José Mpanda, ministre congolais de la Recherche scientifique et Innovation technologique et Jean-Pierre Ilboudo, Représentant de l’Unesco en RDC, ont signé hier jeudi 9 septembre, un accord de validation du document de la politique scientifique en RD Congo.
C’est ce qu’a affirmé le représentant pays de l’Unesco au sortir de sa rencontre avec le n°1 congolais de la Recherche scientifique et Innovation technologique. Il a révélé qu’ils ont convenu la validation de ce document le 15 octobre prochain.
Par ailleurs, Jean-Pierre Ilboudo a précisé que ce document est le résultat du travail d’un groupe d’experts congolais et internationaux réalisé grâce au financement de l’Unesco et qui doit servir après validation de la feuille de route dans différents domaines de recherche en RDC.
«L’UNESCO a contribué à écrire cette politique. Ça fait déjà deux ans. C’est vrai qu’en 2019 on voulait faire cette validation, mais nous nous sommes aperçus que les aspects sciences sociales et sciences humaines manquaient. Donc, le document qui ne mettait beaucoup d’accès que sur les sciences naturelles et les sciences exactes a été revu, enrichi puis transmis cette année au bureau de l’UNESCO à Yaoundé et du siège à Paris. Le document est prêt, il est bon, il est excellent et nous allons passer à sa validation. Nous avons arrêté avec le ministre la date du 15 octobre 2021 pour le forum de validation qui aura lieu ici à Kinshasa», a déclaré Jean-Pierre Ilboudo.
Il a promis un plan d’action qui va aborder tous les aspects de la politique, que ce soit la question normative, celle liée à la formation des chercheurs congolais que la question relative à l’innovation.
«Notre rôle c’est de faire en sorte que l’on n’ait pas seulement un document de politique, mais qu’on ait un plan d’action à mettre en œuvre. Il y aura ce plan d’action avec un chronogramme, un budget. Et c’est ce que nous allons faire immédiatement après la validation du document de politique scientifique nationale», a rassuré le représentant de l’UNESCO face à l’inquiétude de soutien et d’accompagnement des chercheurs congolais souvent confrontés aux difficultés de financement en vue de bien mener leurs recherches.
Jean-Pierre Ilboudo a, en outre, révélé qu’il a abordé avec José Mpanda, la question de la politique de l’innovation technologique et de l’UNESCO. A l’en croire, il est nécessaire actuellement de renforcer les capacités des ministères en charge de l’éducation, comme maillon important du développement de la RDC.
«Vous savez que le ministre est le vice-président de la Commission nationale de l’UNESCO, et il est donc question de renforcer les capacités de quatre ministres chargés de l’UNESCO à savoir l’ESPT, l’ESU, la Culture et la Recherche et également préparer leur participation à la conférence générale de l’UNESCO qui aura lieu en novembre 2021 à Paris. Et vous savez que cette conférence réunit les 185 pays membres de l’UNESCO et c’est là que sera défini le budget de quatre ans et également les programmes majeurs : éducation, sciences naturelles et exactes, sciences sociales et humaines, culture et communication et information», a fait savoir le représentant de l’UNESCO.
Il faut rappeler que le 15 octobre 2019, soit un mois et une semaine après sa prise des fonctions de ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda avait présidé la cérémonie de restitution de ce document de politique scientifique de la République Démocratique du Congo.
Il avait, à l’occasion, affirmé que sa vision était de faire de la science et de l’innovation technologique un outil de développement durable pour l’émergence de la République Démocratique du Congo à l’horizon 2030.
«L’objectif, est celui d’atteindre un développement socio-économique durable à travers la mise en œuvre de la politique scientifique et innovation technologique de la RDC, pour résoudre les besoins actuels et avenirs de la population, afin de lui garantir une meilleure qualité de vie. Le document de politique scientifique nous permettra de lancer une vision claire de la recherche scientifique et innovation technologique», avait-il déclaré et il se bat depuis lors tant bien que mal pour donner la visibilité à ce ministère. Orly-Darel NGIAMBUKULU