Le Sous- Groupe de travail sur les aires protégées et la Faune Sauvage en Afrique Centrale (SGTAPF) tient sa douzième réunion du 27 Septembre au 1er octobre prochain à Kigali au Rwanda. Cet atelier a pour objectif principal, la validation de deux études. La première porte sur l’harmonisation et l’amélioration des cadres législatifs et institutionnels relatifs à la gestion de la Faune et des aires protégées. La deuxième étude sur les opportunités de labellisation des aires protégées d’Afrique centrale.
En marge de cette rencontre, la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) envisage de présenter le bilan actualisé de l’état des aires protégées et Faune sauvage dans les dix pays membres de cette organisation sous-régionale. En effet, la récente publication de l’état des aires rrotégées d’Afrique centrale montre que le réseau sous-régional comprend actuellement 206 aires protégées occupant environ 799.000 km2, toutes catégories confondues, ou 14,8% des terres et 5,0% de la zone économique exclusive marine des pays d’Afrique centrale.
«Les forêts du bassin du Congo sont en passe de devenir le premier poumon vert de la planète après les fortes déforestations enregistrées ces dernières années dans le bassin Amazonien», souligne Chouaibou Nchoutpouen secrétaire général adjoint de la COMIFAC. Il rappelle que leur rôle de stockage du carbone est à ce titre essentiel dans un contexte de réchauffement climatique.
Par ailleurs, les récentes estimations des chercheurs du Global Forest Watch (GFW) font état de ce que les forêts du bassin du Congo, séquestrent 600 millions de tonnes de CO2 de plus qu’elles n’en émettent par an. Leurs moyennes d’émissions et d’absorption atteignant respectivement 530 millions et 1,1 milliard de tonnes de carbone.
Mobiliser des ressources en faveur de la gestion des airEs protégéEs
Le Directeur du programme GIZ, Martial Nkoli, a, pour sa part, fait savoir que «les aires protégées qui représentent aujourd’hui 15% du Bassin du Congo, sont indispensables pour sauvegarder les espaces les plus remarquables du point de vue de la biodiversité. Cet effort de conservation doit être renforcé». Tout en soulignant que «Travailler ensemble sur ces sujets, c’est prévenir des conflits futurs, mutualiser les acquis et les moyens. C’est aussi favoriser la stabilité de la région».
Abondant dans le même sens, la Ministre rwandaise de l’Environnement, Dr Jeanne d’Arc Mujawamariya a précisé que ces travaux vont permettre non seulement d’améliorer les législations mais aussi de mobiliser des ressources en faveur de la gestion des aires protégées.
En dépit de ces avancées, les experts reconnaissent que les pays d’Afrique centrale restent confrontés à de nombreux défis et menaces de conservation de la nature en général et de gestion durable des écosystèmes forestiers en particulier.
Pour rappel, les aires protégées d’Afrique centrale recouvrent 15 % de la surface terrestre et 5 % de la surface marine de la région, ce qui représente un progrès significatif vers l’atteinte des Objectifs d’Aichi – fixés à 17 % pour les zones terrestres et 10 % pour les zones marines – adoptés par les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique en 2010. En revanche, l’efficacité de la gestion de ces surfaces reste encore à améliorer. Fyfy Solange TANGAMU