* Entre temps, « Kuata Maja », un homme entretenant ce trafic de la drogue est en fuite.
Des éléments de la Police nationale congolaise (PNC), sous le commandement du Commissaire général de la PNC/ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, ont démantelé une chaîne de narcotrafics appartenant à un homme surnommé Kuata Maja. Au terme d’une opération de grande envergure, ils ont interpellé 80 personnes, dont une dizaine de filles mineures, consommatrices de la drogue »bombé’.
Il a fallu aux hommes de Sylvano Kasongo, deux jours de traque musclée (le jeudi 23 et le vendredi 24 septembre) au quartier Kimbangu dans la commune de Kalamu, pour venir à bout de ce vaste narcotrafic, principalement de la drogue »bombé ».
Un certain homme Kuata Maja, aussi sulfureux que son activité illicite, était propriétaire de 24 nganda de »bombé » dans la capitale congolaise et particulièrement à Kauka, Lemba, Kingabwa, Matete, pratiquement dans toutes les communes de Kinshasa.
Depuis qu’il s’est procuré la parcelle du quartier Kimbangu dans la commune de Kalamu, l’homme aux activités criminelles n’y a jamais construit de maisons d’habitation. Sinon un hangar aux dimensions d’une église de réveil qui abritait, à en croire la police, 24h sur 24, au moins 200 jeunes.
LES DROGUES NE SE LAVAIENT PAS…
A en croire les mêmes sources policières, cette parcelle avait cette particularité de ne pas avoir de toilettes. Les pensionnaires accrocs au »bombé’‘ qui y logeaient, ne prenaient pas bain. S’ils sortaient, c’était pour aller voler, commettre des extorsions et revenir consommer de la drogue en toute quiétude.
C’est le prototype des 80 personnes interpellées, dont une dizaine des filles mineures. Elles ressemblent à des personnes attendant la mort, qui sont empoisonnées ou des otages affamés car non nourris.
Kuata Maja, avec son trafic de la drogue, causait du tort aux voisins qui se sont réjouis du travail de la police. Le démantèlement de cette chaîne a par conséquent provoqué la joie et la satisfaction des voisins et des habitants des environs.
ARME DE DESTRUCTION MASSIVE…DE LA JEUNESSE CONGOLAISE
Ces parcelles étaient des foyers de la destruction de la jeunesse au moyen de la drogue »bombé » qui constitue à brève échéance une arme de destruction massive de la jeunesse congolaise. Elle est plus dangereuse qu’une arme à feu, estime la police..
A ce jour, le criminel Kuata Maja est en fuite et la police est à ses trousses afin de l’arrêter pour qu’il réponde de ses actes criminels devant la justice.
Ce phénomène devient si inquiétant que le Gouvernement a dernièrement réagi au cours de la seizième réunion du Conseil des ministres du vendredi 20 août dernier. A cette occasion le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait interpellé les membres du gouvernement sur ce phénomène, singulièrement tous les ministères sectoriels à pouvoir tout mettre en œuvre afin de trouver des solutions idoines concernant la prise en charge et à l’encadrement des jeunes victimes de ces substances dangereuses.
Pour Félix Tshisekedi, il est intolérable et inacceptable que le Gouvernement laisse « la jeunesse se détruire inexorablement par des substances toxiques de ce genre« , dans un contexte où le pays livre une bataille sans merci contre l’ennemi invisible dit « Covid-19« .
» BOMBE, UNE SUBSTANCE TOXIQUE ET DANGEREUSE
» Bombé » est une substance fortement toxique et dangereuse pour le cerveau. Elle serait constituée a? base d’un mélange dangereusement hétéroclite de résidus provenant de tuyaux d’échappement des véhicules, de chanvre, de fond de teint et d’autres composantes comme la nutriline, prévu pour les sportifs et vendu en pharmacie..
La toxicité de cette substance est actuellement étudiée par une Commission spécialisée du ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention. Au Nord-Kivu, c’est la consommation d’une autre drogue aussi dangereuse qui est signalée. Il s’agit de « Muvoke« .
Sur plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux depuis peu, on observe les jeunes drogués au »bombé » dans un état d’inconscience alarmant. Des utilisateurs surnommés « zombies » dans la capitale, car ils semblent dormir debout, en se grattant la peau, parfois en mêlant pleurs et rires. Kléber KUNGU