BEIJING, 23 septembre (Xinhua) — La 6e Journée thématique de l’Afrique a été organisée le 4 septembre par le Forum de coopération et de développement industriel Chine-Afrique, au Centre national des conventions de Chine à Beijing, lors du Salon international du commerce des services 2021 (CIFTIS). Au cours du forum, les experts et invités ont exprimé leur désir de continuer d’approfondir la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique.
Depuis sa création il y a treize ans, le Forum de coopération et de développement industriel Chine-Afrique a organisé la Journée thématique de l’Afrique, en tant qu’événement du CIFTIS, pendant six années consécutives. Au total, près de 10.000 personnes y ont assisté et plus de 500 entreprises chinoises ont été encouragées pour investir et faire du commerce en Afrique.
Le volume du commerce entre la Chine et l’Afrique a augmenté de 40,5% en base annuelle pour atteindre 139,1 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l’année, a déclaré Qian Keming, vice-ministre chinois du Commerce.
Les importations de la Chine en provenance de l’Afrique ont bondi de 46,3% sur un an, alors que les investissements directs de la Chine en Afrique se sont élevés à 2,07 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l’année, dépassant ainsi le niveau pré-pandémique de la même période en 2019, a ajouté M. Qian.
Dans son discours, Xu Jinghu, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, a exprimé sa volonté de saisir l’opportunité du développement accéléré de la technologie numérique mondiale, d’organiser davantage d’activités de promotion en ligne pour les produits africains, d’approfondir la coopération entre les deux parties dans les domaines de la finance, de l’e-commerce, de la culture et de l’éducation, de la logistique et de la communication, des services sociaux, de la santé et du tourisme, ainsi que d’exploiter le potentiel de développement du commerce des services Chine-Afrique par la transformation technologique et le partage d’expériences.
Song Lei, président du Fonds de développement sino-africain, a indiqué lors du forum qu’un nouveau cycle de révolution technologique et de changement industriel est en train d’émerger, offrant de nouvelles opportunités pour la reprise et le développement de l’économie mondiale.
Conformément à la tendance du développement et en se concentrant sur les préoccupations de l’Afrique, le Fonds de développement Chine-Afrique augmentera les investissements et la coopération dans des domaines tels que l’agriculture et les moyens de subsistance de la population, la médecine et les soins de santé, et les échanges régionaux pour la reprise du travail et de la production. Il élargira aussi activement les possibilités de coopération dans de nouveaux secteurs d’activité tels que l’économie numérique et les technologies de l’information, de manière à donner un nouvel élan au développement durable de l’Afrique dans la nouvelle situation.
Les produits agricoles du Rwanda, notamment le café, le thé et les poivrons séchés, se sont récemment vu accorder l’accès au marché chinois, a révélé un commerçant rwandais lors du forum. «On espère travailler avec des investisseurs chinois pour moderniser le secteur agricole et accroître la production afin de répondre à l’énorme demande du marché chinois,» a-t-il annoncé.
Selon un fonctionnaire économique de Somalie, son pays est particulièrement riche en ressources énergétiques éoliennes et solaires. Il espère travailler avec la Chine pour la construction d’un nouveau système d’énergie propre afin de résoudre à la fois la pénurie d’approvisionnement en électricité et les défis rencontrés dans la technologie et les finances.
La chercheuse de l’Académie des sciences sociales de Chine Yao Guimei, a souligné que selon les besoins de l’Afrique en matière de développement politique et économique, la Chine doit étroitement adapter ses exigences à l’Afrique et se concentrer sur la composante «moyens de subsistance».
De manière générale, la coopération sino-africaine dans les industries traditionnelles doit être renforcée en même temps que la coopération dans de nouveaux domaines tels que l’économie numérique et la formation des ressources humaines, alors que l’économie numérique doit être soulignée, a conclu Mme Yao.