Les échanges commerciaux sino-congolais atteignent 6,5 milliards US au premier semestre 2021

* Le diplomate chinois annonce par ailleurs l’arrivée prochaine de 200.000 doses de vaccins anti Covid-19

La coopération sino-congolaise se porte très bien sur tous les plans.  Les échanges commerciaux entre la Chine et la RDC ont atteint 6,5 milliards USD au premier semestre 2021.  Ce n’est pas tout.  Le vaccin chinois sera bientôt disponible en RDC, avec 200.000 doses et d’autres projections comme la construction de la centrale hydroélectrique de Kinsuka sont en train d’être concrétisées.  C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur de Chine en RDC, au cours d’une conférence de presse tenue, hier à Kinshasa sur le bilan semestriel de coopération sino-congolaise.

Ces différentes réalisations sont le fruit du renforcement de la confiance politique entre le président chinois et son homologue congolais, ainsi qu’entre les gouvernements de deux pays, note avec satisfaction Zhu Jing. 

Le premier progrès est à noter au début du mois de janvier 2021, souligne-t-il.   » Avec la visite du ministre chinois des Affaires étrangères,  Monsieur Wang Yi, la RDC a adhéré à l’initiative la ceinture et la route, en devenant le 45ème pays africain à adhérer à cette initiative internationale.  Durant cette visite, les deux parties ont eu un dialogue de haut niveau, qui a créé une nouvelle dynamique au partenariat sino-congolais (…) Au niveau des échanges politiques de haut niveau, les deux chefs d’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue chinois Xi Jinping, ont eu des échanges téléphoniques directs.  Et à l’issue de cet entretien, les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord pour piloter ensemble le partenariat sino-congolais dans tous les domaines. « 

Après ces échanges téléphoniques entre les mois de juin et juillet, poursuit-il, les deux chefs d’Etat ont eu des échanges des courriers à quatre reprises.   » Ce qui témoigne une confiance politique qui est en train de se consolider entre les deux chefs d’Etat, mais aussi entre les deux gouvernements.  Et la confiance politique, c’est très important.  C’est la base essentielle pour poursuivre notre partenariat dans les domaines économique, commercial, culturel, etc. « 

Dans le domaine concret, soutient Zhu Jing, le commerce bilatéral a atteint 6,5 milliards USD au premier semestre, soit une croissance annuelle de 108,9%.  Cela a plus que doublé.  Les exportations congolaises vers le marché chinois ont atteint 5,2 milliards USD, une croissance annuelle de 126,9 % et les importations en provenance de Chine vers la Rd Congo ont atteint 1,2 milliards USD, une croissance annuelle de 56 %.  Ce qui veut dire que la RDC a gagné durant les six premiers de l’année 4,4 milliards US d’échanges commerciaux avec la Chine.

176 millions USD d’investissement des entreprises chinoises en RDC

En ce qui concerne les investissements durant les six premiers mois de l’année, les entreprises chinoises ont investi 176 millions USD.  Ce qui fait de la RDC, la première destination des investissements des entreprises chinoises en Afrique.   » C’est un progrès remarquable parce que dans beaucoup de pays dans le monde entier, les investissements directs étrangers reculent.  Et contrairement à ce recul général, les investissements chinois en RDC continuent d’augmenter. « 

 » Il y a aussi quelques projections qui ont marqué des progrès importants comme le poste de Kinsuka, inauguré la semaine dernière par le président Tshisekedi.  C’est le premier projet qu’on vient de lancer après l’adhésion de la RDC à l’initiative « la Ceinture et la Route ».  C’est aussi l’une des caractéristiques de la coopération sino-congolaise, après les accords on se met directement au travail.  C’est du concret « , a-t-il précisé.  Cette centrale hydroélectrique de 9000 MW sera inaugurée à mi 2023 et pourra desservir de l’électricité à plus de 2 millions de Kinois.

Bientôt l’arrivée de 200.000 doses de vaccin chinois en RDC

Le diplomate chinois constate amèrement qu’une grande disparité existe entre les pays riches et les pauvres en ce qui concerne la vaccination, les capacités de prévention, de traitements médicaux.  Presque la moitié de la population des pays développés sont vaccinés et il y a seulement 1% de la population vaccinée dans les pays pauvres. 

Les gouvernements africains disposent de très peu de moyens pour organiser des campagnes de vaccination.  Donc il y a un grand écart entre les pays du Nord et les pays du Sud.  C’est pourquoi c’est un grand moment pour le monde de se resserrer davantage, a-t-il dit. 

A l’en croire, la Chine est aussi confrontée à des problèmes de doses de vaccin car ne disposant jusqu’à présent que d’ 1,6 milliards de doses et seulement la moitié de sa population est vaccinée.   » Mais, nous faisons tout pour servir également nos amis africains qui ont besoin de vaccins.  Et bientôt, la RDC va recevoir son premier lot de vaccins.  Le gouvernement congolais a souhaité avoir 200 mille doses et, en Chine, on est en train de faire des efforts pour que cette quantité soit rassemblée.  D’autres encore arriveront non seulement dans le cadre bilatéral mais aussi à travers le Covax parce que la Chine s’est engagée à fournir le vaccin chinois à ce programme « , renchérit-il.

A part le vaccin, il y a aussi la coopération entre le personnel soignant sino-congolais qui se poursuit.  On a créé un partenariat général entre les hôpitaux congolais et les hôpitaux chinois, notamment dans le traitement médical et la formation du personnel.

 » Durant la troisième vague  du coronavirus à laquelle la RDC a fait face, le gouvernement chinois a offert une aide en matériel médical.  Les entreprises chinoises présentes au Congo ont aussi fait une grande contribution.  Donc la solidarité entre les peuples chinois et congolais se renforce à travers la lutte commune contre la Covid-19« , a-t-il rappelé.

La Chine opposée à la politisation de la recherche sur l’origine du virus

Pour Zhu Jing, à part le virus à covid-19, il y a un autre virus plus dangereux auquel il faut s’attaquer, c’est le virus politique que certains Etats ou politiciens occidentaux propagent dans le monde entier. 

«  En ce qui concerne l’origine du virus, c’est une recherche scientifique.  C’est seulement les scientifiques qui peuvent le faire.  Mais depuis un temps, on constate une démarche de politisation de la recherche sur l’origine du virus.  Au début de cette année 2021, pour rechercher l’origine de ce virus, l’OMS a envoyé une équipe de scientifiques (venant d’une dizaine de pays), d’experts médicaux en Chine, en collaboration avec le gouvernement chinois, ils ont mené une enquête conjointe sur l’origine du virus.  C’est la première étape majeure de la recherche sur l’origine du virus « , a-t-il expliqué. 

Et de poursuivre :  » Les conclusions de cette enquête de 28 jours ont démontré que le coronavirus est venu très probablement de la nature.  Il s’agit d’un virus naturel et non artificiel.  Donc, la possibilité d’une fuite du virus à partir d’un laboratoire est très peu probable.  Deuxième conclusion, à Wuhan, en Chine, c’est la première ville à être victime de la pandémie.  Mais ce virus pouvait exister bien avant l’épidémie en Chine début 2020, parce que plusieurs recherches montrent qu’avec le prélèvement d’échantillons tirés bien avant fin 2019, on constate l’existence du virus.  Peut-être qu’il existait déjà avant 2020.  C’est pourquoi dans la conclusion de l’enquête du rapport Chine-OMS, on propose la poursuite de la recherche internationale ; la poursuite d’une enquête internationale dans d’autres pays du monde.  Mais surtout avec la mise en accent sur la méthode de transmission de nature à homme. « 

Malgré ces conclusions, regrette le diplomate chinois, l’on constate de la part de certains pays occidentaux ou politiciens, au lieu de soutenir ce rapport, ils concentrent leur attention sur la possibilité la moins probable, c’est-à-dire la fuite du virus à partir d’un laboratoire.  Tandis que les experts scientifiques disent de façon claire que la fuite d’un laboratoire est peu probable.                           » Pourquoi ces politiciens parlent toujours haut et fort de la théorie de la création artificielle du virus Covid-19 ?  Il n’y a qu’une seule réponse, c’est-à-dire qu’ils cherchent à politiser cette question scientifique, à instrumentaliser la recherche internationale sur l’origine du virus, pour diaboliser la Chine et camoufler la mauvaise gestion de la pandémie dans leurs propres pays « , a révélé Zhu Jing.

La recherche sur l’origine du virus demeure une affaire des scientifiques

Il estime que les pays occidentaux avaient tout le temps pour prendre avec sérieux la question de la pandémie.   » Quand la Chine était frappée au début de la pandémie, on ne savait rien de ce virus.  Pour nous, c’était une attaque surprise.  Tandis que dans d’autres pays quand le virus arrive, ils avaient déjà suffisamment d’informations sur le virus.  Donc théoriquement, ils devraient être plus sérieux que la Chine, mais le constat est différent.  Et la Chine n’est pas le seul pays à s’opposer à cette stigmatisation ou instrumentalisation de la recherche sur la Covid-19.   Il y a déjà plus de 60 pays à travers le monde qui ont écrit au directeur général de l’OMS pour dire non à cette démarche de politisation.  Ils ont dit dans leur lettre que le virus est un ennemi commun du monde entier et il faut poursuivre la recherche sur l’origine du virus à partir du premier rapport Chine-OMS.  Et la recherche est une mission scientifique qu’il faut confier aux scientifiques et non aux politiciens « , a-t-il insisté.

Voilà pourquoi, ajoute-t-il, le gouvernement chinois s’oppose à cette politisation parce que ceux qui cherchent à politiser la recherche scientifique, cherchent plutôt à diviser le monde, à faire prévaloir leurs propres intérêts.   » C’est pourquoi la Chine s’impose au plan de deuxième phase proposé par l’OMS sur l’origine du virus parce que ce plan ne correspond pas à la résolution de l’OMS adoptée à la 73ème assemblée mondiale de la Santé et n’est pas conforme aussi aux conclusions du premier rapport.  La Chine en tant que pays membre de l’OMS va continuer à participer à cette recherche internationale sur l’origine de la Covid-19 « , a-t-il conclu.          Rocco NKANGA

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