Etat de siège, territoriale, Léopards… : ça sent le  » mi-figue, mi-raisin « 

Il est de la politique comme du sport : seul le résultat dicte le commentaire. Etat de siège prorogé, cette semaine,   pour la septième fois ? Rien à redire. Tant c’est pour la bonne cause. La paix n’a pas de prix.

 Seulement voilà, l’encre de la prorogation n’avait pas encore séché que- patatras !- l’incident-accident mortel s’est produit sur l’axe Komanda-Luna à peu près 75 Km au sud-ouest de Bunia. Quatre civils tués, des blessés graves et 18 sur la centaine de véhicules calcinés ! Sans donner matière à jeter le bébé avec l’eau du bain, ce bilan sonne comme un résultat susceptible de dicter le commentaire.

 Difficile, au regard de la séquence meurtrière  de jeudi dernier, de soutenir que tout va très bien Madame la Marquise sur le front de l’état de siège. Quatre mois après l’instauration de ce régime d’exception, l’horizon de la paix semble encore loin.

 Certes,  les terroristes estampillés ADF/Nalu  et les autres groupes armés ont subi des pertes et d’autres se sont rendus. Même résiduelles, les forces négatives continuent à endeuiller les familles en Ituri et dans le Grand nord avec Beni comme épicentre. En appeler,  suite au précédent, à  une évaluation holistique de l’état de siège ne saurait être assimilé à un acte anti-patrie !

Encore un commentaire suscité par le résultat ? Les élections annoncées des gouverneurs dans certaines provinces. Enfin !  Tout ça pour ça ! Que de temps perdus avant de respecter, dans certains cas avérés, les décisions souveraines des assemblées provinciales !

 Il est des gouverneurs destitués à la régulière qui, selon toute vraisemblance,  ont dû leur maintien à leurs seules liaisons  clientélistes avec certains barons du nouveau pouvoir. D’autres dont l’intérim défiait   tout bon sens administratif ! Ainsi naquirent des gouverneurs par défi.

 Certains spécimens de ces gouverneurs sui generis vont survivre aux scrutins. Un pied de nez à l’Etat de droit pourtant chanté matin, midi et soir. Et ce, dans toutes les langues et tous les  dialectes du pays.

 En guise de consolation, pourquoi ne pas faire  contre mauvaise fortune bon cœur avec ce proverbe vieux de près 4 siècles mais qui n’en finit pas de rajeunir :  « mieux vaut tard que jamais « .   

La consolation ? Un pis- aller pour des millions des Congolais qui ont le foot dans leur ADN. Après le nul d’hier face à la sélection nationale, pas sûr que ce résultat à domicile soit la meilleure manière d’amorcer  le  » safari  » vers le Qatar.

 Pas évident non plus que l’argentin Cuper fasse oublier  » notre Ibenge  » national. Pour sûr, ce score de parité – rien à voir avec la commission encore non paritaire de la Chambre- relance le débat sur l’apport des joueurs évoluant hors RDC. A l’exception notamment d’un certain Marcel Tisserand, capitaine exemplaire. Devinez le sous-entendu …

José NAWEJ

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