*D’après Adolphe Muzito, la manif est maintenue partout ailleurs dans le pays, mais repoussée au 16 octobre dans la capitale, où est également prévu un meeting le 9 octobre à la Place Sainte Thérèse, à N’djili.
Il n’y aura plus marche de Lamuka ce mercredi 29 septembre à Kinshasa, comme initialement prévu. La manifestation vient d’être reportée. C’est du moins ce qu’annonce le Gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka, à travers un communiqué diffusé hier par sa cellule de communication.
Cette décision est intervenue tard dans la soirée de ce mardi 28 septembre au terme de la réunion que l’autorité urbaine a convoquée à l’hôtel de ville de Kinshasa. Gentiny Ngobila a, en effet, tenu une séance de travail avec les représentants de l’Ecide de Martin Fayulu et de Nouvel élan d’Adolphe Muzito, dans le but d’harmoniser les points de vue sur la marche pacifique qui a été projetée par la plateforme Lamuka.
A l’issue de cette réunion, une déclaration a été faite par les deux parties. Pour des raisons sécuritaires, ils ont convenu de surseoir la marche qui devrait être organisée ce mercredi 29 septembre. De commun accord, ils ont jugé opportun de reporter la manif à une date ultérieure. Et l’itinéraire de cette marche devrait être discuté et fixé conjointement avec l’hôtel de ville de Kinshasa.
Les prochaines manifs
Contacté à cet effet, Adolphe Muzito, l’un des ténors de Lamuka, a annoncé que la prochaine marche aura lieu le 16 octobre prochain. Il a, par ailleurs, affirmé qu’un meeting sera tenu, au préalable, le 9 octobre au terrain Sainte Thérèse de N’Djili.
Les porte-étendards de Lamuka s’attendent à saisir l’autorité urbaine au moment opportun pour notamment solliciter l’encadrement de la police pour éviter tout débordement et surtout d’éventuelles infiltrations pour cette marche voulue pacifique. C’était d’ailleurs la requête de Lamuka avant la marche annoncée pour ce mercredi.
Craintes
Les organisateurs de la manif s’attendaient à être sécurisés dans un contexte marqué par des cycles de violences. Tout récemment, un groupe de »baroudeurs », diligentés par des meneurs aux couleurs d’un parti politique, sont allés terminer leur course au siège de l’Ecidé qu’ils ont saccagé. Un comportement qu’a décrié Prince Epenge, l’un des cadres de Lamuka, intervenant sur les ondes d’une radio locale.
C’est ce genre de spectacle désolant que les leaders de Lamuka ne voudraient pas voir se reproduire. Encore moins l’autorité urbaine qui a récemment interdit des marches sur l’axe Pont Matete – Aéroport de N’djili et au centre-ville de Kinshasa, où sont installés les sièges de plusieurs institutions du pays.
Yves KALIKAT