Kinshasa : la fête de Wallonie-Bruxelles célébrée hier sous le signe de la reprise des activités

C’est au son de la rumba congolaise que la résidence de Kathryn Brahy, au n°44 du Boulevard Colonel Tshatshi, a vibré hier soir à l’occasion de la fête de la Wallonie, la fête de la fédération Wallonie-Bruxelles. Devenue rare dans ce quartier huppé de la Gombe, cette ambiance festive a remis du baume au cœur de nombreux hôtes qui n’étaient plus habitués à de telles retrouvailles depuis l’avènement du coronavirus.

Comme à l’accoutumée, la Déléguée générale Wallonie-Bruxelles en RDC, était au rendez-vous à domicile ce mercredi 22 septembre pour accueillir, avec son sourire légendaire, ses invités venus de quatre coins de la capitale pour commémorer cette fête belge, dans le strict respect des mesures barrières.

Sur place, ambassadeurs, professeurs, entrepreneurs, journalistes, artistes, éducateurs de rue, étudiants, actrices et acteurs de la société civile… ont tous répondu à l’invitation pour communier à cette chaleur de solidarité qui leur a tant manqué. « C’est l’occasion de célébrer nos multiples partenariats essentiels pour nous tous« , s’est réjoui Kathryn Brahy, la Déléguée générale Wallonie-Bruxelles en RDC.

Appel à la solidarité

A 19h00, s’estompe brusquement le riche répertoire de la rumba congolaise, fredonné par un jeune groupe moulé à l’INA (l’Institut national des arts). Verre en main, disséminés sur la vaste cour verte, autour de la piscine, les invités, une centaine environ, se taisent pour écouter Kathryn Brahy, juchée sur un podium jalonné de drapeaux de la RDC et de la fédération Wallonie-Bruxelles.

« L’année écoulée nous a plus que jamais rappelé une évidence : on ne sent sortira pas les uns  sans  les autres ! Nous  avons besoin les uns des autres, notamment pour répondre efficacement aux urgences climatiques et aux urgences imposées par la pandémie. Ces impératifs nous rappellent nos responsabilités, particulièrement à l’égard de la jeunesse« , fait-elle remarquer.

« À ces sujets, poursuit-elle, nous espérons au sein de l’Union européenne que la COP 26 de Glasgow sera un moment clé dans notre coopération internationale pour de véritables solutions pour la stabilisation du taux d’émission des gaz à effet de serre. Nous sommes heureux et fiers que l’entreprise wallonne Univercells contribue à la production de vaccins sur le sol africain, en l’occurrence au Sénégal, mais pourquoi pas demain en RDC ? »

« Travailler pour un mieux-être social »

« La souffrance du peuple congolais est insupportable et fend le cœur, regrette Kathryn Brahy. Nous souhaitons, très modestement bien sûr, soutenir le Président de la république, Félix Tshisekedi, et le Gouvernement du Premier Ministre Sama Lukonde dans leur volonté de travailler pour le peuple d’abord pour un mieux-être social et économique des femmes et des hommes congolais. Elles et ils font notre admiration quotidienne dans toute la République. Leur capacité de résilience, leur courage, leur dignité, leur joie de vivre, malgré tout, forcent notre respect. Leur talent, leur travail, leur créativité, nous épatent« .

« Ceci n’est plus qu’une question d’agenda à  harmoniser  pour accroître  notre coopération et avancer concrètement ensemble conformément à votre Plan National Stratégique  de développement économique et social et pour signer, si vous êtes  d’accord, notre cinquième commission mixte au premier trimestre 2022 dans les secteurs dont nous avons déjà convenu ensemble de l’éducation,  de l’économie, de l’agriculture, de la culture et des sports« .

« Avec notre agence de Coopération,  l’Apefe,  nous voulons continuer à travailler avec le ministère de l’enseignement primaire secondaire et technique sur la formation à distance des maîtres d’école dans initiative IFADEM , dans les provinces éducationnelles du Kasai oriental, du Haut Lomami, du Lualaba, du Tanganyika et du Haut Katanga. Aux  côtés du ministère de l’agriculture sur le maraîchage dans le Haut Katanga et aux côtés du Ministère de la Pêche et de l’élevage dans l’entrepreneuriat piscicole du Kongo Central« .

« Il n’est donc que justice qu’en décembre prochain,  le patrimoine de l’humanité s’enrichisse d’une contribution essentielle de la RDC. Tous les échos qui nous reviennent de l’Unesco concordent :  la rumba congolaise fera son entrée sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité« , conclut-elle. Yves KALIKAT

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter