Félix Tshisekedi s’engage à renforcer la gouvernance du secteur agricole

Pour sa part, Sama Lukonde annonce la création d’une banque agricole

Appelés de tous les vœux depuis des années par le monde agricole, les états généraux de l’agriculture ont finalement été ouverts hier lundi 27 septembre 2021 à Kinshsasa. Pendant trois jours, soit du 27 au 29 septembre, les participants vont débattre  sur le thème :  » Agriculture, clé de la croissance économique durable et de la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo « .

Dans son message vidéo aux participants, le Président de la République  Félix Antoine Tshisekedi, s’est engagé à renforcer la gouvernance du secteur agricole. Celle-ci passe par les deux pivots à savoir l’encadrement  de l’agriculture familiale et la promotion  des chaînes de valeurs  agricoles locales  diversifiées.

       Pour Félix Tshisekedi, les deux pivots vont s’appuyer sur la recherche et sur des financements innovants conformément au Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA). Dans la matérialisation de sa vision, le Chef de l’Etat  prône la revanche du sol sur le sous-sol afin d’aider les milieux urbains et ruraux à sortir de l’insécurité alimentaire.  Ce qui, par ricochet, va permettre de relancer l’économie du pays et de contribuer  à l’amélioration du social  des populations congolaises. Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la situation alimentaire, révèle que 73% des populations en RD Congo  se trouvent  dans une situation  de précarité  alimentaire, les stocks des denrées alimentaires en grande partie importés et la pauvreté est accrue  dans les zones rurales.

C’est dans le but de mettre en place des stratégies devant conduire à la levée de ces contraintes et asseoir l’agriculture  que le ministère de l’Agriculture a initié cette rencontre. Ce Forum est un événement de portée vitale et historique pour le développement du secteur agricole de la RD Congo 30 ans après les derniers états Généraux.

Renouer avec la Banque de crédit agriole

Le monde agricole pourra, dans un avenir proche, renouer avec la banque agricole. Le  Premier ministre Sama  Lukonde Kyenge, a annoncé, à l’ouverture des travaux, la création de cette banque agricole qui aura pour vocation de financer le développement du secteur agricole au pays. A ce sujet, le chef de l’Exécutif a demandé aux participants à plancher sur ce projet de création d’une banque agricole dans le cadre de la relance de l’agriculture.

Selon le Premier ministre,  la tenue des états généraux de l’agriculture est un moment important dans le chef du gouvernement qui entend créer des conditions de croissance et de diversification de l’économie nationale. Car, la relance du secteur agricole est l’un des axes majeurs du programme gouvernemental. Il croit dur comme fer que la diversification de l’économie repose d’abord sur l’agriculture.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, Désiré M’zinga Birihanze, a dressé un tableau sombre des éléments qui ont conduit à la tenue de cette rencontre du monde agricole.

 Parmi les contraintes qui entravent le développement de l’agriculture Rd-Congolaise, il a épinglé  le faible financement du secteur agricole non éligible aux recommandations de Maputo et de Malabo, l’absence d’une politique agricole adéquate, le vieillissement des plantations familiales, l’abandon des plantations industrielles, la perte de confiance des investisseurs privés dans les cultures d’exportation ainsi que la carence en différents intrants agricoles.

Le patron de l’agriculture a déploré le contraste  entre le faite qu’une grande partie de la population de la RDC souffre d’insécurité alimentaire et nutritionnelle avec les 8 millions d’hectares de terre arable et les multiples potentialités agricoles dont dispose la RDC. C’est dans cette optique qu’il a demandé aux participants de débattre sans complaisance sur ces pesanteurs afin de proposer des résolutions concrètes susceptibles de contraindre le gouvernement à honorer le principal enjeu de ce forum historique qui demeure le faible financement du secteur agricole tant décrié par les organisations paysannes.   Dina BUHAKE

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