Des voix s’élèvent pour une réforme agraire en vue d’une transition agroécologique

Les participants au Forum environnemental, organisé du 13 au 16 septembre à Goma, ont plaidé pour une transition agroécologique. C’est l’espoir pour réduire sensiblement les effets du changement climatique sur l’agriculture, assurent-ils, convaincus que la réforme agraire pourra être effective en vue de permettre cette transition agroécologique.

Les participants au forum sous régional ont demandé aux organisations paysannes de préserver l’environnement dans leurs exploitations agricoles respectives, tout en gérant rationnellement les ressources disponibles.

Chargé de mobilisation de ressources financières au sein de l’Alliance AgriCongo, Ivan Godefroid a promis d’unir tous les membres de son organisation afin de les encourager à réaliser cette réforme agraire.

Pour les participants, il faudra également penser comment augmenter la rentabilité de l’agriculture sans augmenter le dégât. Pour cela, ils  envisagent certaines récompenses aux produits bios qui proviendraient des récoltes. Ils laissent entendre qu’il faut accorder aux produits le crédit carbone du WWF et d’autres disponibles pour appuyer les efforts des producteurs.

Par ailleurs, pour les participants,  l’agroécologie nécessite une approche holistique. En d’autres termes, souligne Ivan Godefroid, selon le constat fait sur le terrain, elle nécessite l’apport de tous les domaines.

 Tout en soulignant qu’il existe plusieurs rémunérateurs, il exhorte les membres de l’Alliance AgriCongo et la CONAPAC à se mettre autour d’une même table, afin de voir comment trouver une forme de rémunération  pour les produits issus de l’agroécologie.

Lors de la cérémonie de clôture, les autorités provinciales ont promis d’accompagner les efforts des paysans dans les pratiques agroécologiques.

l’homme et l’environnement ne font qu’un

Parmi les exposés, il y a lieu de relever celui de la FOPAC/NK, présenté par André Lubanzadio, assistant chargé de programmes. Selon lui, les avis des paysans sur l’agroécologie se résument en une phrase: «L’homme et l’environnement ne font qu’un. Si on détruit l’environnement, l’homme se détruit lui-même»

 La Directrice nationale de l’ANPC, Victorine Vasianirya a relevé le rôle de la femme dans la gestion de l’environnement. D’après elle, « les femmes veulent saisir des opportunités comme la production biologique pour se positionner sur le marché mondial».

C’est dans cette optique qu’elles aimeraient davantage apprendre les pratiques agroécologiques afin de les appliquer. Son souhait est d’associer l’homme et la femme pour réussir cette nouvelle approche.

«Si l’adoption des techniques agroécologiques est combinée avec l’adoption du genre, l’homme et la femme sauront très bien gérer ensemble la charge de travail qui vient avec leur engagement pour l’environnement».

Le Forum environnemental tenu à Goma, a réuni plusieurs acteurs du monde agricole de la République démocratique du Congo et de la sous-région des Grands Lacs.

Cette rencontre avait entre autres objectifs de permettre aux participants  d’identifier et échanger avec les organisations paysannes sur les pratiques et les contraintes qui se posent dans la mise en œuvre des dispositifs d’accompagnement à l’adoption de pratiques agroécologiques. Dina BUHAKE

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