheur à la population locale. « Jusqu’à fin 2020, relève Elie Tshinguli, plus de 6 millions de dollars ont été investis dans les actions sociales dans les environs de la ville de Kolwezi et du quartier Kapata, pour réhabiliter volontairement les routes et des installations d’université à Kolwezi.  De plus la Sicomines mène des projets de bien-être avec grands efforts dans le quartier Kapata situé dans le voisinage de la concession, en ayant sensiblement amélioré l’état de circulation routière, l’approvisionnement en eau et en électricité et les conditions sanitaires dans le quartier Kapata« .

La société se consacre également à l’éducation et à la culture, en construisant les terrains de basket-ball et de football, réparant les installations d’éducation de base, effectuant plusieurs contributions de fournitures scolaires, articles de sport et services médicaux pour des écoles primaire et secondaire se trouvant à proximité de la concession.

un degré élevé d’automatisation et de modernisation

En tant que modèle de la coopération sino-congolaise, la Sicomines S.A. est, jusqu’à présent, la marque minière ayant un degré élevé d’automatisation et de modernisation.  Elle garantit un meilleur environnement de travail, avec des technologies de production écologiques en RDC. Depuis sa mise en production en octobre 2015, la Sicomines continue à créer des postes d’emploi. Jusqu’à la fin du mois de juillet 2021, le nombre d’employés salariés au sein de la Sicomines S.A. a atteint plus ou moins 2.672 agents, soit un taux de localisation élevé à 81,43%. Le nombre de travailleurs évoluant dans les sociétés sous-traitantes, atteint plus ou moins 5.116 agents.

Joint-Venture sino-congolaise créée en RDC dans le but de promouvoir l’industrie nationale, la Sicomines se fixe l’objectif de « créer une société minière internationale compétitive« , et planifie à long terme son développement en construisant non seulement des bases de vie agréables, mais aussi des usines modernes ainsi que des chaînes de production minière écologiques, en vue de créer pour la RDC une marque minière internationale écologique dotée de techniques de pointe, de processus avancés, d’environnement amical, d’installations sûres, fiable et d’une autosuffisance énergétique assurée.

11 millions Us affectés aux projets sociaux

Pour se conformer aux dispositions du Code minier et des règlements miniers, la Sicomines a signé le 20 aout dernier, un cahier des charges avec les communautés locales situées dans le secteur de Luila et le quartier Kapata, dans la ville de Kolwezi.  Pendant cinq ans, environ 11,6 millions de dollars seront affectés dans la voirie, la desserte en eau et l’électricité, l’éducation, les soins médicaux, l’environnement et l’agriculture.

Par ailleurs, à la fin du mois de juillet dernier,  8,07 millions USD ont été investis dans le développement des projets sociaux à travers plusieurs réalisations matérialisées, notamment par la pose des câbles électriques aériens dans la ville de Kolwezi ; le bitumage de la route Kapata-Musonoie-Kanina ; la restauration du système d’alimentation d’eau ; l’installation d’une sous-station de 500 (cinq cents) kV à Kapata ; les contributions et le soutien apportés aux établissements du secteur éducatif tels que l’Institut technique Mutoshi, l’Université de Kolwezi et l’Institut supérieur des techniques appliquées de Kolwezi (Ista/Kolwezi).

Des exonérations bénéfiques pour les deux parties

La Sicomines bénéficie des exonérations fiscales et parafiscales quasi-totales. Ce qui est justifiable, selon M. Elie Tshinguli, directeur général adjoint de cette entreprise et représentant de la Gécamines.  « Sicomines se trouve dans un contexte un peu plus particulier par rapport aux autres entreprises minières. C’est nous qui finançons les projets d’infrastructures sur l’ensemble du territoire en contrepartie nous devons travailler pour payer nos prêts. C’est en ce moment que les deux parties s’étaient accordées pour exonérer la Sicomines de toutes taxes. C’est en 2008 que nous avons débuté le projet. Et notre première production a eu lieu en 2016 et pendant ce temps-là, il y a eu plusieurs réalisations à travers le pays. Cette exonération est bénéfique pour les deux parties« , soutient-il.

Concernant la répartition du capital social entre la Chine et la RDC (68% contre 32%), le directeur général adjoint, Elie Tshinguli soutient que « tous les capitaux investis dans le programme sino-congolais viennent de la partie chinoise. Cette coopération qui a engendré Sicomines est un peu particulière. C’est une coopération où les minerais sont vendus à la Chine en contrepartie la Chine nous donne des moyens pour développer les infrastructures qui manquent dans notre pays. C’est depuis 2008 que le programme a commencé et c’est en 2016 que nous avons lancé la production. Donc le financement de la Chine dans ce projet a commencé depuis 2008 avant la production. C’est l’une des raisons qui fait que ceux qui apportent les capitaux soient majoritaires« .

L’évaluation du contrat dépend de l’Etat congolais

Et de poursuivre: « les gens peuvent épiloguer mais la partie congolaise sait que le projet est bon, profitable à la RDC et à la Chine. C’est le seul partenariat de la Gécamines qui a commencé à déverser ses dividendes après une année de production des cathodes« , revèle-t-il. Avant d’ajouter que la « Sicomines travaille pour rembourser les prêts de ce contrat. C’est à l’Etat congolais qui dispose de tous les documents nécessaires pour faire l’évaluation. À notre niveau, nous travaillons pour payer le remboursement de ces prêts et nous continuons à produire afin que les autres projets qui doivent venir du gouvernement puisse être financés pour le bien de la population« .

La Sicomines a aussi financé à hauteur de 656 millions de dollars américains la centrale hydroélectrique de Busanga, située dans le territoire de Lubudi, chefferie de Munanga, dans la province du Lualaba à 138 Km de Kolwezi, qui sera mise en service au 20 novembre 2021. Le lancement de ce projet hydroélectrique débuté en novembre 2017 permettra de remédier efficacement à la pénurie d’électricité à la Sino-congolaise des Mines (Sicomines SA) dans sa phase II de son développement et les environs. La puissance totale installée est de quatre turbines à 240 MW. La production d’électricité annuelle moyenne est de 1 320 milliards de Kwh.  Rocco Nkanga, de retour de Kolwezi.

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter