A l’approche du retour de dame la pluie, rivières et caniveaux toujours pas curés

Nous sommes à Kinshasa, la capitale de la RDC. Au terme d’une ronde effectuée dans différents coins de cette ville de plus de 10 millions d’habitants, ce lundi 6 septembre 2021, le constat est malheureux. A l’approche de la saison pluvieuse, les rivières et caniveaux de Kinshasa ne sont pas curés.

A circuler différents coins de la capitale congolaise, il se dégage des observations inquiétantes. En cette date du 6 septembre 2021, aucun travail d’entretien des collecteurs d’eau et des rivières, en prévision du retour de dame la pluie, n’est entreprise.

 Comme pour les années antérieures, le curage des caniveaux et des rivières demeure le cadet des soucis des autorités urbaines. N’existe-t-il peut-être pas dans leurs logiciels de gestion. 

Où est passée «Kin Bopeto»

De quoi amener certains analystes à se demander si l’entretien des caniveaux et collecteurs d’eau ne fait pas parti de l’agenda de «Kin Bopeto», ce vaste projet de lutte contre l’insalubrité dans la capitale congolaise.

Il suffit pour se rendre compte de voir dans quel état se trouve actuellement la rivière Kianza, séparant les communes de Lemba et Ngaba, précisément dans les environs du pont éponyme.

Les bouteilles et autres déchets plastiques à perte de vue rivalisent le lit de rivière avec un herbage sauvage. Même constat aux rivières Nsanga et Mokali qui traversent le boulevard Lumumba, respectivement entre les arrêts Bitabe et Pascal et entre Pascal et l’arrêt Kingasani.

Agir avant qu’il ne soit trop tard

Le constat le plus malheureux est fait sur la rivière Kalamu, dans son tronçon entre la direction Bongolo et le boulevard Sendwe. Devenue un déversoir des déchets des quartiers environnants, cette rivière coure le risque de débordement et de causer les inondations dès les deux premières fortes pluies.

Même réalité sur la rivière Makelele et rivière N’djili qui connaissent dans leurs environs plusieurs habitations. Loin d’être des cas isolés, ce constat est le même sur plusieurs autres ruissellements qui serpentent la mégapole kinoise.

Côté, caniveaux, la situation est encore beaucoup plus alarmante. Les collecteurs de la plupart des artères de Kinshasa sont actuellement bouchés. Et curieusement, rien n’est fait à ce stade pour les curer en perspective du retour des averses.

Vivement la bonne gouvernance

Au regard de ce qui précède et tenant compte des inondations qu’a connu « Kin la belle» lors de la saison de pluie passée, les kinois s’inquiètent. Ils appellent les autorités urbaines à lancer, sans tarder, des actions de curage des caniveaux et rivières à travers tous les districts de la ville.

«Les événements du passé n’enseignent pas nos dirigeants apparemment. Ils attendent que les concitoyens soient morts des innovations et érosions pour agir et multiplier des messages de condoléances. On a tous vu lors de la saison de pluie passée combien il était difficile de circuler la ville après la pluie. Et curieusement, la saison sèche termine comme ça, sans que rien ne soit fait dans le sens de curage des caniveaux et rivières. Si rien n’est fait, il faut que l’on s’attende à plus que ça», a fait remarquer un environnementaliste.

A côté du curage des caniveaux, il convient aussi de noter l’inaction constatée du côté de l’exécutif provincial, en ce qui concerne la lutte anti-erosive dans les quartiers concernés. Il s’agit notamment des différents coins des communes de Mont-Ngafula, de Ngaliema, de Kisenso, du site de l’université de Kinshasa, pour ne citer que ceux-là.

Tout compte fait, rappelons que la saison pluvieuse passée a été riche en événements malheureux pour la population kinoise. Des inondations et érosions ont fait plusieurs morts et causé des dégâts matériels importants au nombre desquels des maisons emportées, des routes cassées et des ponts complètement délabrés. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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