L’ambassadeur de la République populaire de Chine en RDC, Zhu Jing, a procédé à la remise de certificats de fin d’études de langue chinoise, à vingt-deux lauréats dont 8 femmes. La cérémonie a eu lieu le vendredi 27 août , à l’Académie diplomatique congolaise (ADC), à Kinshasa.
Zhu Jing a félicité tous les élèves pour les résultats obtenus à l’examen. « 75% du taux de réussite, c’est excellent surtout pour la plupart d’entre vous qui apprenez le chinois en très peu de temps« , s’est-il réjoui.
Depuis sa fondation en 2018, souligne le diplomate chinois, l’Institut Confucius a connu un développement soutenu et fructueux. « Je suis convaincu qu’il réalisera beaucoup d’autres surprises agréables dans l’avenir. Il suffit seulement de connaitre quelques chiffres sur la langue chinoise qui est aujourd’hui la langue maternelle d’environ 1/5 de la population mondiale et figure parmi les six langues officielles de localisation des Nations unies« , a-t-il expliqué.
Selon les statistiques de 2020, poursuit Zhu Jing, plus de 180 pays et régions du monde proposent l’enseignement de la langue chinoise et plus de 70 pays l’ont intégré dans leurs systèmes éducatifs nationaux. A part la Chine, plus de 20 millions d’élèves, tous âges confondus, apprennent le chinois à l’étranger et le nombre total de personnes pratiquant la langue chinoise s’élève à 200 millions, plus 1,4 milliard de Chinois.
Des avantages pour apprendre le Mandarin
En apprenant le chinois, vous disposez de deux clés essentielles. La première vous permet d’entrer dans une civilisation de plus de 5.000 ans. C’est l’une de plus vieilles civilisations de l’être humain. En apprenant la langue chinoise, vous disposez d’un instrument efficace pour mieux connaitre les aspects culturels de cette civilisation, son histoire et son riche contenu. La deuxième clé, c’est pour mieux se projeter dans l’avenir parce que la langue chinoise est encore vivante, dynamique et ne cesse de se perfectionner, de s’enrichir. Avec l’émergence de la Chine en tant que puissance économique, l’apprentissage de la langue chinoise vous offre de plus en plus d’opportunités pour votre propre développement« , a argumenté Zhu Jing.
ll prend comme exemple, la coopération sino-congolaise, qui ne cesse de grandir. La Chine est le premier partenaire commercial du Congo, et aussi le premier investisseur étranger au Congo. Durant les six premiers mois de l’année 2021, fait-il remarquer, « les échanges commerciaux entre nos deux pays ont connu une croissance annuelle de plus de 100% et la RDC est devenue pour la première fois la première destination des investissements chinois en Afrique. Cela témoigne de la vitalité de notre partenariat qui est gagnant-gagnant. »
Avec la maîtrise de la langue chinoise, ajoute Zhu Jing, l’on maîtrise aussi l’avenir. « Tout le monde dit que le XXIème siècle est le siècle de la Chine. Mais à mon avis, c’est aussi le siècle de l’Afrique puisque l’Afrique est le continent le plus jeune du monde mais aussi émergent. La Chine et l’Afrique sont vouées à coopérer, à travailler ensemble pour créer plus de richesses, plus d’opportunités et de bien-être social à nos populations. «
2022 marquera le 50ème anniversaire des relations sino-congolaises
« L’année 2022 marquera le 50ème anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre la Chine et la RDC. Comme pour les 50 années passées, la Chine sera toujours aux cotés de la RDC pour l’accompagner à réaliser ses rêves, dans la gloire et la dignité », a-t-il conclu.
Créé le 21 août 2018 par la volonté du gouvernement de la RDC et celui de la RPC, l’Institut Confucius de l’Académie diplomatique congolaise s’est assigné comme mission principale l’enseignement de la langue chinoise et l’échange interculturel entre les peuples chinois et congolais. L’organisation du test HSK, a laissé entendre Djuma Kauzeni Rachidi, Directeur chef de service de l’ADC, procure un double avantage. D’abord, celui d’éviter au jeune Congolais intéressé à poursuivre des études ou des recherches en Chine de passer ce test ici avant de se déplacer pour ce grand pays. « Il gagnerait en temps et en dépenses en termes de déplacement. Ce test facilitera aussi l’accès à certaines universités chinoises qui posent comme conditions la connaissance des langues chinoises« , a-t-il martelé.
Après avoir organisé quatre sessions de formation en Mandarin et formé plus de 300 candidats malgré les contraintes sanitaires dues à la Covid-19, la direction de l’Institut Confucius de l’Académie diplomatique congolaise ne ménage aucun effort dans le processus de son expansion. C’est dans cette optique qu’il noue de bonnes relations avec les institutions environnantes pour des partenariats à venir. Ainsi, révèle Rachidi Djuma Kauzeni, les pourparlers sont en cours avec l’Académie des beaux-arts, l’école Massamba, le Lycée international de Kinshasa, l’Institut de la Gombe, ainsi que l’Ecole nationale d’administration où les cours du mandarin débuteront dans un futur proche.
Rocco NKANGA