La désinformation, un poison à neutraliser pour le succès

Beaucoup ne le savent peut-être pas et nombreux sont ceux qui ne le croiront pas, non plus. Mais la réalité est que l’état de siège décrété par le Chef de l’Etat dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu est une véritable épée de Damoclès suspendue sur la tête des affairistes et des réseaux maffieux aussi locaux qu’étrangers qui ont bâti leur fortune sur la corruption, la fraude, la contrebande, l’exploitation illicite et le pillage des ressources naturelles de la RDC.

En tout cas, pour leur survie et la protection de leurs intérêts, ils ne vont pas lâcher prise. Bien au contraire, ils sont prêts à tout pour faire échec à cette décision salvatrice du Chef de l’Etat en montant des stratégies même les plus suicidaires pourvu qu’ils trouvent leur compte.

       Outre les appuis et le soutien financier, matériel et logistique qu’ils peuvent apporter aux groupes armés pour continuer à semer la terreur dans ces deux provinces afin de leur permettre de poursuivre leur œuvre de prédation, la diabolisation, la désinformation, l’intoxication, la diffamation, le soulèvement de la population contre l’autorité établie sont les armes que ces réseaux maffieux sont aussi prêts à utiliser pour atteindre leur objectif.

       En effet, la désinformation et les rumeurs sont un poison que ces individus qui ne trouvent pas leur compte dans l’état de siège sont capables de savamment distiller pour mieux masquer leurs propres turpitudes et semer le trouble et la confusion notamment par des discours de haine et de stigmatisation pour mettre en mal les initiatives prise dans le sens d’asseoir une paix durable et de restaurer l’autorité de l’Etat.

       La désinformation étant un ennemi commun, sa neutralisation exige une conjugaison de nos actions militaires et civiles, et tous nos instruments d’intervention pour éradiquer l’économie de guerre, redonner confiance aux communautés, rendre justice pour tous les crimes commis, prévenir les conflits fonciers et pastoraux, et donner l’opportunité aux combattants de renoncer aux armes et se réinsérer dans la vie civile, pour autant qu’ils n’aient pas commis de crimes de guerre.

       Le succès d’une telle démarche appelle à une mobilisation tous azimuts qui ne devra pas seulement se limiter au niveau du Nord-Kivu et de l’Ituri mais qui devrait s’étendre sur l’ensemble du territoire national pour permettre aux Congolais, en dépit de leur diversité d’opinion, d’appartenance politique de regarder tous dans la même direction pour la nation en péril. La République démocratique du Congo étant un tout unique et indivisible.

       Les uns et les autres devront donc se garder de lancer de fausses alertes pour créer la psychose, de manipuler certaines images, de déformer des propos, d’inventer et de rapporter des faits imaginaires, d’instrumentaliser les sentiments de façon populiste pour faire le sensationnel en sapant ou en torpillant tous les efforts et les sacrifices consentis pour laisser croire que le Gouvernement de la République ne fait rien pour en finir avec la crise de la partie orientale du pays. Echos Militaires n° 22 août 2021

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