A N’djili, la voirie se dégrade au fil du temps, au grand dam des usagers de la route. Abordés, les transporteurs se plaignent du mauvais état des artères qui endommagent leurs véhicules et leurs motos. Il en est de même des piétons qui ont désormais du mal à trouver le transport aux heures de pointe.
Sur le boulevard Luemba, l’axe qui relie le Quartier 1 au Quartier 7, à N’djili Cecomaf, c’est la désolation totale. Le bitume a totalement disparu. Les ornières, les nids-de-poules… jalonnent toute la chaussée. Pire, des flaques d’eau ont pris possession du lieu, transformant le décor en un chapelet de lacs artificiels.
Les rares véhicules qui empruntent ce tronçon menant vers N’djili Brasserie, sont tenus de slalomer entre les bords des chaussées pour ne pas sombrer dans des trous béants couverts d’eau. Les conducteurs imprudents finissent leurs courses dans la marre de boue, endommageant ainsi leurs pneus et leurs amortisseurs.
Jérémiades
Témoins de ce calvaire quotidien, les habitants des quartiers environnants en ont marre. Ainsi, n’hésitent-ils pas à se répandre en jérémiades face à l’indifférence totale des autorités compétentes. « Nous regrettons tellement le comportement du gouvernement des warriors, du fait que nous nous sentons abandonnés. Aucun projet n’est jusque-là planifié pour réhabiliter nos routes qui se dégradent de jour en jour« , se plaint Wilfred Biloko, un usager de cette route.
« Depuis l’époque du président Joseph Kabila, il n’y a plus d’artères viables. Ce qui pousse les conducteurs des taxis et des taxis-motos à doubler, voire tripler les prix de courses. Surtout pendant la saison des pluies« , déplore-t-il.
Caprices des transporteurs
Exposés aux caprices des transporteurs, les piétons trainent dans les arrêts pour avoir leur taxi. C’est à peine qu’on voit surgir quelques motos qui viennent décanter la situation. Mais, leurs conducteurs se plaisent de brandir des prix exorbitants. Courante en saison sèche, la situation empire pendant la saison des pluies. Quand il pleut en effet aux quartiers 1, 3, 5 et 8 de N’djili, les artères se dessèchent. Les moyens de transports se font rares, voire invisibles.
« Nous demandons aux autorités de la ville de Kinshasa et surtout au ministre provincial de l’ITP de réagir vite, de peur que la situation ne s’aggrave avec le retour des pluies mi septembre« , nous a soufflé M. Diyoyo, un chauffeur de taxi. La seule voie de sortie qui mène au boulevard Lumumba, via le boulevard Kimbuta.
Outre les routes agonisantes, l’éclairage public fait aussi défaut. Sur le boulevard Luemba, nombre de lampadaires ne fonctionnent plus, hormis les trois opérationnels. Ce qui plonge la plupart des quartiers dans le noir. D’où, l’insécurité et les accidents de circulation qui deviennent légion.
Clarisse AUKUMWANA
Stagiaire IFASIC sous la supervision de YK