Rectificatif

Sur la foi de la dépêche d’une agence de presse de la place, nous avions écrit dans notre édition d’hier que l’élection du Secrétaire Exécutif de la SADC aurait lieu le mercredi 18 août, alors que le vote s’était déroulé la veille, le mardi 17 août, avec la victoire du Botwanais Elias Mpedi Magosi. Forum des As présente des excuses à ses nombreux lecteurs. La Rédaction

SADC : Résultat mitigé pour la RDC

* Kinshasa qui perd le Secrétariat exécutif, peut néanmoins se consoler avec la vice-présidence tournante de l’organisation.

L’offensive diplomatique de la RDC auprès des pays membres de la Communauté économique de développement de l’Afrique australe (SADC), a fait flop. Le candidat congolais, l’économiste Faustin Luanga, au poste de Secrétaire Exécutif de la SADC n’est pas passé. A la place, les 16 chefs d’Etat et de Gouvernement qui se sont réunis pour le 41ème sommet annuel de l’organisation, accueilli cette année par le Malawi dans la capitale Lilongwe, ont confié le fauteuil tant désiré par la RDC au Botwanais Elias Mpedi Magosi.

La République Démocratique du Congo a tout fait pour son candidat. En commençant par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi -Tshilombo. Le Chef de l’Etat aura usé de toute son influence sur l’échiquier continental pour porter le professeur Faustin Luanga au Secrétariat Exécutif de la Communauté économique de développement de l’Afrique australe (SADC). 

Aux efforts de Fatshi, ont succédé ceux du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Mais les chefs d’Etat et de Gouvernement ont désigné le Botwanais Elias Mpedi Magosi au poste de Secrétaire Exécutif de la SADC mardi 17 août courant, ruinant les espoirs de la RDC qui avait misé sur Faustin Luanga pour conquérir le même fauteuil.

Ancien Directeur des Ressources humaines au sein de la SADC, Elias Mpedi Magosi fut également Secrétaire permanent à la présidence dans son pays, le Botswana. Le nouveau Secrétaire exécutif de la SADC jouit d’une impressionnante réputation dans la région eu égard aux importantes fonctions qu’il a assumées durant son parcours.

Ce n’est pas tout. La SADC ayant pour forteresse les pays anglophones, sans un consensus, des observateurs ne voyaient pas un francophone battre le candidat d’un pays anglophone qui pèse, en l’occurrence le Botswana. Or les travaux ministériels n’avaient  justement pas abouti à un consensus. En dépit de tous les efforts déployés dans la région par les ministres Didier Mazenga de l’Intégration régionale et Nicolas Kazadi des Finances. C’est donc naturellement que le choix des  chefs d’Etat et de Gouvernement à Lilongwe a porté sur le Botwanais Elias Magosi, qui avait déjà, selon des sources, l’adhésion du Conseil des ministres de l’organisation. Il obtient ainsi un bail de quatre ans à la tête de l’organe d’harmonisation et de pilotage stratégique du processus de la SADC.

Il succède  à Stergomena Lawrence Tax, en devenant le 7ème Secrétaire Exécutif de l’histoire de cette organisation sous régionale fondée en 1980. La Tanzanienne était la toute première femme à accéder  à ce poste. Elle y était depuis le 18 août 2013. 

Deuxième échec diplomatique de la RDC

Il va sans dire que le revers du candidat de la RDC au Secrétariat exécutif de la SADC est un nouvel échec, diplomatique s’entend, pour le Président de la République, Félix Tshisekedi, qui misait sur ce poste stratégique de l’organisation pour faire entendre davantage la voix du pays en Afrique australe en particulier, et sur l’ensemble du Continent  en général.

Ce déboire diplomatique est le deuxième du genre comparé à celui subi face au Gabon dans la course au fauteuil  de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies.  A la différence que dans la capitale du Malawi, le pays peut se consoler avec la vice-présidence tournante de l’organisation occupée désormais par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui prendra, l’année prochaine, la présidence.

En attendant le tour de Fatshi, le chef de l’Etat du Malawi, Lazarus Chakwera, est le nouveau président de la SADC. Il succède à Filipe Nyusi, président du Mozambique.

Didier KEBONGO

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